Morales de fables

Publié le 30 oct. 2014 il y a 9A par Anonyme - Fin › 2 nov. 2014 dans 9A
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Sujet du devoir

Bonjour je voudrais savoir si vous connaitriez les morales des fables suivantes de Jean de La Fontaine: -La cigale et la fourmi

- Le loup et l'agneau

- La laitière et le pot au lait

-Le renard et les raisins secs

 

Où j'en suis dans mon devoir

Je ne connais pour l'instant que celle du loup et l'agneau...

Merci d'avance en espérant que vous puissiez m'aider.




12 commentaires pour ce devoir


willffy
willffy
Posté le 30 oct. 2014

Regarde sur le net, en tapant le titre des fables.

 

Certaines n'ont pas une morale explicite.
Pour la cigale et la fourmi, il faut la deviner d'après le texte.

Anonyme
Posté le 30 oct. 2014

Oui je sais, j'ai déjà essayé mais je n'ai rien trouvé! J'ai surtout du mal avec les 2 dernières!

Anonyme
Posté le 30 oct. 2014

Bonsoir  !
"La Cigale, ayant chanté
Tout l'été,
Se trouva fort dépourvue
Quand la bise fut venue :
Pas un seul petit morceau
De mouche ou de vermisseau.
Elle alla crier famine
Chez la Fourmi sa voisine,
La priant de lui prêter
Quelque grain pour subsister
Jusqu'à la saison nouvelle.
"Je vous paierai, lui dit-elle,
Avant l'Oût, foi d'animal,
Intérêt et principal."
La Fourmi n'est pas prêteuse :
C'est là son moindre défaut.
Que faisiez-vous au temps chaud ?
Dit-elle à cette emprunteuse.
- Nuit et jour à tout venant
Je chantais, ne vous déplaise.
- Vous chantiez ? j'en suis fort aise.
Eh bien ! dansez maintenant."

Ici on a a faire à une morale implicite; c'est à dire qu'elle n'est pas directement donnée.
De plus on peut en trouver deux, qui blâmer ?
La cigale qui n'a "rien" fait pour se contenter de chanter ?
Ou la fourmi qui est égoïste ?
Il ne faut pas oublier que, bien que ça soit des animaux ici représentés, La Fontaine les identifiaient à des êtres humains.
Cependant, avec le vocabulaire qu'il emploie pour désigner la fourmi ( "La Fourmi n'est pas prêteuse :
C'est là son moindre défaut." ) on peut en déduire qu'il est "contre" ce genre de comportement, car en parallèle il présente la cigale comme un personnage courtois et poli (puisqu'il "La priant" ).
Je pense donc que tu dois tirer ta morale contre les personnes égoïstes; mais tu peux souligner tout de même que la feignantise peut être dangereuse :)

Anonyme
Posté le 30 oct. 2014

Merci :)

 

willffy
willffy
Posté le 30 oct. 2014

la cigale et la fourmi:

Il faut travailler quand il est temps et ne pas toujours compter sur les autres pour réparer ses propres faiblesses.

Anonyme
Posté le 30 oct. 2014

Merci :)

 

willffy
willffy
Posté le 30 oct. 2014

Le loup et l'agneau, le texte commence par la morale

willffy
willffy
Posté le 30 oct. 2014

Pour Perrette et le pot au lait, regarde bien le texte complet:

La morale est au début de la 2° partie

willffy
willffy
Posté le 30 oct. 2014

Pour le renard et les raisins (pas secs du tout! Lol!)

Pourquoi le renard dit-il "Ils sont trop verts, dit-il, et bons pour des goujats. " alors que les raisins sont bien mûrs?

On pourrait dire "quand on veut tuer son chien, on l’accuse de la rage"

Anonyme
Posté le 30 oct. 2014

Mdr, oui en effet ils ne sont pas secs! Veuillez m'excuser... ;)

En tout cas merci beaucoup ! Et pourrais je vous posez une dernière question?

 

 

willffy
willffy
Posté le 30 oct. 2014

Oui, bien sûr!

Tes raisins secs m'ont bien fait rire , car je n'ai pas fait attention, et j'ai eu une recette à la place du texte de La Fontaine.

Anonyme
Posté le 2 nov. 2014

bonjour,

je connais parfaitement les fables de la fontaine donc je peux t'aider!!!!

