L'élargissement du monde

Publié le 17 mai 2011 il y a 12A par Anonyme - Fin › 17 nov. 2016 dans 7A
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Sujet du devoir

Je dois faire une composition avec pour sujet : Les européens dominent-ils le monde au 15ème et 16ème siècles ?

Où j'en suis dans mon devoir

Je suis en Allemagne pour plusieurs mois afin de faire des etudes plus tard là bas, j'ai reçu ce devoir de France, mais mon cours est incomplet car je n'ai pas emmené avec moi mon livre. J'aimerais de l'aide et des infos svp ! Merci d'avance !




8 commentaires pour ce devoir


Anonyme
Posté le 17 mai 2011
Salut,
Petit résumé du cours:
Au début du XVe siècle, les Européens ont une connaissance limitée du monde qui les entoure.Ils ont surtout des contacts avec le monde musulman qui s'étend à l'est et au sud de la Méditerrannée. Et s'ils ont conscience de l'existence, en asie de civilations qui leurs procurent épices ou soie, ils ne les fréquentent pas. Au début du XVIe siècle, cet horizon s'est considérablementn élargi. Animés par de smotivations religieuses et commerciales, les euopéens se sont élancés sur les océans. Ils s'emploient, tout au long du siècle, à explorer, conquérir et exploiter des terres nouvelles....

Pourquoi regardes tu pas sur internet? Il doit y avoir plein de cours dessus..(tape google france :))

J'espère que sa peut t'aider et profites bien de ton séjour en Allemangne :)

Si tu as des questions, pas de prob

Anonyme
Posté le 18 mai 2011

Voici quelques idées que je te propose


Au Xe siècle, les Vikings ont atteint l’Amérique (le Labrador au Canada actuel), mais leur expédition a été oubliée. Au XIIe et au XIIIe siècle, les croisades ont apporté une connaissance plus précise des routes entre l’Europe chrétienne et le Proche-Orient, tandis que les récits du voyage du marchand vénitien Marco Polo ont fait rêvé les européens. Au XVe siècle, les européens ne connaissent bien que la Méditerranée et ses alentours immédiats. Au XVe siècle, les cartes se sont considérablement améliorées grâce aux informations des voyageurs. Ainsi, les ateliers de Venise, Gênes et Lisbonne ont pu préciser les cartes établies au IIe siècle par le géographe grec Ptolémée. Les meilleures cartes de la fin du Moyen Age réalisent une synthèse des cartes terrestres et maritimes et confirment une bonne connaissance du bassin méditerranéen, jusqu’à l’Afrique du Nord et l’Asie Mineure. On ne sait toujours pas où prend fin le continent africain, ni qu’il est possible de le contourner pour atteindre l’Océan Indien. Le continent américain ne figure évidemment pas sur ces cartes. Au XVe siècle, on est convaincu que l’Océan Atlantique est beaucoup plus étroit qu’il n’est en réalité. La navigation maritime a fait d’énormes progrès, grâce au savoir transmis par les arabes qui ont considérablement perfectionné les instruments de navigation comme la boussole et l’astrolabe qui permettent aux navigateurs de mesurer approximativement leur position en latitude. Les navires se sont eux aussi perfectionnés : gouvernail, meilleur assemblage des planches de la coque, voilure. C’est la caravelle portugaise qui s’impose comme le navire le mieux adapté aux voyages d’exploration. La caravelle est un petit bateau d’une vingtaine de mètres de long sur six de large et son faible tirant d’eau (3m de profondeur) lui permet d’aborder des littoraux inconnus sans grand danger de toucher le fond et de s’engager dans les estuaires des fleuves. C’est avec deux caravelles et une nef (bateau plus petit encore) que Christophe Colomb entreprend en 1492 sa première traversée de l’océan Atlantique.


I. LES VOYAGES DES GRANDES DECOUVERTES


C’est le désir d’évangélisation des païens, la curiosité et l’appât de l’or qui poussent les navigateurs européens à chercher une route maritime directe vers l’Inde.


