Commentaire composé: Cocteau, La Machine infernale, acte II

Publié le 16 mars 2011 il y a 13A par Anonyme - Fin › 17 avr. 2011 dans 12A
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Sujet du devoir

Bonjour je vien juste de tomber sur ce site et cela tombe bien, car j'ai un grand besoins d'aide pour un commentaire composé. Je suis en 2nde et je ne metrise pas encore réellement ce genre de rédaction.
Mon problème est que je n'arrive pas a fomulé mes phrases..
Notre professeur nous a quand même donné un plan:

Introduction:

I- Un prétentieux et insouciant:
1- il ne croit pas a la prédiction et s'en moque (txt 1)
2- Il est prétentieux et se croit invincible(txt 1 et 2)
Conclusion partielle:
II- Un personnage ridiculisé par l'auteur:
1- Il est dominé par le sphinx et l'implore a genoux (txt 4)
2- il est montré comme un enfant puérile ==> appelle sa mère
Conclusion partielle:

Conclusion:

Voilà l'extrait:


LE SPHINX : Œdipe !
OEDIPE : Vous m'appelez ?
LE SPHINX : Un dernier mot. Jusqu'à nouvel ordre, rien d'autre ne préoccupe votre esprit, rien d'autre ne fait battre votre cœur, rien d'autre n'agite votre âme que le sphinx ?
OEDIPE : Rien d'autre, jusqu'à nouvel ordre.
LE SPHINX : Et celui ou … celle qui vous mettrait en sa présence, …je veux dire qui vous aiderait… je veux dire, qui saurait peut-être quelque chose facilitant cette rencontre… se revêtirait-il ou elle, de prestige, au point de vue de vous toucher, de vous émouvoir ?
OEDIPE : Certes mais que prétendez-vous ?
LE SPHINX : Et si moi, moi, je vous livrais un secret, un secret immense ?
OEDIPE : Vous plaisantez !
LE SPHINX : Un secret qui vous permette d'entrer en contact avec l'énigme des énigmes, avec la bête humaine, avec la chienne qui chante, comme ils disent, avec le Sphinx ?
ŒDIPE : Quoi ? Vous ! Vous ! Aurais-je deviné juste et votre curiosité aurait-elle découvert…
LE SPHINX : Venez. (Elle le mène en face du socle.) Fermez les yeux. Ne trichez pas. Comptez jusqu'à 50.
OEDIPE (les yeux fermés) : Prenez garde !
LE SPHINX : Chacun son tour
(Œdipe compte. On sent qu'il se passe un événement extraordinaire. Le Sphinx bondit à travers les ruines, disparaît derrière le mur et réapparaît.)
OEDIPE (finit de compter) : 47, 48, 49 (attend un peu et crie) : 50 (Il se retourne) : Vous !
LE SPHINX (d'une voix lointaine, haute, joyeuse, terrible) : Moi ! Moi ! Le Sphinx !
OEDIPE: Je rêve !
LE SPHINX : Tu n'es pas un rêveur, Œdipe. Ce que tu veux, tu le veux, tu l'as voulu. Silence. Ici j'ordonne. Approche.
(Oedipe, les bras au corps, comme paralysé, tente avec rage de se rendre libre.)
LE SPHINX: Avance. (Œdipe tombe à genoux) Puisque tes jambes te refusent leur aide, saute, sautille… Il est bon qu'un héros se rende un peu ridicule. Allons, va, va ! Sois tranquille. Il n'y a personne pour te regarder. (Œdipe, se tordant de colère avance sur les genoux.)
LE SPHINX : C'est bien. Halte ! Et maintenant …
OEDIPE : Et maintenant, je commence à comprendre vos méthodes et par quelles manœuvres vous enjôlez et vous égorgez les voyageurs.
LE SPHINX : … et maintenant je vais te donner un spectacle. Je vais te montrer ce qui se passerait à cette place, Œdipe, si tu étais n'importe quel joli garçon de Thèbes et si tu n'avais eu le privilège de me plaire.
OEDIPE : Je sais ce que valent vos amabilités. (Il se crispe des pieds à la tête. On voit qu'il lutte contre un charme.)
LE SPHINX : Abandonne-toi. N'essaie pas de te crisper, de résister. Abandonne-toi. Si tu résistes, tu ne réussiras qu'à rendre ma tâche plus délicate et je risque de te faire du mal.
OEDIPE : Je résisterai ! (il ferme les yeux, détourne la tête.)
