commentaire composé de l'acte IV scène 6 de Dom Juan

Publié le 13 avr. 2010 il y a 13A par Anonyme - Fin › 23 avr. 2010 dans 13A
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Sujet du devoir

D. ELVIRE. Ne soyez point surpris, D. Juan, de me voir à cette heure et dans cét équipage. C'est un motif pressant qui m'oblige à cette visite, et ce que j'ay à vous dire ne veut point du tout de retardement. Je ne viens point icy pleine de ce couroux que j'ay tantost fait éclater, et vous me voyez bien changée de ce que j'estois ce matin. Ce n'est plus cette D. Elvire qui faisoit des voeux contre vous, et dont l'ame irritée ne jettoit que menaces, et ne respiroit que vangeance. Le Ciel a banny de mon ame toutes ces indignes ardeurs que je sentois pour vous, tous ces transports tumultueux d'un attachement criminel, tous ces honteux emportemens d'un amour terrestre et grossier, et il n'a laissé dans mon coeur pour vous qu'une flâme épurée de tout le commerce des sens, une tendresse toute sainte, un amour détaché de tout, qui n'agit point pour soy, et ne se met en peine que de vostre interest.

D. JUAN à Sganarelle. Tu pleures, je pense.

SGANARELLE. Pardonnez-moy.

D. ELVIRE. C'est ce parfait et pur amour qui me conduit icy pour vostre bien, pour vous faire part d'un avis du Ciel, et tâcher de vous retirer du precipice où vous courez. Oüy, D. Juan, je sçay tous les déreglemens de vostre vie, et ce mesme Ciel qui m'a touché le coeur, et fait jetter les yeux sur les égaremens de ma conduite, m'a inspiré de vous venir trouver, et de vous dire de sa part que vos offences ont épuisé sa misericorde, que sa colere redoutable est preste de tomber sur vous, qu'il est en vous de l'éviter par un prompt repentir, et que peut-estre vous n'avez pas encore un jour à vous pouvoir soustraire au plus grand de tous les malheurs. Pour moy, je ne tiens plus à vous par aucun attachement du monde. Je suis revenuë, graces au Ciel, de toutes mes foles pensées, ma retraite est resoluë, et je ne demande qu'assez de vie pour pouvoir expier la faute que j'ay faite, et meriter par une austere penitence le pardon de l'aveuglement où m'ont plongée les transports d'une passion condamnable ; mais dans cette retraite, j'aurois une douleur extrême qu'une personne que j'ay cherie tendrement, devînt un exemple funeste de la Justice du Ciel, et ce me sera une joye incroyable, si je puis vous porter à détourner de dessus vostre teste l'épouvantable coup qui vous menace. De grace, D. Juan, accordez-moy pour derniere faveur cette douce consolation, ne me refusez point vostre salut, que je vous demande avec larmes, et si vous n'estes point touché de vostre interest, soyez-le au moins de mes prieres, et m'épargnez le cruel déplaisir de vous voir condamner à des supplices éternels.

SGANARELLE. Pauvre femme !

D. ELVIRE. Je vous ay aimé avec une tendresse extréme, rien au monde ne m'a esté si cher que vous, j'ay oublié mon devoir pour vous, j'ay fait toutes choses pour vous, et toute la recompense que je vous en demande, c'est de corriger vostre vie, et de prevenir vostre perte. Sauvez-vous, je vous prie, ou pour l'amour de vous, ou pour l'amour de moy. Encore une fois, D. Juan, je vous le demande avec larmes, et si ce n'est assez des larmes d'une personne que vous avez aimée, je vous en conjure par tout ce qui est le plus capable de vous toucher.

je dois effectué l'étude de cet extrait(faire un commentaire composé)

Où j'en suis dans mon devoir

I)Une Elvire transformé
II)Une scène d'argumentation
III)Dom Juan reste dans son role de séducteur

merci d'avance pour votre aide



1 commentaire pour ce devoir


Anonyme
Posté le 22 avr. 2010
ok merci ton plan ne m'as pas tellement inspiré mais j'ai réussi a faire quelque chose d'a peu près correct.
merci

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