Analyse dramaturgique Tartuffe Acte V Scène 7

Publié le 26 nov. 2015 il y a 8A par Anonyme - Fin › 2 déc. 2015 dans 8A
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Sujet du devoir

Salut à tous,

J'ai un commentaire à faire sur l'acte V scène 7 de Tartuffe mais les commentaires ne sont vraiment pas mon point fort.

Scène 7
Tartuffe, un Exempt, Madame Pernelle, Orgon, Elmire, Cléante, Mariane, Valère, Damis, Dorine.

 

 


Tartuffe, arrêtant Orgon.
Tout beau, monsieur, tout beau, ne courez point si vite :
Vous n’irez pas fort loin pour trouver votre gîte ;
Et de la part du prince on vous fait prisonnier.

 

 

Orgon
Traître ! tu me gardais ce trait pour le dernier :
1865C’est le coup, scélérat, par où tu m’expédies ;
Et voilà couronner toutes tes perfidies.

 

 

Tartuffe
Vos injures n’ont rien à me pouvoir aigrir ;
Et je suis, pour le ciel, appris à tout souffrir.

 

 

Cléante
La modération est grande, je l’avoue.

 

 

Damis
1870Comme du ciel l’infâme impudemment se joue !

 

 

Tartuffe
Tous vos emportements ne sauraient m’émouvoir ;
Et je ne songe à rien qu’à faire mon devoir.

 

 

Mariane
Vous avez de ceci grande gloire à prétendre ;
Et cet emploi pour vous est fort honnête à prendre.

 

 

Tartuffe
1875Un emploi ne saurait être que glorieux
Quand il part du pouvoir qui m’envoie en ces lieux.

 

 

Orgon
Mais t’es-tu souvenu que ma main charitable,
Ingrat, t’a retiré d’un état misérable ?

 

 

Tartuffe
Oui, je sais quels secours j’en ai pu recevoir ;
1880Mais l’intérêt du prince est mon premier devoir.
De ce devoir sacré la juste violence
Étouffe dans mon cœur toute reconnaissance :
Et je sacrifierais à de si puissants nœuds
Ami, femme, parents, et moi-même avec eux.

 

 

Elmire
1885L’imposteur !

 

 

Dorine
Comme il sait, de traîtresse manière,
Se faire un beau manteau de tout ce qu’on révère !

 

 

Cléante
Mais, s’il est si parfait que vous le déclarez,
Ce zèle qui vous pousse et dont vous vous parez,
D’où vient que pour paraître il s’avise d’attendre
1890Qu’à poursuivre sa femme il ait su vous surprendre
Et que vous ne songez à l’aller dénoncer
Que lorsque son honneur l’oblige à vous chasser ?
Je ne vous parle point, pour devoir en distraire [56],
Du don de tout son bien qu’il venait de vous faire ;
1895Mais, le voulant traiter en coupable aujourd’hui,
Pourquoi consentiez-vous à rien prendre de lui ?

 

 

Tartuffe, à l’Exempt
Délivrez-moi, monsieur, de la criaillerie ;
Et daignez accomplir votre ordre, je vous prie.

 

 

L’Exempt
Oui, c’est trop demeurer, sans doute, à l’accomplir ;
1900Votre bouche à propos m’invite à le remplir :
Et, pour l’exécuter, suivez-moi tout à l’heure
Dans la prison qu’on doit vous donner pour demeure.

 

 

Tartuffe
Qui ? moi, monsieur ?

 

 

L’Exempt
Oui, vous.


Tartuffe
Pourquoi donc la prison ?

 

 

L’Exempt
Ce n’est pas vous à qui j’en veux rendre raison.
(À Orgon.)
1905Remettez-vous, monsieur, d’une alarme si chaude.
Nous vivons sous un prince ennemi de la fraude,
Un prince dont les yeux se font jour dans les cœurs,
Et que ne peut tromper tout l’art des imposteurs.
D’un fin discernement sa grande âme pourvue
1910Sur les choses toujours jette une droite vue ;
Chez elle jamais rien ne surprend trop d’accès,
Et sa ferme raison ne tombe en nul excès.
Il donne aux gens de bien une gloire immortelle :
Mais sans aveuglement il fait briller ce zèle,
1915Et l’amour pour les vrais ne ferme point son cœur
À tout ce que les faux doivent donner d’horreur.
Celui-ci n’était pas pour le pouvoir surprendre,
Et de pièges plus fins on le voit se défendre.
D’abord il a percé, par ses vives clartés
1920Des replis de son cœur toutes les lâchetés.
Venant vous accuser, il s’est trahi lui-même,
Et, par un juste trait de l’équité suprême,
S’est découvert au prince un fourbe renommé,
Dont sous un autre nom il était informé ;
1925Et c’est un long détail d’actions toutes noires
Dont on pourrait former des volumes d’histoires.
Ce monarque, en un mot, a vers vous détesté
Sa lâche ingratitude et sa déloyauté ;
À ses autres horreurs il a joint cette suite,
1930Et ne m’a jusqu’ici soumis à sa conduite
Que pour voir l’impudence aller jusques au bout,
Et vous faire, par lui, faire raison de tout.
Oui, de tous vos papiers, dont il se dit le maître,
Il veut qu’entre vos mains je dépouille le traître.
1935D’un souverain pouvoir, il brise les liens
Du contrat qui lui fait un don tous vos biens,
Et vous pardonne enfin cette offense secrète
Où vous a d’un ami fait tomber la retraite ;
Et c’est le prix qu’il donne au zèle qu’autrefois
1940On vous vit témoigner en appuyant ses droits,
Pour montrer que son cœur sait, quand moins on y pense,
D’une bonne action verser la récompense ;
Que jamais le mérite avec lui ne perd rien ;
Et que mieux que du mal, il se souvient du bien.

 

 

Dorine
1945Que le ciel soit loué !

 

 

Madame Pernelle
Maintenant je respire.

 

 

Elmire
Favorable succès !

 

 

Mariane
Qui l’aurait osé dire ?

 

 

Orgon, à Tartuffe, que l’exempt emmène.
Hé bien ! te voilà, traître !…

Où j'en suis dans mon devoir

Je sais que c'est pas facile mais sans j'aurais pas mon année de licence haha ! 

J'ai commencé à cherche le plan du commentaire mais je n'y trouve pas grand chose..




1 commentaire pour ce devoir


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niogret2m
niogret2m
Posté le 26 nov. 2015

Des pistes d'analyse.

 

C'est la dernière scène de la pièce. Il faut la travailler comme une scène de dénouement.
Dénouement conventionnel ou écart par rapport à la norme ?

Reformuler ce dénouement (qu'est ce qui était noué et qui est dénoué ?
Rôle de l'Exempt.)
Les intentions profondes de Molière.


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