LE SPHINX : Inutile de fermer les yeux, de détourner la tête. Car ce n'est ni par le chant, ni par le regard que j'opère. Mais, plus adroit qu'un aveugle, plus rapide que le filet des gladiateurs, plus subtil que la foudre, plus raide qu'un cocher, plus lourd qu'une vache, plus sage qu'un élève tirant la langue sur des chiffres, plus gréé, plus voilé, plus ancré, plus bercé qu'un navire, plus incorruptible qu'un juge, plus vorace que les insectes, plus sanguinaire que les oiseaux, plus nocturne que l'œuf, plus ingénieux que les bourreaux d'Asie, plus fourbe que le cœur, plus désinvolte qu'une main qui triche, plus fatal que les astres, plus attentif que le serpent qui humecte sa proie de salive ; je sécrète, je tire de moi, je lâche, je dévide, je déroule, j'enroule de telle sorte qu'il me suffira de vouloir ces nœuds pour les faire et d'y penser pour les tendre ou pour les détendre ; si mince qu'il t'échappe, si souple que tu t'imagineras être victime de quelque poison, si dur qu'une maladresse de ma part t'amputerait, si tendu qu'un archet obtiendrait entre-nous une plainte céleste, bouclé comme la mer, la colonne, la rose, musclé comme la pieuvre, machiné comme les décors du rêve, invisible surtout, invisible et majestueux comme la circulation du sang des statues, un fil qui te ligote avec la volubilité des arabesques folles du miel qui tombe sur miel.
OEDIPE : Lâche-moi !
LE SPHINX : Et je parle, je travaille, je dévide, je déroule, je calcule, je médite, je tresse, je vanne, je tricote, je natte, je croise, je passe, je repasse, je noue et dénoue et renoue, retenant les moindres nœuds qu'il me faudra te dénouer ensuite sous peine de mort, et je serre, je desserre, je me trompe, je reviens sur mes pas, j'hésite, je corrige, enchevêtre, désenchevêtre, délace, entrelace, repars ; et j'ajuste, j'agglutine, je garrotte, je sangle, j'entrave, j'accumule, jusqu'à ce que tu te sentes, de la pointe des pieds à la racine des cheveux, vêtu de toutes les boucles d'un seul reptile dont la moindre respiration coupe la tienne et te rende pareil au bras inerte sur lequel un dormeur s'est endormi.
OEDIPE (d'une voix faible) : Lâchez-moi ! Grâce…
LE SPHINX : Et tu demanderais grâce et tu n'aurais pas à en avoir honte, car tu ne serais pas le premier, et j'en ai entendu de plus superbes appeler leur mère, et j'en ai vu de plus insolents fondre en larmes, et les moins démonstratifs étaient encore les plus faibles car ils s'évanouissaient en route, et il me fallait imiter les embaumeurs entre les mains desquels les morts sont des ivrognes qui ne savent même plus se tenir debout ! Ensuite, je te commanderais d'avancer un peu et je t'aiderais en desserrant tes jambes. Là ! Et je t'interrogerais. Je te demanderais par exemple : Quel est l'animal qui marche sur 4 pattes le matin, sur 2 pattes à midi, sur trois pattes le soir ? Et tu chercherais, tu chercherais. A force de chercher, ton esprit se poserait sur une petite médaille de ton enfance, ou tu répèterais un chiffre, ou tu compterais les étoiles entre ces deux colonnes détruites ; et je te remettrais au fait en te dévoilant l'énigme. Cet animal est l'homme qui marche à 4 pattes lorsqu'il est enfant, sur 2 pattes lorsqu'il est valide, et lorsqu'il est vieux, avec la troisième patte d'un bâton.
OEDIPE : C'est trop bête !
LE SPHINX : Tu t'écrierais : c'est trop bête ! Vous le dites tous. Alors puisque cette phrase confirme ton échec, j'appellerais Anubis, mon aide. Anubis ! (Anubis paraît, les bras croisés, la tête de profil, debout à droite du socle) Et je te ferais mettre à genoux. Allons… Allons… Là, là… sois sage. Et tu courberais la tête… et l'Anubis s'élancerait. Il ouvrirait ses mâchoires de loup !
OEDIPE (pousse un cri) : Non !
LE SPHINX : J'ai dit : courberais, s'élancerait… ouvrirait… n'ai-je pas toujours eu soin de m'exprimer sur ce mode ? Pourquoi ce cri ? Pourquoi cette face d'épouvante ? C'était une démonstration, Œdipe, une simple démonstration. Tu es libre.
Si vous pouvez m'aider, MERCI !

Où j'en suis dans mon devoir

Introduction:
Jean Cocteau a été le premier auteur français à reprendre au XXème siècle le mythe
d'œdipe fondé sur celui de Sophocle « Œdipe roi »
Le passage à étudier est un extrait de La Machine infernale , ou Œdipe est le héros principale. Cette pièce de théâtre a été rédigée en 1932 et jouée pour la première fois le 10 avril 1934 à la Comédie des Champs-Élysées, dirigée par Louis Jouvet.
Nous étudierons d’abord la manière dont Œdipe se comporte a l'égard de l'oracle puis par la suite la manière dont J. Cocteau dénigre Œdipe .



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