Les Mémoires de la seconde guerre mondiale en France

Publié le 11 oct. 2016 il y a 7A par Anonyme - Fin › 14 oct. 2016 dans 7A
1

Sujet du devoir

Les mémoires de la Seconde Guerre mondiale en France.
En vous appuyant sur le document, vous expliquerez pourquoi le film de Marcel Ophüls Le Chagrin et la Pitié constitue un tournant dans l'histoire de la mémoire de la période de l'Occupation en France.


"LE CHOC DU PASSÉ
Ce film, vous ne le verrez pas sur le petit écran auquel il était destiné. On tient, en haut lieu, les Français incapables de se regarder dans une glace, tels qu'ils furent, tels qu'ils se dépeignent eux-mêmes, tels qu'ils se jugent.[...]
Tout le monde le sait, mais il ne faut pas le dire. Le manteau d'hermine que Charles de Gaulle a jeté sur les guenilles de la France doit à jamais dissimuler qu'elle avait perdu non seulement la guerre, ce qui n'est rien, mais l'honneur. Et, que prise en bloc, elle s'en arrangeait assez bien.[...]
Le premier choc est dur. Pour peu que l'on ait eu plus de 15 ans en 1940, on en suffoque. On se tourne et on se retourne dans son fauteuil, comme si là, sur l'écran, on surprenait sa propre mère en posture honteuse. Pleurer soulagerait. Mais on ne pleure pas. On rage. [...]
La foule, fervente, agitant des petits drapeaux, acclamant le vieux soldat, parce que « en France, ça finit toujours par un militaire », dit cruellement un Anglais, le général Spears...
Maurice Chevalier chantant : « Ça sent si bon la France... » En 41. En 42. Pendant que le général Huntziger demandait aux Allemands « si nos deux pays ne pouvaient pas aller plus loin sur le plan de la collaboration militaire ». Il ne fallait pas avoir l'odorat sensible.
La brochette de vedettes de l'écran partant joyeusement visiter les studios de Berlin, de Vienne et de Munich... Le Dr Goebbels les accueillera. Le générique du film « Le Juif Süss », doublé en français, où apparaissent les noms des comédiens qui se sont prêtés à ce doublage...
Le pauvre visage de l'ouvrier cinématographié sur le quai de la gare de l'Est où il s'embarque pour aller travailler en Allemagne. Il est le cent millième. Merci M. Laval. Sans vous, c'est qu'il serait encore en chômage, vous savez !
Hitler devant la tour Eiffel, devant l'Opéra, montant les marches de la Madeleine, et, sur son passage, les agents de police saluant spontanément. Spontanément.
Tant et tant d'images qui font mal, de discours chevrotants, de proclamations ignobles ou imbéciles, que l'on croyait oubliés, que nous étions nombreux à avoir volontairement enfouis, pour toujours, dans le sable de la mémoire, parce que la vie, ce n'est jamais hier, c'est aujourd'hui.
Oui, le premier choc est dur. Il faut savoir que, au-delà de 40 ans, personne ne peut voir « Le Chagrin et la pitié » innocemment. Sans retrouver soit le goût amer de sa propre lâcheté, si l'on fut de la majorité, soit le tremblement de la fureur, si l'on fut des autres.[...]"
Françoise Giroud, L'Express, 3 mai 1971

Où j'en suis dans mon devoir

Il faut que je fasse un tableau document/connaissance mais je n'arrive vraiment pas à restituer mes connaissances par rapport à se texte et j'ai vraiment besoin d'aide.




2 commentaires pour ce devoir


willffy
willffy
Posté le 11 oct. 2016

la France doit à jamais dissimuler qu'elle avait perdu non seulement la guerre, ce qui n'est rien, mais l'honneur. Et, que prise en bloc, elle s'en arrangeait assez bien.[...]

La brochette de vedettes de l'écran partant joyeusement visiter les studios de Berlin, de Vienne et de Munich... Le Dr Goebbels les accueillera. Le générique du film « Le Juif Süss », doublé en français, où apparaissent les noms des comédiens qui se sont prêtés à ce doublage...

les agents de police saluant spontanément. Spontanément.

 

au-delà de 40 ans, personne ne peut voir « Le Chagrin et la pitié » innocemment. Sans retrouver soit le goût amer de sa propre lâcheté, si l'on fut de la majorité, soit le tremblement de la fureur, si l'on fut des autres.

 

Au lendemain de la 2° guerre mondiale, TOUS les français étaient des résistants, ceux qui saluèrent Hitler à Montoire , sont les même que ceux qui ont tondu les femmes.

Je fais partie de ces enfants qu'on  a intoxiqués.

Et le pire, nous étions sceptiques lorsque nous avons découvert la vérité.

 

C'est un dossier de l'écran , une vieille émission de télé qui nous a réveillés, les résistants invités, n'étaient pas tous des résistants, ça  avait clashé dur.

 

http://www.livresdeguerre.net/forum/contribution.php?index=29484

peut-être celle-ci?

Anonyme
Posté le 11 oct. 2016

salut Julie, si tu veux j'ai des vidéos de mon prof d'histoire sur ce chapitre et dans une de ces vidéos, il aborde ce film et développe dessus ! si tu veux je peux essayer de te l'envoyer par mail si elle n'est pas trop lourde ?

Pas d'échanges de données  personnelles sur ce forum.
Merci

La modération


Ils ont besoin d'aide !

Il faut être inscrit pour aider

Crée un compte gratuit pour aider

Je m'inscrisOU

J'ai déjà un compte

Je me connecte