A/ L’initiative portugaise


Dès le début du XVe siècle, les navigateurs portugais reconnaissent les côtes de l’Afrique. Le Prince Henri le Navigateur (1394-1460) fonde au Portugal, un arsenal, une école cartographique et soutient les expéditions vers l’Afrique. Ainsi, les portugais franchissent l’équateur en 1472. Le cap de Bonne-Espérance est atteint en 1487. En 1497, Vasco de Gama est le premier à contourner l’Afrique et à atteindre l’Inde. Les portugais se sont rendus maîtres de la route maritime relayant Lisbonne à l’Asie par l’est.


B/ Christophe Colomb et la découverte de l’Amérique


En 1492, le génois Christophe Colomb obtient le soutien des rois catholiques d’Espagne (Ferdinand d’Arargon et Isabelle de Castille), qui réussit à convaincre de la possibilité d’atteindre l’Inde par l’ouest. C’est ainsi que Christophe Colomb découvre involontairement l’Amérique. Lors de sa première expédition (1492-93), il atteint les Antilles. Trois autres voyages jusqu’en 1502, lui permettent d’explorer la mer des Caraïbes et de découvrir les bouches de l’Orénoque. C. Colomb est toujours persuadé d’être en Inde. Pourtant en 1507, ces nouvelles terres sont baptisées "Amérique" en hommage à un navigateur florentin Amerigo Vespucci qui est le premier à avoir présenti qu’il s’agissait d’un nouveau monde. En 1513, l’espagnol Balboa franchit l’isthme de Panama et trouve un autre océan, preuve de l’existence d’une terre inconnue entre l’Europe et l’Asie.


C/ De l’Amérique au premier tour du monde maritime


Les anglais et les français explorent à leur tour l’Amérique, en utilisant une route maritime plus au nord. En 1497, John Cabot atteint les côtes du Canada pour le compte du roi d’Angleterre. En 1534, Jacques Cartier entreprend le même voyage pour le compte de François 1er, roi de France. Il remonte le fleuve Saint-Laurent qui le fait pénétrer à l’intérieur du continent nord-américain. Entre 1519 et 1521, le navigateur portugais Magellan, parti de Séville pour le compte de Charles-Quint, contourne l’Amérique et réalise le premier tour du monde par voie maritime. Mais Magellan trouve la mort aux Philippines et c’est son second, Sebastian del Cano, qui réussit à ramener à Séville une partie de la flotte. Le voyage a duré trois ans et la rotondité de la terre est vérifiée.


II. LES CONSEQUENCES INTELLECTUELLES, POLITIQUES ET HUMAINES DES DECOUVERTES


Les grandes découvertes ont élargi l’horizon intellectuel des européens. Mais, dans les bilans humains et politiques, leur bilan est parfois négatif.


A/ La prise de conscience d’un monde différent


La découverte de l’Amérique met les européens en présence d’une nature grandiose. Les premiers explorateurs découvrent des espaces immenses, des fleuves puissants et une végétation luxuriante. Les récits des voyages font rêver les européens, alors qu’arrivent du Nouveau Monde des produits inconnus comme le maïs, le chocolat, les tomates, les dindons ... La découverte des "Indiens" d’Amérique donne naissance au thème du bon sauvage. Si les conquistadores admirent la splendeur des capitales des Aztèques et des Incas, on souligne plutôt en Europe les vertus supposées des "Indiens sauvages". Si l’on réprouve la pratique du cannibalisme et des sacrifices humains, on vante pourtant les qualités de ces peuples, que l’on impute au caractère naturel de leur civilisation. Une réflexion littéraire et morale se développe ainsi pour longtemps autour du thème du "bon sauvage" qui relativise les valeurs européennes.


