Je ne comprends pas le texte !

Publié le 29 oct. 2010 il y a 13A par Anonyme - Fin › 4 nov. 2010 dans 13A
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Sujet du devoir

Je dois faire un commentaire littéraire sur un texte de Michel de Montaigne, Les Essais, III, 2, "Du repentir", 1595.
Malheureusement je ne comprends pas le texte (ci-dessous) :

Les autres forment l'homme, je le recite : et en represente un particulier, bien mal formé : et lequel si j'avais à façonner de nouveau, je ferais vraiment

bien autre qu'il n'est : désormais c'est fait. Or les traits de ma peinture, ne se fourvoyent point, quoi qu'ils se changent et diversifient. Le monde n'est

qu'une branloire perenne : Toutes choses y branlent sans cesse, la terre, les rochers du Caucase, les pyramides d'Egypte : et du branle public, et du

leur. La constance mesme n'est autre chose qu'un branle plus languissant. Je ne puis assurer mon objet : il va trouble et chancelant, d'une ivresse

naturelle. Je le prends en ce point, comme il est, en l'instant que je m'amuse à lui. Je ne peins pas l'etre, je peins le passage : non un passage d'age en

autre, ou comme dit le peuple, de sept en sept ans, mais de jour en jour, de minute en minute. Il faut accommoder mon histoire à l'heure. Je pourrais

tantot changer, non de fortune seulement, mais aussi d'intention : C'est un contrôle de divers et muables accidents, et d'imaginations irresolues, et

quand il y échoit, contraires : soit que je sois autre moi-meme, soit que je saisisse les sujets, par autres circonstances, et considerations. Tant y a que

je me contredis bien à l'aventure, mais la verité, comme disait Démade, je ne la contredis point. Si mon ame pouvait prendre pied, je ne m'essaierais

pas, je me resoudrais : elle est toujours en apprentissage, et en epreuve.
Je propose une vie basse, et sans lustre : C'est tout un, on attache aussi bien toute la philosophie morale, à une vie populaire et privee, qu'à une vie de

plus riche etoffe : Chaque homme porte la forme entiere, de l'humaine condition.
Les auteurs se communiquent au peuple par quelque marque speciale et etrangere : moi le premier, par mon etre universel : comme, Michel de

Montaigne : non comme Grammairien ou Poète, ou Jurisconsulte. Si le monde se plaint de quoi je parle trop de moi, je me plains de quoi il ne pense

seulement pas à soi.
Mais est-ce raison, que si particulier en usage, je pretende me rendre public en connaissance ? Est-il aussi raison, que je produise au monde, où la façon

et l'art ont tant de credit et de commandement, des effets de nature et crus et simples, et d'une nature encore bien faiblette ? Est-ce pas faire une

muraille sans pierre, ou chose semblable, que de batir des livres sans science ? Les fantasies de la musique, sont conduits par art, les miennes par sort.

Au moins j'ai ceci selon la discipline, que jamais homme ne traita subjet, qu'il entendit ni connuy mieux, que je fais celui que j'ai entrepris : et qu'en celui là

je suis le plus savant homme qui vive. Secondement, que jamais aucun ne penetra en sa matiere plus avant, ni en eplucha plus distinctement les

membres et suites : et n'arriva plus exactement et plus plainement, à la fin qu'il s'etait proposé à sa besogne. Pour la parfaire, je n'ai besoin d'y apporter

que la fidelité : celle-là y est, la plus sincere et pure qui se trouve. Je dis vrai, non pas tout mon saoul : mais autant que je l'ose dire : Et l'ose un peu plus

en vieillissant : car il semble que la coutume concède à cet age, plus de liberté de bavasser, et d'indiscretion à parler de soi. Il ne peut advenir ici, ce que

je vois advenir souvent, que l'artisan et sa besogne se contrarient : Un homme de si honnete conversation, a-t-il fait un si sot ecrit ? Ou, des ecrits si

savants, sont-ils partis d'un homme de si faible conversation ? Qui a un entretien commun, et ses ecrits rares : c'est à dire, que sa capacité est en lieu

d'où il l'emprunte, et non en lui. Un personnage savant n'est pas savant par tout : Mais le suffisant est par tout suffisant, et à ignorer meme.
Ici nous allons conformément, et tout d'un train, mon livre et moi.

Où j'en suis dans mon devoir

Merci de bien vouloir m'expliquer en quelques lignes de quoi ça parle, de quoi il parle, quel est le sens du texte, afin que je puisse rédiger mon commentaire littéraire et puisse trouver les axes/différentes parties.

Merci !



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