Apologue corpus Urgence

Publié le 6 févr. 2019 il y a 5A par Anonyme - Fin › 9 févr. 2019 dans 5A
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Sujet du devoir

 

bonjour je pourai avoir de l'aide sur ce corpus

Voilà le corpus :


Texte 1 : Jean de la Fontaine, «Le loup et l'agneau», Fables, Livre I, 10 (1668)

La raison du plus fort est toujours la meilleure :
Nous l'allons montrer tout à l'heure.
Un Agneau se désaltérait
Dans le courant d'une onde pure.
Un Loup survient à jeun qui cherchait aventure,
Et que la faim en ces lieux attirait.
Qui te rend si hardi de troubler mon breuvage ?
Dit cet animal plein de rage :
Tu seras châtié de ta témérité.
- Sire, répond l'Agneau, que votre Majesté
Ne se mette pas en colère ;
Mais plutôt qu'elle considère
Que je me vas désaltérant
Dans le courant,
Plus de vingt pas au-dessous d'Elle,
Et que par conséquent, en aucune façon,
Je ne puis troubler sa boisson.
- Tu la troubles, reprit cette bête cruelle,
Et je sais que de moi tu médis l'an passé.
- Comment l'aurais-je fait si je n'étais pas né ?
Reprit l'Agneau, je tette encor ma mère.
- Si ce n'est toi, c'est donc ton frère.
- Je n'en ai point. - C'est donc quelqu'un des tiens :
Car vous ne m'épargnez guère,
Vous, vos bergers, et vos chiens.
On me l'a dit : il faut que je me venge.
Là-dessus, au fond des forêts
Le Loup l'emporte, et puis le mange,
Sans autre forme de procès.

Texte 3 : Marie Noël, «L'œuvre du sixième jour», Contes (1949)

Racontée par Stop-Chien à ses petits frères
Dès que le Chien fut créé, il lécha la main du Bon Dieu et le Bon Dieu le flatta sur la tête.
« Que veux-tu, Chien ?
- Seigneur Bon Dieu, je voudrais loger chez Toi au ciel, sur le paillasson devant la porte.
- Bien sûr que non ! dit le Bon Dieu. Je n'ai pas besoin de chien puisque je n'ai pas encore créé les voleurs.
- Quand les créeras-tu, Seigneur ?
- Jamais. Je suis fatigué. Voilà cinq jours que je travaille, il est temps que je me repose. Te voilà fait, toi, Chien, ma meilleure créature, mon chef-d’œuvre. Mieux vaut m'en tenir là. Il n'est pas bon qu'un artiste se surmène au-delà de son inspiration. Si je continuais à créer, je serais bien capable de rater mon affaire. Va, Chien ! Va vite t'installer sur la terre. Va et sois heureux. »
Le Chien poussa un profond soupir.
« Que ferais-je sur la terre, Seigneur ?
- Tu mangeras, tu boiras, tu croîtras et multiplieras. »
Le Chien soupira plus tristement encore.
« Que te faut-il de plus ?
- Toi, Seigneur mon Maître! Ne pourrais-tu pas, toi aussi, t'installer sur la terre ?
- Non ! dit le Bon Dieu. Non, Chien ! Je t'assure. Je ne peux pas du tout m'installer sur la terre pour te tenir compagnie. J'ai bien d'autres chats à fouetter. Ce ciel, ces anges, ces étoiles, je t'assure, c'est tout un tracas. »
Alors le Chien baissa la tête et commença à s'en aller. Mais il revint.
« Ah ! Si seulement, Seigneur Bon Dieu, si seulement il y avait là-bas une espèce de maître dans ton genre.
- Non, dit le Bon Dieu, il n'y en a pas. »
Le Chien se fit tout petit, tout bas, et supplia plus près encore.
« Si tu voulais, Seigneur Bon Dieu ... Tu pourrais toujours essayer ...
- Impossible, dit le Bon Dieu. J'ai fait ce que j'ai fait. Mon oeuvre est achevée. Jamais je ne créerai un être meilleur que toi. Si j'en créais un autre aujourd'hui, je le sens dans ma main droite, celui-là serait raté.
- Seigneur Bon Dieu, dit le Chien, ça ne fait rien qu'il soit raté pourvu que je puisse le suivre partout où il va et me coucher devant lui quand il s'arrête. »
Alors le Bon Dieu fut émerveillé d'avoir créé une créature si bonne et il dit au Chien :
« Va ! Qu'il soit fait selon ton coeur. »
Et en rentrant dans son atelier, il créa l’homme.