B/ L’édification des premiers empires coloniaux


En 1494, le traité de Tordesillas trace une ligne de démarcation entre les possessions espagnoles et portugaises. En Asie, les portugais qui doivent faire face à des civilisations anciennes et fortement organisées se contentent de commercer en tenant les positions stratégiques (détroit d’Ormuz, Peninsule de Malacca, Goa en Inde). Mais au Brésil, les portugais instaurent le système de la plantation esclavagiste déjà expérimenté à Madère et aux îles Canaries pour y développer la production de canne à sucre. Entre 1519 et 1521, le conquistador Hernán Cortés renverse par la force et la ruse l’empereur aztèque et s’installe à Mexico avec le titre de Gouverneur de la Nouvelle-Espagne. En 1533, Francisco Pizarro s’empare de Cuzco, la capitale des Incas, avant de fonder la nouvelle capitale du Pérou, Lima. En 1524, un Conseil des Indes est créé auprès du Roi pour organiser et administrer l’empire américain sous l’autorité de la Castille.


C/ Les conséquences humaines de la colonisation


L’institution de l’encomienda (pratique qui attribue un groupe d’Indiens à un colon qui les utilisait comme main-d’oeuvre gratuite, à charge pour lui de les protéger et de les instruire dans la religion chrétienne) soumet les indigènes aux colons. En réalité, la plupart des colons exploitent les Indiens en fonction de leur seul intérêt économique, et les heurts sont fréquents avec les missionnaires qui s’attachent à l’oeuvre de christianisation. S’il n’y a pas eu de volonté délibérée des colons d’exterminer une main-d’oeuvre qui leur était indispensable pour produire des richesses, le contact entre des peuples aussi différents s’est révélé mortel pour les plus faibles. Aux victimes des combats de la conquête se sont ajoutés les innombrables morts des suites de maladies contagieuses destructrices pour les organismes sans défense des Indiens, ainsi que les décès précoces du fait de l’épuisement provoqué par le système du travail forcé. Dès la fin des années 1520, les Européens organisent le transport d’esclaves noirs d’Afrique en Amérique pour compenser le manque de population indigène.


III. LES CONSEQUENCES ECONOMIQUES ET SOCIALES DES GRANDES DECOUVERTES


L’élargissement du réseau des échanges commerciaux mondiaux modifie l’économie et la société européennes.


A/ Un "siècle d’or" espagnol brillant mais fragile


C’est à Séville qu’arrive au XVIe siècle la plus grande partie des métaux précieux d’Amérique, sous le contrôle exclusif de la Casa de Contratación qui détient le monopole des relations commerciales avec le nouveau monde. Cette richesse financière explique la puissance politique de Charles-Quint, puis l’éclat du règne de son fils, Philippe II qui fait construire le palais de l’Escorial près de Madrid. Pourtant l’économie espagnole souffre de l’inflation que provoque l’arrivée des métaux précieux. Le port d’Anvers, alors possession espagnole aux Pays-Bas, devient la plaque tournante où s’échangent le poivre portugais, les draps anglais, les produits de la Mer Baltique. La ville est peuplée de 110 000 habitants, et elle se dote d’une Bourse de change des monnaies dès 1531. Pour leur part, les français et les anglais s’emploient à capter l’or américain en exportant vers l’Espagne les produits manufacturés dont elle a besoin. Ainsi les métaux précieux d’Amérique se diffusent partout en Europe.


B/ La prospérité économique du "beau XVIe siècle" en Europe


Après 1530, l’arrivée massive de métaux précieux provenant de l’exploitation des mines d’or, et surtout des riches gisements d’argent du Potosi (au Pérou), entraîne en Europe une grande abondance monétaire. Celle-ci est le moteur de la croissance économique qui accompagne l’expansion démographique européenne au moins jusqu’en 1560. Stimulés par la croissance économique, des marchands établissent partout des filiales et des entrepôts, se faisant banquiers et organisant l’assurance des trafics lointains. De véritables précurseurs du capitalisme moderne imposent leur puissance financière, tels les Médicis, les Strozzi en Italie, mais aussi les Fugger en Allemagne qui financent les entreprises ambitieuses de Charles-Quint, comme les hommes d’affaires italiens prêtent au Pape et aux souverains européens toujours à court d’argent. Ainsi, marchand et banquiers voient leur importance sociale s’accroître au détriment des noblesses militaires et terriennes.