La Cigale et la Fourmi
La Cigale, ayant chanté
Tout l'été,
Se trouva fort dépourvue
Quand la bise fut venue :
Pas un seul petit morceau
De mouche ou de vermisseau.
Elle alla crier famine
Chez la Fourmi sa voisine,
La priant de lui prêter
Quelque grain pour subsister
Jusqu'à la saison nouvelle.
"Je vous paierai, lui dit-elle,
Avant l'Oût, foi d'animal,
Intérêt et principal."
La Fourmi n'est pas prêteuse :
C'est là son moindre défaut.
Que faisiez-vous au temps chaud ?
Dit-elle à cette emprunteuse.
- Nuit et jour à tout venant
Je chantais, ne vous déplaise.
- Vous chantiez ? j'en suis fort aise.
Eh bien ! dansez maintenant.

La Fontaine

La Fourmi est prévoyante et a mis de la nourriture de coté en prévision de l'hiver. Sa prévoyance est connue puisque la Cigale se précipite chez elle lorsqu'elle a faim.
La Fourmi est en position de force dans la fable, car elle possède la nourriture (= richesse).
« Que faisiez-vous » : question rhétorique car la Fourmi connaît la réponse mais veut faire avouer la Cigale.
« Eh bien ! dansez maintenant » : réponse brève qui ne prête pas à discussion. Impératif montrant la supériorité de la Fourmi. Ses paroles terminent la fable.

« La Cigale, ayant chanté / Tout l'été » => répétition du son [té], comme une chanson.
La Cigale rêve d'un art où elle pourrait ignorer la réalité du monde. Pourtant, cette réalité se rappelle à elle par un besoin fondamental : se nourrir (« crier famine »).
La Cigale souhaite l'aide de la fourmi, comme un artiste a recours à un mécène pour vivre (mécène = Personne qui aide financièrement, par goût des arts, un artiste) => Position d’infériorité.
Mais cette insouciance peut mener la Cigale à sa perte :
- « fort dépourvue » -> mis en valeur car à la rime.
- « Pas un seul petit morceau » -> pas et petit sont redondants => insistance sur l'absence de nourriture.

Cette fable met en scène très classiquement deux animaux.
Le comportement de la Cigale et la Fourmi sont effectivement ceux de la vie animale (la cigale chante l’été, la fourmi travaille sans cesse, accumule de manière très organisée).
Mais ces comportements sont également des archétypes de comportements humains : la dépense et l’épargne, le partage et l’égoïsme, la préoccupation de l’art et celle de l’économie…
Les animaux symbolisent des défauts ou qualités => allégorie.

Cette fable ne présente pas de morale explicite.
Faut-il être prévoyant comme la Fourmi, mais alors tolérer l'égoïsme de la Fourmi ?
Ou faut-il jouir de l'instant présent comme la Cigale ?

Pourtant, au contraire de l'égoïsme de la Fourmi, la Cigale a un comportement altruiste car son chant profite à tous ceux qui l'entendent.
La Cigale est valorisée par la Fontaine :
- politesse (« La priant de »),
- demande un prêt, et s'engage à le rembourser avec intérêts => honnêteté de la Cigale,
- La Fontaine insiste sur la petite quantité demandée par la Cigale (« Quelque grain pour subsister »),

Alors que la Fourmi est dévalorisée :
- « La Fourmi n'est pas prêteuse : / C'est là son moindre défaut. » -> moindre signifie que la Fourmi a d'autres défauts plus importants => jugement de la Fontaine,
- personnage strict, donnant des ordres.

La Fontaine ne prend donc pas explicitement parti entre la prévoyance de la Fourmi et la jouissance du temps présent de la Cigale. Cependant, condamner la Cigale et condamner l’art au profit de la vie pratique, n'aurait-ce pas été se condamner lui-même ?

Le Loup et l'Agneau
La raison du plus fort est toujours la meilleure :
Nous l'allons montrer tout à l'heure.
Un Agneau se désaltérait
Dans le courant d'une onde pure.
Un Loup survient à jeun qui cherchait aventure,
Et que la faim en ces lieux attirait.
Qui te rend si hardi de troubler mon breuvage ?
Dit cet animal plein de rage :
Tu seras châtié de ta témérité.
- Sire, répond l'Agneau, que votre Majesté
Ne se mette pas en colère ;
Mais plutôt qu'elle considère
Que je me vas désaltérant
Dans le courant,
Plus de vingt pas au-dessous d'Elle,
Et que par conséquent, en aucune façon,
Je ne puis troubler sa boisson.
- Tu la troubles, reprit cette bête cruelle,
Et je sais que de moi tu médis l'an passé.
- Comment l'aurais-je fait si je n'étais pas né ?
Reprit l'Agneau, je tette encor ma mère.
- Si ce n'est toi, c'est donc ton frère.
- Je n'en ai point. - C'est donc quelqu'un des tiens :
Car vous ne m'épargnez guère,
Vous, vos bergers, et vos chiens.
On me l'a dit : il faut que je me venge.
Là-dessus, au fond des forêts
Le Loup l'emporte, et puis le mange,
Sans autre forme de procès.

