L'idée d'inconscient exclut-elle l'idée de liberté?

Publié le 25 févr. 2015 il y a 9A par Anonyme - Fin › 3 mars 2015 dans 9A
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Sujet du devoir

L'idée d'inconscient exclut-elle l'idée de liberté? J'ai terminé mon devoir mais je ne sais pas si la notion de liberté est assez évoque, de même je souhaiterai introduire le thème de la libido mais je ne vois pas comment le lier à ma partie! Aussi si des fautes d'orthographes sont visibles n'hésitez pas à me le signaler!

Où j'en suis dans mon devoir

Le conscient est au sens général le savoir intérieur et immédiat que l’homme possède de ses propres pensées, sentiments et actes. Le conscient exprime ainsi notre capacité de réflexion et le pouvoir que nous avons de viser autre chose que nous-mêmes ; il permet l’aperception (percevoir que l’on perçoit). Son essence est, selon Husserl, l’intentionnalité. A l’opposé, l’inconscient est l’ensemble des faits psychiques qui échappent à la conscience. L’inconscient possède, selon Freud, un mode de fonctionnement et des caractéristiques propres et se présente comme un ensemble de pulsions actives, séparées de la conscience par la censure. Cette censure masquerait donc une partie de nos réelles pensées, intentions, et diminuerait notre liberté puisque cela impliquerait de ne pas avoir pleinement connaissance de notre esprit. En ce sens, l’idée d’inconscient exclut-elle l’idée de liberté ? De ce fait la liberté serait une illusion. En effet la liberté est contre le sens commun la possibilité de l’assouvissement de nos désirs et l’absence de contraintes, mais si nous ne connaissons pas nos réels désirs, sommes-nous réellement libre de nos actes ? L’homme, contrairement à l’animal,  a le pouvoir de choisir, de suivre ou de ne pas suivre ses instincts. Cependant, la définition de l’inconscient prouve que l’esprit n’est pas pleinement maitrisé par un individu, en conséquence est-il possible que je sois dominé par mon inconscient ? L’idée de liberté ne serait elle pas qu’un leurre ? Ou bien la question de liberté ne dépendrait-elle pas de ma volonté?

Pour répondre à ces questions nous verrons dans une première partie que la liberté semble incompatible avec l’inconscient, puis nous verrons que la liberté a une part de volonté dont l’homme est responsable et qui ne dépend pas de l’inconscient.

 

Selon le psychanalyste Freud, l’esprit serait divisé en trois parties : le ça, le moi et le surmoi. Le ça correspond à la part la plus inconsciente de l’homme, il concentre les instincts humains et les désirs inavoués et refoulés. Le moi concentre la partie consciente de l’esprit, il est lié au surmoi qui représente une intériorisation des interdits parentaux. Freud disait : « Le moi n’est pas maitre dans sa propre maison ». Ainsi, la notion de libre arbitre est remise en cause puisque le moi ne détiens pas le contrôle. C’est le ça qui domine le moi et qui de ce fait nous empêche d’accéder à certaines informations sur nous même. Le déterminisme psychique évoque la notion de désirs refoulés dont le ça est responsable, il se traduit par des lapsus, des actes manqués ou encore des symptômes. Ce déterminisme va à l’encontre de la liberté de l’homme puisque l’idée de liberté suppose au contraire que nous soyons responsables de nos actes, mouvements et paroles. Les actes manqués prouvent que nous ne contrôlons pas notre inconscient, en effet, il arrive que certains de nos actes interprètent nos désirs refoulés. Par exemple, je n’arrive pas à retenir un cours mais je désire le retenir. En réalité, la raison qui m’empêche de retenir ce cours est qu’il ne m’intéresse pas. Je crois que j’aimerais le retenir mais en réalité c’est parce que j’y suis obligé. Ma vraie volonté est de ne pas le retenir. En fait je crois connaitre et choisir mes désirs mais en droit c’est mon inconscient qui dicte mes actions et qui rend ma liberté illusion. La liberté avec inconscient est un paradoxe car leur définition est contradictoire. Je ne sais pas ce que je veux car l’inconscient est ce que je désire réellement mais je ne le sais pas,  je suis soumis au surmoi qui masque mes véritables désirs. Ainsi je ne suis pas libre de mes désirs ni de mes pensées puisque mes réels intentions sont cachés. L’inconscient traduit mes véritables désirs, mais si je n’en suis pas conscient c’est que je ne connais pas mes désirs, je ne sais pas ce que je veux en réalité et cela supprime ma liberté.