C/ Une économie mondiale dominée par l’Europe


Le développement des relations avec l’Afrique mais surtout avec l’Amérique élargit le réseau des échanges commerciaux. Les épices et le sucre indispensables aux consommateurs européens ne proviennent plus seulement d’Asie mais aussi d’Afrique et d’Amerique. En échange, l’Europe fournit aux colons d’Amérique les armes, les vêtements, les outils, les meubles dont ils ont besoin. Ces échanges animent les ports de la façade atlantique du vieux continent qui tendent à relayer ceux de la Méditerranée. Les hommes d’affaire européens assurent aussi bien le transport des esclaves noirs d’afrique en Amérique que la distribution en Europe des produits importés d’Amérique ou d’Extrême-Orient. Après avoir animé l’économie européenne, l’argent américain prend ainsi le chemin de l’Orient pour financer le traditionnel déficit de l’Europe à l’égard de ses fournisseurs asiatiques.

Anonyme
Posté le 18 mai 2011
La dissertation redigée 1 :

Les Européens découvrent et bouleversent le monde (XVe – XVIe siècle)

Au XVème siècle, l’Europe sort du Moyen Age. Le monde est alors contré uniquement sur l’Europe avec une vision du monde comme étant plat. Beaucoup de commerçants se précipitent en Inde, sur la route de la soie. Mais en deux siècles, la vision de l’homme s’est grandement élargie en passant de européenne à mondiale. Il est donc nécessaire de se demander par quels moyens les Grandes Découvertes ont-elles élargies la vision des Européens.
Nous verrons donc en premier « La découverte du monde : ses facteurs et ses conséquences », en second « Le bouleversement du monde par les Européens » et enfin en troisième « Le bouleversement des Européens par leurs découvertes ».

Tout d’abord les Grandes Découvertes eurent des facteurs qui entraînèrent ces dernières. Il y a en premier une volonté économique d’établir une « route maritime » de la soie entre l’Europe et l’Inde. En effet, la « route terrestre » de la soie était coupée par le deuxième facteur : les Ottomans. Ces derniers ont conquis l’Afrique et l’Asie en coupant les relations économiques entre l’Occident et l’Orient. Pour remédier à cela, des armées sont parties croiser le fer face aux Ottomans et des évangiles les accompagnèrent pour évangéliser les musulmans. Pendant ce temps, les progrès technologiques permirent de créer de nouveaux bateaux parfaits pour explorer les mers de l’Europe jusqu’à l’Inde : la caravelle.
Par conséquent, les conséquences des Grandes Découvertes furent la prise de Grenade en 1492, la découverte de nouvelles terres et un bouleversement profond et violent dans les nouvelles terres.

Les Européens, suite à leur arrivée en Amérique, ont totalement bouleversés cette partie du monde. Les populations autochtones, les Amérindiens ont été massacrés et réduits en esclavage par les Européens (principalement les espagnols et les portugais). En possédant une religion polythéiste à laquelle on voue des rites sanglants et inhumains (anthropophagie), ils subissent une « destruction de leurs dieux » (destruction des idoles) et une évangélisation.
De plus, les massacres des Amérindiens entraînent des manques de population pour travailler dans les exploitations agricoles. Il faut donc amener des africains en Amérique.
C’est le début du commerce triangulaire.

Mais tous ces changements se font aussi dans le sens inverse : tout ce que les Européens ont découverts les influent. Il y a d’abord une meilleure connaissance du monde avec des frontières mieux connues et une cartographie moins imaginative.
Il y a, grâce à la découverte de nouveaux peuples, une plus grande ouverture d’esprit des occidentaux qui conduit à la Renaissance et à l’Humanisme en plaçant l’Homme au centre du monde. Il y a aussi, comme le montre la controverse de Valladolid, des oppositions qui naissent entre les humanistes. Enfin, il y a l’ouverture des voies commerciales maritimes par l’Atlantique ou par contournement de l’Afrique.

