extrait:la passion de julien de emile zola

Publié le 14 avr. 2017 il y a 7A par Anonyme - Fin › 19 avr. 2017 dans 7A
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Sujet du devoir

est ce qu'il y aurait quelqu'un qui puisse m'aider à répondre à quelques questions svp

1/ comment expliquer que julien se retrouve dans cette chambre ? est il seul.?

2/quel est le point de vue adopté dans la narration ? que l’effet  a t-il sur le déroulement du récit?

3/ comment est décrite la chambre? montrez par des procédés d’écritures  comment elle apparaît devant julien

4/par quels sentiments et sensations est assailli julien? montrez que julien est sous le coup de pulsions incontrôlables

5/ montrez comment le narrateur mélange les registres fantastiques et réaliste. quel est l'effet recherché,?

j'ai recopier le texte:

Le petit bruit recommença, la robe s’en alla une seconde fois, le long du corridor. Julien, secoué, se leva. Il étouffait dans l’alcôve, il ne pouvait plus rester contre ce lit, à côté de Colombel.

La pendule sonna huit heures, il avait quatre heures à attendre. Alors, il marcha en étouffant le bruit de ses pas.

Une clarté faible, la clarté de la nuit étoilée, lui permettait de distinguer les taches sombres des meubles.

Certains coins se noyaient. Seule, la glace gardait un reflet éteint de vieil argent. Il n’était pas peureux d’habitude ; mais, dans cette chambre, des sueurs, par moments, lui inondaient la face. Autour de lui, les masses noires des meubles remuaient, prenaient des formes menaçantes. Trois fois, il crut entendre des soupirs sortir de l’alcôve. Et il s’arrêtait, terrifié.

 
IV
Julien marchait dans un cauchemar. Quand il reconnut Colombel sur le lit, il ne s’étonna pas, il trouva cela naturel et simple. oui, Colombel seul pouvait être au fond de cette alcôve, la tempe défoncée, les membres écartés, en une pose de luxure affreuse.

Cependant, Thérèse lui parlait longuement. il n’entendait pas d’abord, les paroles coulaient dans sa stupeur, avec un bruit confus. Puis, il comprit qu’elle lui donnait des ordres, et il écouta. Maintenant, il fallait qu’il ne sortît plus de la chambre, il resterait jusqu’à minuit, à attendre que l’hôtel fût noir et vide.

Cette soirée que donnait le marquis les empêcherait d’agir plus tôt ; mais elle offrait en somme des circonstances favorables, elle occupait trop tout le monde pour qu’on songeât à monter chez la jeune fille. L’heure venue, Julien prendrait le cadavre sur son dos, le descendrait et l’irait jeter dans le Chanteclair, au bas de la me Beau-Soleil. Rien n’était plus facile, à voir la tranquillité avec laquelle Thérèse expliquait tout ce plan.

Elle s’arrêta, puis posant les mains sur les épaules du jeune homme, elle demanda :

« Vous avez compris, c’est convenu ? » Il eut un tressaillement.

« oui, oui, tout ce que vous voudrez. Je vous appartiens. » Alors, très sérieuse, elle se pencha. Comme il ne comprenait pas ce qu’elle voulait, elle reprit :

« Embrassez-moi. » Il posa en frissonnant un baiser sur son front glacé.

Et tous deux gardèrent le silence.

Thérèse avait de nouveau tiré les rideaux du lit. Elle se laissa tomber dans un fauteuil, où elle se reposa enfin, abîmée dans l’ombre. Julien, après être resté un instant debout, s’assit également sur une chaise.

Françoise n’était plus dans la pièce voisine, la maison n’envoyait que des bruits sourds, la chambre semblait dormir, peu à peu emplie de ténèbres.

Pendant près d’une heure, rien ne bougea. Julien entendait, contre son crâne, de grands coups qui l’empêchaient de suivre un raisonnement. Il était chez Thérèse, et cela l’emplissait de félicité. Puis, tout d’un coup, quand il venait à penser qu’il y avait là le cadavre d’un homme, au fond de cette alcôve dont les rideaux, en l’effleurant, lui causaient un frisson, il se sentait défaillir. Elle avait aimé cet avorton, Dieu juste ! était-ce possible ? il lui pardonnait de l’avoir tué ; ce qui lui allumait le sang, c’étaient les pieds nus de Colombel, les pieds nus de cet homme au milieu des dentelles du lit. Avec quelle joie il le jetterait dans le Chanteclair, au bout du pont, à un endroit profond et noir qu’il connaissait bien ! ils en seraient débarrassés tous les deux, ils pourraient se prendre ensuite.