La Fontaine

Le loup
Cruel, tyrannique, supérieur.
Champ lexical de la haine : "plein de rage", "colère"… Le Loup se comporte en prédateur, soumis à ses instincts, à sa "faim", à ses pulsions agressives et cruelles : son discours est plein de menaces - "Tu seras châtié" -, d'affirmations sans fondement.
Royauté : "sire", "majesté"…
Loup = symbole de la force
Dédain envers l'agneau.

L’agneau
L'agneau est un être doux et innocent, honnête et respectueux. Le lecteur a d'autant moins de peine à passer du monde animal au monde humain que La Fontaine nous y prépare. Quand l'agneau s'adresse au loup comme un modeste sujet à son roi ("Sire", "Votre Majesté"). La Fontaine nous invite à voir derrière le récit animalier les rapports de force de la société humaine du XVIIe siècle, sous la monarchie absolue de Louis XIV.
Compassion du lecteur, pitié envers l’agneau

Le loup est supérieur à l’agneau au niveau physique et aussi au niveau "social".
L’agneau s’adresse au loup par la 3ème personne du singulier, ce qui est une marque de respect
Le loup s'adresse à l’agneau par la 2ème personne du singulier -> manque de respect

C'est d'abord un fait matériel qu'il reproche à l'agneau : "troubler [son] breuvage" (vers 7). Le loup n'attend pas la réponse de l'agneau, il l'a déjà condamné sans appel, comme le marque le futur : "Tu seras châtié" (vers 9). Les arguments irréfutables qu'oppose l'agneau sont balayés par le loup qui nie l'évidence. Il répète son accusation sans tenir compte des arguments valables de l'agneau, mais sous une forme plus ramassée et plus hargneuse - en trois mots : "Tu la troubles" (vers 18).
Le loup quitte ensuite le domaine des faits et du présent pour invoquer de prétendues assertions calomnieuses proférées "l'an passé" ("tu médis", vers 19).
Sous les apparences d’une logique implacable, l'argumentation du loup est en fait de mauvaise foi. Il finit par "On me l'a dit : il faut que je me venge." vers 26 -> mensonge

L'argumentation de l'agneau est à l'opposé de celle du loup. En nombre de vers, elle équivaut à peu près à celle du loup mais la répartition des répliques est bien différente. L'agneau essaie de répondre de façon pertinente et réfléchie à trois reprises aux attaques du loup.
L'agneau apparaît naïf, il répond de façon rationnelle er réfléchit face à un loup qui a de toute façon déjà décidé de la fin des débats.
Les répliques de l'agneau sont de plus en plus courtes, laissant sentir qu'il comprend l'inutilité de sa parole face à l'agressivité aveugle du loup. Sa dernière réplique, sous la forme de quatre monosyllabes, "Je n’en ai point", est à peine esquissée. L'agneau ne cherche plus à construire son plaidoyer, il perd pied devant les attaques hargneuses du loup qui lui confisque la parole.

La morale de cette fable apparaît dès le premier vers, rendant ainsi prévisible la fin de la fable. La Fontaine ne nous donne ni leçon de vie, ni conseil pratique : c'est ici un simple constat sans appel plus qu'une morale : "La raison du plus fort est toujours la meilleure". L'utilisation du présent de vérité générale donne une valeur universelle à ce constat. Cependant, le narrateur prend le parti de l'agneau en le montrant comme un animal sensible, au contraire du loup qui est décrit comme un "bête cruelle" (vers 18).

La Laitière et le Pot au lait
Perrette sur sa tête ayant un Pot au lait
Bien posé sur un coussinet,
Prétendait arriver sans encombre à la ville.
Légère et court vêtue elle allait à grands pas ;
Ayant mis ce jour-là, pour être plus agile,
Cotillon simple, et souliers plats.
Notre laitière ainsi troussée
Comptait déjà dans sa pensée
Tout le prix de son lait, en employait l'argent,
Achetait un cent d’œufs, faisait triple couvée ;
La chose allait à bien par son soin diligent.
Il m'est, disait-elle, facile,
D'élever des poulets autour de ma maison :
Le Renard sera bien habile,
S'il ne m'en laisse assez pour avoir un cochon.
Le porc à s'engraisser coûtera peu de son ;
Il était quand je l'eus de grosseur raisonnable :
J'aurai le revendant de l'argent bel et bon.
Et qui m'empêchera de mettre en notre étable,
Vu le prix dont il est, une vache et son veau,
Que je verrai sauter au milieu du troupeau ?
Perrette là-dessus saute aussi, transportée.
Le lait tombe ; adieu veau, vache, cochon, couvée ;
La dame de ces biens, quittant d'un œil marri
Sa fortune ainsi répandue,
Va s'excuser à son mari
En grand danger d'être battue.
Le récit en farce en fut fait ;
On l'appela le Pot au lait.