En deux siècles, il y a donc eu beaucoup de changements pour les Européens. Une plus grande partie du monde est connue et ils ont aussi découvert que ce monde ne ressemble pas à celui qu’ils imaginaient au XVe siècle.
Anonyme
Posté le 18 mai 2011
Sinon , tu as ca aussi . Bonne chance ;)

En quoi les voyages de grandes découvertes ont-ils transformé, révolutionné la civilisation occidentale, l’Europe ? Continuités et/ou ruptures avec le Moyen-âge ?
En 1492 l’Europe s’ouvre au monde jusqu’en 1792 où elle se referme pour un temps sur elle-même. L’expression « les grandes découvertes » désigne le brusque désenclavement du monde opéré par l’Europe à la charnière des XV-XVIème siècles, ouvrant la période des temps modernes qui est à la fois une continuité mais aussi une rupture avec le Moyen Age. Une rupture : en effet, au Moyen-âge, on se figurait la terre plate comme un disque avec Jérusalem au centre du monde. Avec les voyages de circumnavigations la preuve est faite que la terre n’est pas plate et que c’est une sphère. Ces voyages apportent de nouvelles connaissances géographiques mais aussi nautiques qui permettent aux Européens de poursuivre la découverte d’espaces inconnus jusqu’au XVIIIème siècle et de mettre fin à certains mythes. Les Européens se lancent à la conquête du monde afin de court-circuiter les intermédiaires des « Echelles du levant » c'est-à-dire les marchands italiens, notamment la Sérénissime et les marchands arabes, pour des raisons économiques mais aussi politiques. En effet, cette voie commerciale essentiellement terrestre est menacée par les progrès de la puissance turque (1453, prise de Constantinople) qui rend alors les épices plus chères.

Quelles sont les motivations des européens ?
À la crise tragique du XIVème siècle (disettes, peste, guerres, troubles sociaux) succède à partir des années 1430-1450, une expansion économique rapide, liée, au développement du luxe dans les hautes classes de la société. Mais la croissance des échanges fait impérieusement ressentir un besoin de numéraire que la lettre de change ne peut seule compenser et l’or manque à l’Europe. La soif de l’or, née des besoins économiques, est donc le premier moteur, les épices, le second, la soie et les plantes tinctoriales (indigo) indispensables à une industrie textile en pleine expansion et le besoin en esclaves au Portugal pour les plantations sucrières dans l’Algarve, à Madère et aux Açores qui exigeaient de gros effectifs de main d’œuvre sont d’autres motivations économiques qui poussent les européens à partir sur les mers. Les Portugais en particulier, parce qu’ils sont « les plus méditerranéens des Atlantiques », expression de P.Chaunu, sont en mesure de faire la jonction entre la tradition méditerranéenne c’est à dire la géographie ptolémaïque qui trouve une diffusion nouvelle avec l’Humanisme et l’imprimerie, la perfection technique de la galère, la voile latine triangulaire qui permet de mieux remonter au vent, la boussole d’origine chinoise et enfin l'œuvre admirable des cartographes pisans, génois ou catalans ainsi que certaines innovations de l’Europe

septentrionale, notamment le vaisseau rond dérivé de la Kogge baltique pourvu de l’efficace gouvernail d’étambot. Au cours du XV siècle, les navigateurs ibériques, opérant la synthèse entre la galère et vaisseau rond, mettent au point la caravelle, outil par excellence de la découverte: très allégée, très affinée, calant peu pour reconnaître les côtes et gréée de voiles latines pour plus d'indépendance aux vents. Lorsqu’on passera au stade de l’exploitation, on lui préférera alors de gros porteurs comme les caraques ou les galions. Le plus gros de la découverte est réalisé grâce aux techniques et instruments hérités de la Méditerranée médiévale : la boussole, la carte portulan et la navigation à l’estime, donc continuité avec le Moyen Age. Cependant les techniques de navigations et la construction navale évolueront au cours de la période (voir diaporama et texte sur les voyages du XVIIIe siècle).