Alors, à la pensée de ce bonheur qu’il n’osait rêver le matin, il se voyait brusquement sur le lit, à la place même où gisait le cadavre, et la place était froide, et il éprouvait une répugnance terrifiée.

Renversée au fond du fauteuil, Thérèse ne remuait pas. Sur la clarté vague de la fenêtre, il voyait simplement la tache haute de son chignon.

Elle restait le visage entre les mains, sans qu’il fût possible de connaître le sentiment qui l’anéantissait ainsi. Etait-ce une simple détente physique, après l’horrible crise qu’elle venait de traverser ? Était-ce un remords écrasé, un regret de cet amant endormi du dernier sommeil ? S’occupait-elle tranquillement de mûrir son plan de salut, ou bien cachait-elle le ravage de la peur sur sa lace noyée d’ombre ? il ne pouvait le deviner.

La pendule sonna, au milieu du grand silence.

Alors, Thérèse se leva lentement, alluma les bougies de sa toilette ; et elle apparut dans son beau calme accoutumé, reposée et forte. Elle semblait avoir oublié le corps vautré derrière les rideaux de soie rose, allant et venant du pas tranquille d’une personne qui s’occupe, dans l’intimité close de sa chambre. Puis, comme elle dénouait ses cheveux, elle dit sans même se retourner :

« Je vais m’habiller pour cette fête… Si l’on venait, n’est-ce pas ? vous vous cacheriez au fond de l’alcôve. » Il restait assis, il la regardait. Elle le traitait déjà en amant, comme si la complicité sanglante qu’elle mettait entre eux les eût habitués l’un à l’autre, dans une longue liaison.

Les bras levés, elle se coiffa. Il la regardait toujours avec un frisson, tant elle était désirable, le dos nu, remuant paresseusement dans l’air ses coudes délicats et ses mains effilées, qui enroulaient des boucles.

Voulait-elle donc le séduire, lui montrer l’amante qu’il allait gagner, afin de le rendre brave ?

Elle venait de se chausser, lorsqu’un bruit de pas se fit entendre.

« Cachez-vous dans l’alcôve », dit-elle à voix basse.

Et, d’un mouvement prompt, elle jeta sur le cadavre raidi de Colombel tout le linge qu’elle avait quitté, un linge tiède encore, parfumé de son odeur.

Ce fut Françoise qui entra, en disant :

« On vous attend, Mademoiselle.

— J’y vais, ma bonne, répondit paisiblement Thérèse. Tiens ! tu vas m’aider à passer ma robe. » Julien, par un entrebâillement des rideaux, les apercevait toutes les deux, et il frémissait de l’audace de la jeune fille, ses dents claquaient si fort, qu’il s’était pris la mâchoire dans son poing, pour qu’on n’entendît pas. À côté de lui, sous la chemise de femme, il voyait pendre l’un des pieds glacés de Colombel. Si Françoise, si la mère avait tiré le rideau et s’était heurtée au pied de son enfant, ce pied nu qui passait !

« Prends bien garde, répétait Thérèse, va doucement : tu arraches les fleurs. » Sa voix n’avait pas une émotion. Elle souriait maintenant, en fille heureuse d’aller au bal. La robe était une robe de soie blanche, toute garnie de fleurs d’églantier, des fleurs blanches au cœur teinté d’une pointe rouge. Et, quand elle se tint debout au milieu de la pièce, elle fut comme un grand bouquet, d’une blancheur virginale. Ses bras nus, son cou nu continuaient la blancheur de la soie.

« Oh ! que vous êtes belle ! que vous êtes belle ! répétait complaisamment la vieille Françoise. Et votre guirlande, attendez ! » Elle parut chercher, porta la main aux rideaux, comme pour regarder sur le lit. Julien faillit laisser échapper un cri d’angoisse. Mais Thérèse, sans se presser, toujours souriante devant la glace, reprit :

« Elle est là, sur la commode, ma guirlande. Donne-la-moi… Oh ! ne touche pas à mon lit. J’ai mis des affaires dessus. Tu dérangerais tout.” Françoise l’aida à poser la longue branche d’églantier, qui la couronnait, et dont un bout flexible lui tombait sur la nuque. Puis, Thérèse resta là, un instant encore, complaisamment. Elle était prête, elle se gantait.

« Ah bien ! s’écria Françoise, il n’y a pas de bonnes vierges si blanches que vous, à l’église ! » Ce compliment fit de nouveau sourire la jeune fille.