Quel esprit ne bat la campagne ?
Qui ne fait châteaux en Espagne ?
Picrochole, Pyrrhus, la Laitière, enfin tous,
Autant les sages que les fous ?
Chacun songe en veillant, il n'est rien de plus doux :
Une flatteuse erreur emporte alors nos âmes :
Tout le bien du monde est à nous,
Tous les honneurs, toutes les femmes.
Quand je suis seul, je fais au plus brave un défi ;
Je m'écarte, je vais détrôner le Sophi ;
On m'élit roi, mon peuple m'aime ;
Les diadèmes vont sur ma tête pleuvant :
Quelque accident fait-il que je rentre en moi-même ;
Je suis gros Jean comme devant.

vers 1 à 11 → Récit. C'est la présentation de Pérette : ses habits, le mobile du voyage, ses pensées. La présentation est à l'imparfait, c'est le temps e la description et de l'habitude. Il y a de nombreux adjectifs qui montre sa simplicité et son aise. Le cl (= champ lexical) du mouvement et le CL de la détermination montre qu'elle apparaît comme quelqu'un de déterminée, elle donne une impression positive. De plus l'utilisation de "notre" dans "notre laitière" (vers 7), nous met en confiance et amène une certaine complicité entre le personnage et le fabuliste ou lecteur.

* vers 12 à 21 → Discours direct. Monologue intérieur, elle rêve.

* vers 22 à 27 → Récit. Retour à la réalité brusque. Le temps est celui du présent de l'énonciation. Il y a le dénouement du drame, la chute de l'histoire.

* vers 28 et 29 → Récit. Pérette et son histoire sont passées à la postérité.

=> L'efficacité de la fable est due à la vivacité en 3 actes principaux ( les 3ers*) et à l'alternance récit/discours.

Les temps sont le futur et le présent → confond réalité présent. Le narrateur, qui est omniscient, décrit les rêves de Pérette. En personnes ambitieuse, elle fait déjà ses comptes, progression triplement marquée:     1/discours direct      2/lexique (qui donne des transformations successives) lait-argent-cent œufs-couvée-poulet-cochon-une vache et son veau     3/les temps verbaux : le présent (actualise la rêverie), le futur (elle se projette dans l'avenir), imparfait et passé simple (confusion entre réalité et rêve)

=> Mélange des temps → confusion et prend ses rêves pour la réalité, elle vit déjà ce qu'elle rêve

* vers 1 à 28: tonalité  humoristique ; vers 29 farce. Rythme rapide → rapidité de la marche, de l'envol des rêves.  Lexique: souligne la rapidité du personnage et de ses pensées "grands pas (vers 4), "agile" (vers 5), "diligent" (vers 11) (qui agit avec empressement et attention).

* "prétendait" montre qu'elle pense mais que cela ne va pas se passer comme elle veut = ironie.  Désignation du personnage: "Pérette" (vers 1)→ prénom courant et populaire, "notre laitière" (vers 7) → familiarité + complicité et "La dame de ces biens" (vers 24) → prestigieux => au départ le personnage est une simple paysanne qui au fur et à mesure de ses rêves va se transformer en une "dame" = ironie. De plus le vers 23 " Le lait tombe; adieu veau, vache, cochon, couvée" montre qu'elle redescend très vite dans la réalité, bien plus vite qu'elle n'était arrivée dans ses rêves

* (la morale implicite, vers 1 à 29) Il ne faut pas prendre ses rêves pour la réalité. [ou]  Il ne faut pas vendre la peau de l'ours avant de l'avoir tué.

* (vers 30 à 40) "chacun (vers 34), "tous" et "toutes" (vers 37), "nos" (vers 35) ainsi que les deux questions rhétoriques vers 30 et 31 et avec le vers 33 "Autant les sages que les fous" nous montre que tout le monde et toutes les catégories sont concernés = universalité de la morale. A partir du vers 38, Jean de la Fontaine, lui aussi rêve avec les "je" vers 38, 39, 41, et 42, il  est comme Pérette

je suis vraiment désoler pour le dernier car je connaissais pas du tout cette fable mais bon je pense que tout e que je t'ai mis pourras te servir!!!

à bientôt et bonne soirée!!

 


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