Les motivations économiques
La perspective de trouver des épices, du bois et de l’or (l’Europe souffre d’une véritable famine monétaire endémique) en Afrique pousse le Portugal au XVème siècle à se lancer dans l’aventure atlantique (Henri le navigateur) et lui confère une notable avance technique et une tradition maritime. Les Portugais se lancent alors dans l’exploration côtière de l’Afrique et découvrent les Canaries et les Açores. Dès les années 1480, 20 à 25 kilos d’or débarquent à Lisbonne annuellement et un autre marché lucratif se met en place celui de l’esclavage des noirs et les débuts de la traite. (1445 : arrivée des premiers esclaves africains à Lisbonne, en 1552 ils représentent 10% de la population). Les Portugais avec leur roi Henri le Navigateur sont donc les premiers à se lancer dans l’aventure maritime en créant la caravelle suivis des Rois Catholiques avec Christophe Colomb. Son projet est révolutionnaire : aller aux Indes en faisant voile vers l’ouest pour atteindre Cipango, riche en épices et en pierres précieuses (récit de voyage de Marco Polo) et se trouvant à 90° à l’ouest de Lisbonne selon lui alors qu’en fait il en est deux fois plus éloigné. Les contemporains, Hieronymus Münster, Martin Benhaim, Pierre D’Ailly et Paolo Toscanelli sont convaincus qu’une navigation plein ouest permet de rejoindre la côte orientale de l’Asie en une trentaine de jours en évitant le cap de Bonne-Espérance et la traversée de l’Océan Indien. Cette hypothèse est à la base de la cartographie savante du XVème siècle. (lien avec l’imprimerie, édition pour la première fois en 1477 de « l’Atlas de Plolémée » riche de 27 cartes). 1492 : trois caravelles sont prêtes dans le petit port espagnol de Palos, projet soutenu par les rois catholiques. Caravelle bateau de la Empresa de las Indias mis au point par les Portugais qui incarne les progrès continus de la construction navale du siècle, moins exigeante en hommes d’équipage (environ trente hommes) car elle remplace le moteur humain par le moteur éolien. Les conséquences sont avantageuses : moins de bouches à nourrir, donc moins d’eau et de vivres, un gain d’espace considérable et par conséquent une capacité de charge qui augmente considérablement. En outre sa navigabilité, son faible coût à la construction et à l’armement en fait le bateau type de l’exploitation d’outre-mer. Colomb part pourvu de privilèges considérables connus sous le nom de capitulations de Santa Fé (avril 1492) qui lui confèrent le statut de vice roi et gouverneur des terres à découvrir, le titre d’amiral de Castille et qui lui font entreprendre une conquête au nom des rois espagnols. Cependant, il entre en disgrâce au retour de son troisième voyage. Mais dès son premier retour, la couronne se hâte de faire reconnaître par le pape espagnol Alexandre VI sa souveraineté sur les terres à cent lieues à l’ouest et au sud des Açores et des îles du cap vert (bulle Inter cetera de mai 1493). Quelques mois après les Portugais négocient et obtiennent une frontière plus occidentale qui passe à 370 lieues des îles du Cap-Vert (traité de Tordesillas, 7 juin 1494) car ils sont

conscients qu'il reste des terres à inventorier et à rajouter à leur Couronne. Après l'annonce des découvertes espagnoles, le temps presse et en 1497 Vasco de Gama avec l'appui du roi Manuel 1er dirige une expédition de trois caravelles franchit le cap de Bonne-Espérance, cingle vers le nord et arrive à Calicut en 1498. En 1500, Cabral quitte Lisbonne avec douze nefs, pourvu de l'étendard royal, signe des conquêtes à venir. Il découvre par hasard le Brésil que la partition de Tordesillas fera portugais puis franchit Bonne-Espérance et parvient en Inde où il se heurte à l'hostilité des marchands musulmans. Plusieurs expéditions s'en suivent où les bateaux de commerce sont accompagnés d'une flotte armée. Entre 1502 et 1515, les Portugais parviennent ainsi à s'emparer du détroit de Malacca et d'Ormuz qui verrouillent le golfe arabo-persique. Le maître d'oeuvre de la conquête n'est pas un aventurier mais un chef de guerre: Afonso de Albuquerque. Pour le compte de Charles Quint, Magellan entreprend le premier voyage de circumnavigation d'une durée de trois ans prouvant qu'il existe une route occidentale des Indes et que la terre est bel et bien une sphère. Commence alors le temps de l'exploitation. Le voyage de circumnavigation de Magellan porte donc un coup mortel aux trafics arabo-italiens En 1515, le Portugal tient l'océan Indien, comme il tenait l'Afrique occidentale en contrôlant le littoral et imposant son monopole commercial: les navires non autorisés sont coulés.

