URGENT ! Figures de style - Chapitre 45 - "Eloge de la folie d'Erasme"

Publié le 19 oct. 2011 il y a 12A par Anonyme - Fin › 21 oct. 2011 dans 12A
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Sujet du devoir

Relevez dans le texte cinq procédés stylistiques qui vous semblent remarquables.


Voici l'extrait du texte d'Erasme (avec la mise en page de mon manuel, plus facile pour le repérage de lignes)


(...) L’erreur est énorme de faire résider le bonheur dans les réalités : il dépend de
l’opinion qu’on a d’elles. Il y a tant d’obscurité, tant de diversité dans les choses
humaines, qu’il est impossible d’en rien élucider, comme l’ont justement dit mes
Académiciens, « les moins orgueilleux des philosophes » ; ou bien, si quelqu’un
arrive à la connaissance, c’est bien souvent aux dépens de son bonheur.
L’esprit de l’homme est ainsi fait qu’on le prend beaucoup mieux par le men-
songe que par la vérité. Faites-en l’expérience ; allez à l’église quand on y prêche.
S’il est question de choses
sérieuses, l’auditoire dort,
bâille, s’embête. Que le crieur
(pardon, je voulais dire l’ora-
teur), comme cela est fréquent,
entame un conte de bonne
femme, tout le monde se
réveille et se tient bouche bée.
De même, s’il y a quelque
saint un peu fabuleux et poé-
tique, à la façon de saint
Georges, de saint Christophe
ou de sainte Barbe, vous ver-
rez venir à lui beaucoup plus
de dévots qu’à saint Pierre, à
saint Paul ou même au Christ.
Mais ces choses-là n’ont rien à
faire ici.
Qu’un tel bonheur coûte
peu ! Les moindres connais-
sances, comme la grammaire,
s’acquièrent à grand-peine,
tandis que l’opinion se forme
très aisément ; et elle contri-
bue tout autant au bonheur et
même bien davantage. Tel
homme se nourrit de salaisons
pourries, dont un autre ne
pourrait pas supporter
l’odeur ; puisqu’il y goûte une
saveur d’ambroisie, qu’est-ce
que cela fait à son plaisir ? Par
contre, celui à qui l’esturgeon donne des nausées n’y peut trouver aucun agrément.
Une femme est laide à faire peur, mais son mari l’égale à Vénus ; c’est tout comme
si elle était parfaitement belle. Le possesseur d’un méchant tableau, barbouillé de
cinabre et de safran, le contemple et l’admire, convaincu qu’il est d’Apelle ou de
Zeuxis ; n’est-il pas plus heureux que celui qui aura payé très cher une peinture de
ces artistes et la regardera peut-être avec moins de plaisir ? J’ai connu quelqu’un
de mon nom qui fit présent à sa jeune femme de fausses pierreries et lui persuada,
étant beau parleur, qu’elles étaient non seu¬lement vraies et naturelles, mais rares et
d’un prix inestimable. Voyons, qu’est-ce que cela faisait à la jeune dame ? Elle ne
repaissait pas moins joyeusement ses yeux et son esprit de cette verroterie ; elle
n’en serrait pas moins précieusement ces riens comme un trésor. Le mari cependant
évitait la dépense et profitait de l’illusion de sa femme, aussi reconnaissante que si
elle avait reçu un cadeau princier.
Trouvez-vous une différence entre ceux qui, dans la caverne de Platon, regar-
dent les ombres et les images des objets, ne désirant rien de plus et s’y plaisant à
merveille, et le sage qui est sorti de la caverne et qui voit les choses comme elles
sont ? Si le Mycille de Lucien avait pu continuer à jamais le rêve doré où il était
riche, il n’aurait pas eu d’autre félicité à souhaiter. Il n’y a donc pas de différence
ou, s’il en est une, c’est la condition des fous qu’il faut préférer.
(...)

Où j'en suis dans mon devoir

J'ai déjà trouvé l'allégorie de la caverne de Platon à la ligne 53.
J'ai aussi remarqué l'ironie à la ligne 11 (je voulais dire l'orateur).
Mais c'est un texte compliqué donc j'ai besoin de votre aide.

Merci



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