Elle se contempla une dernière fois et se dirigea vers la porte, en disant :

« Allons, descendons… Tu peux souffler les bougies. » Dans l’obscurité brusque qui régna, Julien entendit la porte se refermer et la robe de Thérèse s’en aller, avec le frôlement de la soie le long du corridor. Il s’assit par terre, au fond de la ruelle, n’osant encore sortir de l’alcôve. La nuit profonde lui mettait un voile devant les yeux ; mais il gardait, près de lui, la sensation de ce pied nu, dont toute la pièce semblait glacée.

Il était là depuis un laps de temps qui lui échappait, dans un embarras de pensées lourd comme une somnolence, lorsque la porte fût rouverte. Au petit bruit de la soie, il reconnut Thérèse. Elle ne s’avança pas, elle posa seulement quelque chose sur la commode, en murmurant :

« Tenez, vous ne devez pas avoir dîné… Il faut manger, entendez-vous ! » Le petit bruit recommença, la robe s’en alla une seconde fois, le long du corridor. Julien, secoué, se leva. Il étouffait dans l’alcôve, il ne pouvait plus rester contre ce lit, à côté de Colombel.

La pendule sonna huit heures, il avait quatre heures à attendre. Alors, il marcha en étouffant le bruit de ses pas.

Une clarté faible, la clarté de la nuit étoilée, lui permettait de distinguer les taches sombres des meubles.

Certains coins se noyaient. Seule, la glace gardait un reflet éteint de vieil argent. Il n’était pas peureux d’habitude ; mais, dans cette chambre, des sueurs, par moments, lui inondaient la face. Autour de lui, les masses noires des meubles remuaient, prenaient des formes menaçantes. Trois fois, il crut entendre des soupirs sortir de l’alcôve. Et il s’arrêtait, terrifié.

Puis, quand il prêtait mieux l’oreille, c’étaient des bruits de fête qui montaient, un air de danse, le murmure rieur d’une foule. Il fermait les yeux ; et, brusquement, au lieu du trou noir de la chambre, une grande lumière éclatait, un salon flambant, où il apercevait Thérèse, avec sa robe pure, passer sur un rythme amoureux, entre les bras d’un valseur. Tout l’hôtel vibrait d’une musique heureuse. Il était seul, dans ce coin abominable, à grelotter d’épouvante. Un moment, il recula, les cheveux hérissés : il lui semblait voir une lueur s’allumer sur un siège. Lorsqu’il osa s’approcher et toucher, il reconnut un corset de satin blanc. Il le prit, enfonça son visage dans l’étoffe assouplie par la gorge d’amazone de la jeune fille, respira longuement son odeur, pour s’étourdir.

Oh ! quelles délices ! Il voulait tout oublier. Non, ce n’était pas une veillée de mort, c’était une veillée d’amour. Il vint appuyer le front contre les vitres, en gardant aux lèvres le corset de satin ; et il recommença l’histoire de son cœur.

En face, de l’autre côté de la rue, il apercevait sa chambre dont les fenêtres étaient restées ouvertes. C’était là qu’il avait séduit Thérèse dans ses longues soirées de musique dévote.

Sa flûte chantait sa tendresse, disait ses aveux, avec un tremblement de voix si doux d’amant timide, que la jeune fille, vaincue, avait fini par sourire. Ce satin qu’il baisait était un satin à elle, un coin du satin de sa peau, qu’elle lui avait laissé, pour qu’il ne s’impatientât pas. Son rêve devenait si net, qu’il quitta la

fenêtre et courut à la porte, croyant l’entendre.

Le froid de la pièce tomba sur ses épaules ; et, dégrisé, il se souvint. Alors, une décision furieuse le prit. Ah ! il n’hésitait plus, il reviendrait la nuit même.

Elle était trop belle, il l’aimait trop. Quand on s’aime dans le crime, on doit s’aimer d’une passion dont les os craquent. Certes, il reviendrait, et en courant, et sans perdre une minute, aussitôt le paquet jeté à la rivière. Et, fou, secoué par une crise nerveuse, il mordait le corset de satin, il roulait sa tête dans l’étoffe, pour étouffer ses sanglots de désir.

Où j'en suis dans mon devoir

je n'ai pas compris le texte et j'arrive pas à répondre aux questions il faut argumenter chaque questions avec un grand paragraphe bien développés

je ne vous demande pas de me donner tout le travail mais svp aider moi a comprendre le texte et lles questions pour trouver les idées pour faire le paragraphes

donner moi des conseils

je vous prie de bien vouloir me venir en aide

merci d'avance




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