Comment les poètes célèbrent-ils les femmes ici ?

Publié le 1 oct. 2014 il y a 9A par Anonyme - Fin › 3 oct. 2014 dans 9A
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Sujet du devoir

Bonjour, 

Je poste ce devoir (une question d'observation) un peu à la dernière minute, j'en suis désolé. J'ai longuement cherché, mais je n'ai que très peu, voire pas, d'éléments de réponse. Donc j'en appelle à vos connaissances. 

Donc j'ai un corpus, constitué de quatre poèmes (Du Bellay, Les Regrets ; Rimbaud, Vénus Anadyomène ; Corneille, Stances à Marquise et Ronsard, Sonnets pour Hélène).

La question est la suivante : "Comment les poètes célèbrent-ils la femme ici ?".

Merci pour vos réponses !

Où j'en suis dans mon devoir

Textes : 

  • Du Bellay, Les Regrets, 1558.

Ô beaux cheveux d'argent mignonnement retors !
Ô front crêpe et serein ! et vous, face dorée !
Ô beaux yeux de cristal ! ô grand bouche honorée,
Qui d'un large repli retrousses tes deux bords !

Ô belles dents d'ébène ! ô précieux trésors,
Qui faites d'un seul ris toute âme enamourée !
Ô gorge damasquine en cent plis figurée !
Et vous, beaux grands tétins, dignes d'un si beau corps !

Ô beaux ongles dorés ! ô main courte et grassette !
Ô cuisse délicate ! et vous, jambe grossette,
Et ce que je ne puis honnêtement nommer !

Ô beau corps transparent ! ô beaux membres de glace !
Ô divines beautés ! pardonnez-moi, de grâce,

Si, pour être mortel, je ne vous ose aimer.

  • Rimbaud, Vénus Anadyomène, 1870.

Comme d'un cercueil vert en ferblanc, une tête
De femme à cheveux bruns fortement pommadés
D'une vieille baignoire émerge, lente et bête,
Avec des déficits assez mal ravaudés ;

Puis le col gras et gris, les larges omoplates
Qui saillent ; le dos court qui rentre et qui ressort ;
Puis les rondeurs des reins semblent prendre l'essor ;
La graisse sous la peau paraît en feuilles plates ;

L'échine est un peu rouge, et le tout sent un goût
Horrible étrangement ; on remarque surtout
Des singularités qu'il faut voir à la loupe...

Les reins portent deux mots gravés : Clara Venus ;
– Et tout ce corps remue et tend sa large croupe
Belle hideusement d'un ulcère à l'anus.

  • Corneille, Stances à Marquise, 1658.

Marquise, si mon visage
A quelques traits un peu vieux,
Souvenez-vous qu'à mon âge
Vous ne vaudrez guère mieux.

Le temps aux plus belles choses
Se plaît à faire un affront,
Et saura faner vos roses
Comme il a ridé mon front.

Le même cours des planètes
Règle nos jours et nos nuits
On m'a vu ce que vous êtes;
Vous serez ce que je suis.

Cependant j'ai quelques charmes
Qui sont assez éclatants
Pour n'avoir pas trop d'alarmes
De ces ravages du temps.

Vous en avez qu'on adore;
Mais ceux que vous méprisez
Pourraient bien durer encore
Quand ceux-là seront usés.

Ils pourront sauver la gloire
Des yeux qui me semblent doux,
Et dans mille ans faire croire
Ce qu'il me plaira de vous.

Chez cette race nouvelle,
Où j'aurai quelque crédit,
Vous ne passerez pour belle
Qu'autant que je l'aurai dit.

Pensez-y, belle marquise.
Quoiqu'un grison fasse effroi,
Il vaut bien qu'on le courtise
Quand il est fait comme moi.

  • Ronsard, Sonnets pour Hélène, 1578.

Quand vous serez bien vieille, au soir, à la chandelle,
Assise auprès du feu, dévidant et filant,
Direz, chantant mes vers, en vous émerveillant :
Ronsard me célébrait du temps que j'étais belle.

Lors, vous n'aurez servante oyant telle nouvelle,
Déjà sous le labeur à demi sommeillant,
Qui au bruit de mon nom ne s'aille réveillant,
Bénissant vôtre nom de louange immortelle.

Je serai sous la terre et fantôme sans os :
Par les ombres myrteux je prendrai mon repos :
Vous serez au foyer une vieille accroupie,

Regrettant mon amour et vôtre fier dédain.
Vivez, si m'en croyez, n'attendez à demain :
Cueillez dés aujourd'hui les roses de la vie.

 

Quant aux remarques... Je n'en ai pas. Si ce n'est que les deux premiers poèmes sont des sonnets, et qu'ils décrivent davantage le physique. J'ai aussi une hypothèse, comme quoi le poème de Rimbaud ferait partie de ces oeuvres du "culte du laid", mais je n'en suis pas sûr.

 

Un grand merci à tous ceux qui m'aideront, vraiment ! 

PS : Je suis en première S.




4 commentaires pour ce devoir


willffy
willffy
Posté le 1 oct. 2014

Sonnets pour H

la vieillesse, donc profitez de la vie

 

Corneille :

Ma vieillesse , séduisez-moi, vous serez vieille un jour

 

Rimbaud:

la laideur

 

Du Bellay:

la beauté inaccessible

 

Anonyme
Posté le 1 oct. 2014

Merci beaucoup pour ta réponse ! 

Donc les points communs de ces textes seraient la laideur, la vieillesse ? La beauté éphémère, en quelques sortes ?

 

willffy
willffy
Posté le 1 oct. 2014

Ce ne sont pas les points communs, mais

"Comment les poètes célèbrent-ils la femme ici ?"

Anonyme
Posté le 1 oct. 2014

Ils célèbrent la beauté de la femme mais ils leurs rappellent avec plus ou moins de délicatesse d'ailleurs, que toute beauté est éphémère

d'accord ?


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