Commentaire d'un extrait de "La Guerre de Troie n'aura pas lieu" Acte II scène VIII

Publié le 31 oct. 2014 il y a 9A par Anonyme - Fin › 3 nov. 2014 dans 9A
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Sujet du devoir

SUJET DU DEVOIR

Extrait à analyser :

HÉLÈNE. – L’explication, alors ?
ANDROMAQUE. – je crois qu’il la faut.
HÉLÈNE. – Écoutez-les crier et discuter là-bas, tous tant
qu’ils sont ! Cela ne suffit pas ? Il faut encore que les bellessœurs s’expliquent ? S’expliquent quoi, puisque je pars ?
ANDROMAQUE. – Que vous partiez ou non, ce n’est plus
la question, Hélène.
HÉLÈNE. – Dites cela à Hector. Vous faciliterez sa journée.
ANDROMAQUE. – Oui, Hector s’accroche à l’idée de votre
départ. Il est comme tous les hommes. Il suffit d’un lièvre pour
le détourner du fourré où est la panthère. Le gibier des hommes
peut se chasser ainsi. Pas celui des dieux.
HÉLÈNE. – Si vous avez découvert ce qu’ils veulent, les
dieux, dans toute cette histoire, je vous félicite.
ANDROMAQUE. – Je ne sais pas si les dieux veulent quelque chose. Mais l’univers veut quelque chose. Depuis ce matin,
tout me semble le réclamer, le crier, l’exiger, les hommes, les
bêtes, les plantes… Jusqu’à cet enfant en moi…
HÉLÈNE. – Ils réclament quoi ? – 91 –
ANDROMAQUE. – Que vous aimiez Pâris.
HÉLÈNE. – S’ils savent que je n’aime point Pâris, ils sont
mieux renseignés que moi.
ANDROMAQUE. – Vous ne l’aimez pas ! Peut-être pourriez-vous l’aimer. Mais pour le moment, c’est dans un malentendu que vous vivez tous deux.
HÉLÈNE. – Je vis avec lui dans la bonne humeur, dans
l’agrément, dans l’accord. Le malentendu de l’entente, je ne vois
pas très bien ce que cela peut être.
ANDROMAQUE. – Vous ne l’aimez pas. On ne s’entend
pas, dans l’amour. La vie de deux époux qui s’aiment, c’est une
perte de sang-froid perpétuel. La dot des vrais couples est la
même que celle des couples faux : le désaccord originel. Hector
est le contraire de moi. Il n’a aucun de mes goûts. Nous passons
notre journée ou à nous vaincre l’un l’autre ou à nous sacrifier.
Les époux amoureux n’ont pas le visage clair.
HÉLÈNE. – Et si mon teint était de plomb, quand
j’approche Pâris, et mes yeux blancs, et mes mains moites, vous
pensez que Ménélas en serait transporté, les Grecs épanouis ?
ANDROMAQUE. – Peu importerait alors ce que pensent
les Grecs !
HÉLÈNE. – Et la guerre n’aurait pas lieu ?
ANDROMAQUE. – Peut-être, en effet, n’aurait-elle pas
lieu ! Peut-être, si vous vous aimiez, l’amour appellerait-il à son
secours l’un de ses égaux, la générosité, l’intelligence… Personne, même le destin, ne s’attaque d’un cœur léger à la passion… Et même si elle avait lieu, tant pis ! – 92 –
HÉLÈNE. – Ce ne serait sans doute pas la même guerre ?
ANDROMAQUE. – Oh ! non, Hélène ! Vous sentez bien ce
qu’elle sera, cette lutte. Le sort ne prend pas tant de précautions
pour un combat vulgaire. Il veut construire l’avenir sur elle,
l’avenir de nos races, de nos peuples, de nos raisonnements. Et
que nos idées et que notre avenir soient fondés sur l’histoire
d’une femme et d’un homme qui s’aimaient, ce n’est pas si mal.
Mais il ne voit pas que vous n’êtes qu’un couple officiel… Penser
que nous allons souffrir, mourir, pour un couple officiel, que la
splendeur ou le malheur des âges, que les habitudes des cerveaux et des siècles vont se fonder sur l’aventure de deux êtres
qui ne s’aimaient pas, c’est là l’horreur.
HÉLÈNE. – Si tous croient que nous nous aimons, cela revient au même.
ANDROMAQUE. – Ils ne le croient pas. Mais aucun
n’avouera qu’il ne le croit pas. Aux approches de la guerre, tous
les êtres sécrètent une nouvelle sueur, tous les événements revê-
tent un nouveau vernis, qui est le mensonge. Tous mentent. Nos
vieillards n’adorent pas la beauté, ils s’adorent eux-mêmes, ils
adorent la laideur. Et l’indignation des Grecs est un mensonge.
Dieu sait s’ils se moquent de ce que vous pouvez faire avec Pâ-
ris, les Grecs ! Et leurs bateaux qui accostent là-bas dans les
banderoles et les hymnes, c’est un mensonge de la mer. Et la vie
de mon fils, et la vie d’Hector vont se jouer sur l’hypocrisie et le
simulacre, c’est épouvantable

Où j'en suis dans mon devoir

OÙ J'EN SUIS DANS MON DEVOIR

Je sais faire un commentaire du moment que j'ai la problématique et les axes. Je n'arrive pas à les trouver pour ce texte. Je ne demande certainement pas le corrigé complet mais est-ce que vous pourriez juste me donner la problématique et les axes, s'il vous plaît ?
Merci d'avance !




1 commentaire pour ce devoir


Anonyme
Posté le 31 oct. 2014

Pour trouver ta problématique il suffit de bien lire le texte, de se rapporter à la séquence étudier. Tu peux faire une problématique très simple et un plan bien développé. Commentes bien les figures de style, les temps, tout ce qui est de l'ordre de la grammaire est très important! 


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