L'école des Robinson

Publié le 12 févr. 2016 il y a 8A par Anonyme - Fin › 23 févr. 2016 dans 8A
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Sujet du devoir

  Pourquoi ne pas en convenir ? Godfrey était en train de devenir un nouvel homme dans cette situation nouvelle pour lui, si frivole , si léger, si peu réfléchi alors qu’il n’avait qu’à se laisser vivre. En effet, jamais le souci du lendemain n’avait été pour inquiéter son repos.

  Mais il n’en allait plus être ainsi. Sur cette île inconnue, il se voyait bel et bien séparé du reste du monde, livré à ses seules ressources, obligé de faire face aux nécessités de la vie, dans des conditions où un homme, même beaucoup plus pratique, eût été fort empêché. Sans doute, en ne voyant plus reparaître le Dream, on se mettrait à sa recherche. Mais qu’étaient-ils tous deux ? Mille fois moins qu’une épingle dans une botte de foin, qu’un grain de sable au fond de la mer ! L’incalculable fortune de l’oncle Kolderup n’était pas une réponse à tout !

  Aussi, bien qu’il eût trouvé un abri à peu près acceptable, Godfrey n’y dormit-il que d’un sommeil agité. Son cerveau travaillait comme il ne l’avait jamais fait. C’est qu’il s’y associait des idées de toutes sortes : celles du passé qu’il regrettait amèrement, celles du présent dont il cherchait la réalisation, celles de l’avenir qui l’inquiétaient plus encore!


  Mais, devant ces rudes épreuves, la raison et, par suite, le raisonnement qui tout naturellement en découle, se dégageaient peu à peu des limbes où ils avaient en lui sommeillé jusqu’alors. Godfrey était résolu à lutter contre la mauvaise fortune, à tout tenter dans la mesure du possible pour se tirer d’affaire. S’il en réchappait, cette leçon ne serait certainement pas perdue à l’avenir. 

  Dès l’aube, il fut debout avec l’intention de procéder à une installation plus complète. La question des vivres, surtout celle du feu, primait toutes les autres, outils ou armes quelconques à fabriquer, vêtements de rechange qu’il faudrait se procurer, sous peine de n’être bientôt vêtus qu’à la mode polynésienne.

Tartelett dormait encore. On ne le voyait pas dans l’ombre, mais on
l’entendait. Ce pauvre homme, épargné dans le naufrage, resté aussi frivole à quarante-cinq ans que son élève l’avait été jusqu’alors, ne pouvait lui être d’une grande ressource. Il serait même un surcroît de charge, puisqu’il faudrait pourvoir à ses besoins de toutes sortes ; mais enfi n c’était un compagnon ! Il valait mieux, en somme, que le plus intelligent des chiens, bien qu’il dût, sans doute, être moins utile ! C’était une créature pouvant parler, quoique à tort et à travers ; causer, bien que ce ne fût jamais que de choses peu sérieuses ; se plaindre, ce qui lui arriverait le plus souvent ! Quoi qu’il en soit, Godfrey entendrait une voix humaine résonner à son oreille. Cela vaudrait toujours
mieux que le perroquet de Robinson Crusoé ! Même avec un Tartelett, il ne serait pas seul, et rien ne l’eût autant abattu que la perspective d’une complète solitude.


  « Robinson avant Vendredi, Robinson après Vendredi, quelle différence ! » pensait-il.

Où j'en suis dans mon devoir

  1. Quel était le caractère de Godfrey avant son naufrage sur l’île ? Justifiez votre réponse avec des mots du texte.
  2. (P.5 à la fin du texte) expliquez d’après ce passage
    en quoi ce roman est une « robinsonnade »
  3. « Robinson avant Vendredi, Robinson après
    Vendredi, quelle différence ! » : expliquez cette
    phrase en vous fondant sur ce que vous savez du
    mythe de Robinson.
  4. L. 10: relevez les expansions du nom « fortune »
    et indiquez leur classe grammaticale.
  5. « Abri » est un nom générique : proposez trois
    noms spécifi ques pouvant désigner un abri pour
    Godfrey dans l’île.

 




3 commentaires pour ce devoir


willffy
willffy
Posté le 12 févr. 2016

Q1:

lui, si frivole , si léger, si peu réfléchi alors qu’il n’avait qu’à se laisser vivre. En effet, jamais le souci du lendemain n’avait été pour inquiéter son repos

 

le raisonnement qui tout naturellement en découle, se dégageaient peu à peu des limbes où ils avaient en lui sommeillé jusqu’alors.

willffy
willffy
Posté le 12 févr. 2016

Q2:

Une robinsonnade, parce que c'est une caricature de Robinson Crusoé.

Cela vaudrait toujours
mieux que le perroquet de Robinson Crusoé ! Même avec un Tartelett, il ne serait pas seul,

Anonyme
Posté le 16 févr. 2016

Godefroy était libre frivole peu réfléchi...

Ce roman est une robinsonnade car c'est un roman d'aventures récit se déroulant dans la nature

Nom spécifique pour abri : installation


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