 

(Ma libido (désir amoureux  dont le siège est la pulsion sexuelle) traduit un désir incontrôlable, celle-ci est produite par l’inconscient. Cette libido s’exprime souvent dans le rêve qui est le langage de l’inconscient. Le ça ne connait aucunes règles dans l’interprétation du rêve . )

 

Je ne suis pas libre de mes actes non plus car mon inconscient est manipulé, c’est le cas de la société de consommation : les gens pensent être libre de faire ce qu’ils veulent, sauf que leurs choix sont inconsciemment dictés par une influence qui provoque l’impression d’un besoin. En réalité, la nécessité n’est qu’un leurre et réduit ma liberté à mon inconscient, c’est lui qui décide pour moi, je ne suis pas libre en ce sens. Je pense que ce que je fais est ce que je veux mais ce n’est en fait qu’une illusion. L’inconscient nous manipule ce qui va à l’encontre de la liberté. L’inconscient est une fatalité pour la liberté, c’est la soumission de l’esprit. En ce sens, l’inconscient nous détermine. Cependant, bien que l’inconscient réduise notre liberté, notre devoir n’est-il pas de tout mettre en œuvre pour dompter cet inconscient et ainsi le rendre conscient ?

 

 

Sachant que la liberté se définit comme la capacité pour l’homme à se déterminer librement, il serait donc capable de s’arracher au diktat de ses penchants égoïstes naturels, et d’agir dans le sens de ce que sa raison lui indique être le bien. L’origine de la liberté se localise dans une pure bonne intention dont chacun, dans le secret de sa conscience, est le seul juge. Dans le Manuel, Epictète écrit : «  il y a des choses qui dépendent de nous et d’autres qui ne dépendent pas de nous » : «  ce qui dépend de nous est, par sa nature même, soumis à notre libre volonté » et il poursuit dans  Entretien : « il n’est pas possible qu’un être libre par nature soit troublé ou empêché par un autre que par lui-même ». Ainsi, c’est l’homme qui est entièrement responsable de sa liberté, s’il sent sa liberté en péril, il ne dépend que de lui d’y remédier. Ainsi, ce n’est pas l’inconscient qui empêche la liberté mais l’individu lui-même. Le libre arbitre c’est la volonté, si je veux être libre et avoir le contrôle sur moi-même, il ne dépend que de moi pour y arriver. L’inconscient peut devenir conscient avec un travail sur soit pour avoir la liberté du contrôle de son esprit. C’est ce que les  psychanalystes tentent de démontrer. En effet, leur rôle est de comprendre les troubles d’un individu et de l’aider à se détacher d’un symptôme par exemple. Si je découvre la cause de la chose qui m’empêche d’exprimer ma liberté, je peux, avec des traitements tels que dans l’interprétation du rêve ou avec la cure cathartique, à prendre conscience de ce qui est inconscient. L’interprétation du rêve consiste à interpréter le contenu manifeste du rêve (ce qui nous semble flou, étrange) pour découvrir le contenu latent du rêve (sa signification caché).La cure cathartique développé par le médecin Breuer consiste à supprimer les barrières psychologiques par l’hypnose pour réveiller les souvenirs qui ont un impact de manière inconsciente sur le moi. Par exemple, l’origine d’une peur peut être détecté grâce à l’hypnose et permet d’avoir mieux connaissance de soit et d’ainsi maitriser son inconscient. Il existe également d’autres méthodes permettant d’avoir pleinement conscience, c’est la technique de méditation ; notamment de la « pleine conscience ». Cette forme de méditation est née du bouddhisme, elle se démarque par son caractère laïc et scientifique. En effet cette méthode a été prouvée scientifiquement et est notamment utilisé dans la médecine. Cette méthode consiste à concentrer pleinement son attention sur le moment présent et à analyser les sensations ressenties, en se servant de la respiration pour accéder à l’état de "pleine conscience". Cette méthode permet une de diminution et un contrôle du stress grâce à l’accès complet à la conscience. Il s’agit d’accepter et d’observer les émotions négatives sans pour autant les résigner, puisque qu’en effet, elles font partie de la vi. Il s’agit plutôt des les observer pour comprendre comment réagir face à elles. C’est en fait la prise de conscience de tout ce qui est inconscient. Dès lors que ces pensées et pulsions sont identifiées, la résignation n’est pas passive, on peut décider comment …

 

(La liberté consiste à vouloir que les choses arrivent comme elles arrivent.)

 

La conscience c’est la liberté. Il est donc évident que l’inconscient exclut l’idée de liberté dans la mesure où leur définition est contradictoire. Il n’est pas possible d’être libre de ses actes et de ses pensées si l’homme n’a pas conscience de ses réelles envies. Cependant, l’inconscient peut devenir conscient si la volonté y est. En effet, si l’homme parvient à une bonne maitrise de soit, on peut le définir comme libre puisqu’il aurait atteint une pleine conscience de lui qui lui permettrait d’agir librement, sans contraintes intérieurs. Ainsi on constate que dans nos sociétés actuelles, le travail de l’esprit n’est pas valoriser alors que le travail du cérébrale et physique est mis en avant. Cependant, on commence à voir apparaitre un nouvel intérêt notamment pour la méditation car l’homme constate que la maitrise de l’esprit est tout aussi importante que celle du corps et du cerveau. Ainsi l’idée d’inconscient n’exclut pas l’idée de liberté, il dépend de chacun d’obtenir une pleine conscience ou sa liberté pourrait s’exercer.




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