Verrazano et Cartier cherchent une route des Indes à l'ouest pour le compte de Charles 1er découvrant le Canada réellement colonisé sous Henri IV. Des tentatives de colonisation sont aussi menées entre 1526 et 1565.

Les motivations religieuses
A ces causes économiques se mêlent des motivations religieuses qui participent à la fois d’un esprit médiéval de croisade contre l'infidèle musulman et d’un souci de prosélytisme et d’évangélisation. Ces mobiles expliquent le rôle privilégié des ibériques dans les découvertes. Colomb écrira pour justifier son entreprise « on aura vite fait de convertir à notre Sainte Foi un grand nombre de peuples et de gagner en même temps de grandes possessions et richesses » Le conquistador Bernarl Diaz del Castillo : « nous sommes venus ici pour servir Dieu et aussi pour nous enrichir » La convergence de ces deux motivations explique donc l’aventure des découvertes.

Les conséquences des découvertes sur l’Europe et les Européens
La découverte a immédiatement débouché sur la construction coloniale. « Que diable venez-vous chercher si loin en Inde » « Des chrétiens et des épices » voici la réponse de Vasco de Gama au maure de Tunis qui l’interrogeait lors de son arrivée à Calicut. Les Portugais arrivaient en marchands pour passer des traités de commerce et installer des comptoirs de type médiéval. Gama puis Cabral revinrent à Lisbonne avec toutes sortes d'échantillons et une liste des denrées européennes susceptibles d'intéresser le marché indien mais comme les marchands musulmans du Malabar n'étaient pas disposés à se laisser dépouiller de leurs fructueux trafics, la mainmise portugaise sur le commerce des épices, conçue au départ comme une entreprise pacifique, prit dès l'expédition de Cabral une allure guerrière et déboucha sur la construction à coups de canons d'un véritable empire colonial en Inde avec Goa comme capitale. Almeida, le premier vice-roi 1505-1509 comptait sur sa supériorité navale pour tenir la terre par la mer alors que son successeur Albuquerque 1509-

1515 préfère s'assurer les principales clefs de l'océan indien et constituer une chaîne d'escales et de comptoirs fortifiés qui, du Mozambique aux Moluques, devait permettre aux Portugais d'asseoir leur monopole commercial mais qui ne sera dans les faits jamais total.

Les grandes découvertes participent de plein de droit à la Renaissance par l’impact qu’elles ont eu sur les échanges internationaux, par les conséquences destructrices dans les sociétés d’Outre-mer, par la réflexion qu’elles ont amorcée chez les lettrés européens. En outre la découverte de nouvelles terres et leurs richesses notamment l’or et l’argent du futur empire espagnol bouleversent considérablement l’économie européenne qui entre dans une phase de très grande prospérité. La façade Méditerranée est « ruinée » au profit de la façade atlantique et en particulier de l’Europe du Nord-Ouest et des marchands et banquiers. La découverte a immédiatement débouché sur la construction coloniale. Avec le désenclavement planétaire issu des grandes découvertes, une économie monde (F Braudel) se met en place fonctionnant à l’échelle de l’économie mondiale, et au seul bénéfice de l’Europe. L’Europe passe donc d’une économie médiévale précapitaliste au capitalisme marchand et exerce une domination économique sur le monde.
Anonyme
Posté le 18 mai 2011
Ok, merci! J'ai regarde, mais rien de bien interessant :/
Anonyme
Posté le 18 mai 2011
Merci beaucoup, je lis tous ca! Je pense que ca va bien maider!
Anonyme
Posté le 18 mai 2011
Désolé si tu ne trouves rien d'intéressant mais ma prof m'avait dit qu'il fallait savoir sa au minimum :( (moi sa ma aider j'ai fait une dissert sur ce sujet j'ai eu 16...)

Tanpis Bon courage
Anonyme
Posté le 18 mai 2011
Ca maide bien aussi ce que tu ma dis!
Merci encore

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