N .B. : L 'homme est raté, naturellement. Le Bon Dieu l'avait bien dit ; mais le Chien est joliment content !


Texte 4 : Jacques Prévert, «Le Chat et l'Oiseau», Histoires (1963)

Un village écoute désolé
Le chant d'un oiseau blessé
C'est le seul oiseau du village
Et c'est le seul chat du village
Qui l'a à moitié dévoré
Et l'oiseau cesse de chanter
Le chat cesse de ronronner
Et de se lécher le museau
Et le village fait à l'oiseau
De merveilleuses funérailles

Et le chat qui est invité
Marche derrière le petit cercueil de paille
Où l'oiseau mort est allongé
Porté par une petite fille
Qui n'arrête pas de pleurer
Si j'avais su que cela te fasse tant de peine
Lui dit le chat
Je l'aurais mangé tout entier
Et puis je t'aurais raconté
Que je l'avais vu s'envoler
S'envoler jusqu'au bout du monde
Là-bas c'est tellement loin
Que jamais on n'en revient
Tu aurais eu moins de chagrin
Simplement de la tristesse et des regrets

Il ne faut jamais faire les choses à moitié

Jean-pierre CLARIS DE FLORIAN,Le Vieux Arbres et le Jardinier

Un jardinier, dans son jardin, 
Avait un vieux arbre stérile ; 
C'était un grand poirier qui jadis fut fertile : 
Mais il avait vieilli, tel est notre destin. 
Le jardinier ingrat veut l'abattre un matin ; 
Le voilà qui prend sa cognée. 
Au premier coup l'arbre lui dit : 
Respecte mon grand âge, et souviens-toi du fruit 
Que je t'ai donné chaque année. 
La mort va me saisir, je n'ai plus qu'un instant, 
N'assassine pas un mourant 
Qui fut ton bienfaiteur. Je te coupe avec peine, 
Répond le jardinier ; mais j'ai besoin de bois. 
Alors, gazouillant à la fois, 
De rossignols une centaine 
S'écrie : épargne-le, nous n'avons plus que lui : 
Lorsque ta femme vient s'asseoir sous son ombrage, 
Nous la réjouissons par notre doux ramage ; 
Elle est seule souvent, nous charmons son ennui. 
Le jardinier les chasse et rit de leur requête ; 
Il frappe un second coup. D'abeilles un essaim 
Sort aussitôt du tronc, en lui disant : arrête, 
Ecoute-nous, homme inhumain : 
Si tu nous laisses cet asile, 
Chaque jour nous te donnerons 
Un miel délicieux dont tu peux à la ville 
Porter et vendre les rayons : 
Cela te touche-t-il ? J'en pleure de tendresse, 
Répond l'avare jardinier : 
Eh ! Que ne dois-je pas à ce pauvre poirier 
Qui m'a nourri dans sa jeunesse ? 
Ma femme quelquefois vient ouïr ces oiseaux ; 
C'en est assez pour moi : qu'ils chantent en repos. 
Et vous, qui daignerez augmenter mon aisance, 
Je veux pour vous de fleurs semer tout ce canton. 
Cela dit, il s'en va, sûr de sa récompense, 
Et laisse vivre le vieux tronc. 

Comptez sur la reconnaissance 
Quand l'intérêt vous en répond.

Où j'en suis dans mon devoir

je voudrais de l'aide pour un corpus voici la question:

À quels indices reconnaissez-vous que ces textes sont des apologues ?

je sais ce que c'est un apologue mais je ne sais pas comment le mettre en oeuvre avec les quatres textes si-dessus. 

merci 




1 commentaire pour ce devoir


Entrechat#5522
Entrechat#5522
Posté le 7 févr. 2019

Apologue: "Court récit imaginaire ou parfois réel dont se dégage une vérité morale."

http://www.cnrtl.fr/definition/apologue

Voilà le point commun. 


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