Question de corpus français

Publié le 21 févr. 2019 il y a 5A par Anonyme - Fin › 28 févr. 2019 dans 5A
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Sujet du devoir

Bonjour, j'ai un devoirs de français à rendre rapidement, malheureusemnt je bloque...

Au niveau de la question du corpus "Enquoi ces textes peuvent-ils etre qualifiés de réalistes?", j'ai trouvé le premier axe, mais pas le deuxième. Egalement, pour le commentaire, j'ai quelques idées mais rien de précis... 

 désolé, pour les textes je n'ai réussi qu'à les publier comme ça...

Où j'en suis dans mon devoir

Le premier axe du corpus, je vais détailler le réaliste au niveau du cadre: une description très réaliste, beaucoup de précision , et aussi le cadre, par exemple on précise que c'est à Paris, ce qui permet au lecteur de mieux se projeter. Donc en résumé, le premier axe c'est un cadre et une description réaliste. Mais le deuxième axe je bloque... 

Pour le commentaire composé sur le texte de Stendhal: Je trouve pas une tonne de figures de style (voire quasiment aucune), mais par contre je vais parler d'une quete amoureuse, mais aussi du décalage entre riches et pauvres. 

Au dessus de ça je n'arrive pas trop. 

Merci d'avance pour l'aide ;)

 

Texte 1: Honoré de BALZAC; Le père Goriot:

 

Naturellement destiné à l'exploitation de la pension bourgeoise, le rez-de-chaussée se compose d'une première pièce éclairée par les deux croisées de la rue, et où l'on entre par une porte-fenêtre. Ce salon communique à une salle à manger qui est séparée de la cuisine par la cage d'un escalier dont les marches sont en bois et en carreaux mis en couleur et frottés. Rien n'est plus triste à voir que ce salon meublé de fauteuils et de chaises en étoffe de crin à raies alternativement mates et luisantes. Au milieu se trouve une table ronde à dessus de marbre Sainte-Anne, décorée de ce cabaret en porcelaine blanche ornée de filets d'or effacés à demi, que l'on rencontre partout aujourd'hui. Cette pièce, assez mal planchéiée, est lambrissée à hauteur d'appui. Le surplus des parois est tendu d'un papier verni représentant les principales scènes de Télémaque , et dont les classiques personnages sont coloriés. Le panneau d'entre les croisées grillagées offre aux pensionnaires le tableau du festin donné au fils d'Ulysse par Calypso. Depuis quarante ans, cette peinture excite les plaisanteries des jeunes pensionnaires, qui se croient supérieurs à leur position en se moquant du dîner auquel la misère les condamne. La cheminée en pierre, dont le foyer toujours propre atteste qu'il ne s'y fait de feu que dans les grandes occasions, est ornée de deux vases pleins de fleurs artificielles, vieillies et encagées, qui accompagnent une pendule en marbre bleuâtre du plus mauvais goût. Cette première pièce exhale une odeur sans nom dans la langue, et qu'il faudrait appeler l' odeur de pension. Elle sent le renfermé, le moisi, le rance  elle donne froid, elle est humide au nez, elle pénètre les vêtements  elle a le goût d'une salle où l'on a dîné  elle pue le service, l'office, l'hospice. Peut-être pourrait-elle se décrire si l'on inventait un procédé pour évaluer les quantités élémentaires et nauséabondes qu'y jettent les atmosphères catarrhales et sui generis de chaque pensionnaire, jeune ou vieux. Eh bien ! malgré ces plates horreurs, si vous le compariez à la salle à manger, qui lui est contiguë, vous trouveriez ce salon élégant et parfumé comme doit l'être un boudoir. 

 

Texte 2: Stendhal ; la chartreuse de parme:

 

La comtesse pensait souvent à l’auteur de tant de lettres aimables. Le jour où elle les recevait était agréable pour elle ; elle prenait sa barque et allait les lire dans les beaux sites du lac, à la Pliniana, à Bélan, au bois des Sfondrata. Ces lettres semblaient la consoler un peu de l’absence de Fabrice. Elle ne pouvait du moins refuser au comte d’être fort amoureux ; un mois ne s’était pas écoulé, qu’elle songeait à lui avec une amitié tendre. De son côté, le comte Mosca était presque de bonne foi quand il lui offrait de donner sa démission, de quitter le ministère, et de venir passer sa vie avec elle à Milan ou ailleurs.

– J’ai 400 000 francs, ajoutait-il, ce qui nous fera toujours 15 000 livres de rente.

« De nouveau une loge, des chevaux ! etc. », se disait la comtesse, c’étaient des rêves aimables. Les sublimes beautés des aspects du lac de Côme recommençaient à la charmer. Elle allait rêver sur ses bords à ce retour de vie brillante et singulière qui, contre toute apparence, redevenait possible pour elle. Elle se voyait sur le Corso, à Milan, heureuse et gaie comme au temps du vice- roi. «La jeunesse, ou du moins la vie active recommencerait pour moi ! » Quelquefois son imagination ardente lui cachait les choses, mais jamais avec elle il n’y avait de ces illusions volontaires que donne la lâcheté. C’était surtout une femme de bonne foi avec elle-même. « Si je suis un peu trop âgée pour faire des folies, se disait-elle, l’envie, qui se fait des illusions comme l’amour, peut empoisonner pour moi le séjour de Milan. Après la mort de mon mari, ma pauvreté noble eut du succès, ainsi que le refus de deux grandes fortunes. Mon pauvre petit comte Mosca n’a pas la vingtième partie de l’opulence que mettaient à mes pieds ces deux nigauds Limercati et Nani. La chétive pension de veuve péniblement obtenue, les gens congédiés, ce qui eut de l’éclat, la petite chambre au cinquième qui amenait vingt carrosses à la porte, tout cela forma jadis un spectacle singulier. Mais j’aurai des moments désagréables, quelque adresse que j’y mette, si, ne possédant toujours pour fortune que la pension de veuve, je reviens vivre à Milan avec la bonne petite aisance bourgeoise que peuvent nous donner les 15 000 livres qui resteront à Mosca après sa démission. Une puissante objection, dont l’envie se fera une arme terrible, c’est que le comte, quoique séparé de sa femme depuis longtemps, est marié. Cette séparation se sait à Parme, mais à Milan elle sera nouvelle, et on me l’attribuera. Ainsi, mon beau théâtre de la Scala, mon divin lac de Côme... adieu ! adieu ! » 

 

Texte 3: Gustave FLAUBERT; Madame Bovary:

 

Nous étions à l'Étude, quand le Proviseur entra, suivi d'un nouveau habillé en bourgeois et d'un garçon de classe qui portait un grand pupitre. Ceux qui dormaient se réveillèrent, et chacun se leva comme surpris dans son travail. Le Proviseur nous fit signe de nous rasseoir ; puis, se tournant vers le maître d'études : - Monsieur Roger, lui dit-il à demi-voix, voici un élève que je vous recommande, il entre en cinquième. Si son travail et sa conduite sont méritoires, il passera dans les grands, où l'appelle son âge. Resté dans l'angle, derrière la porte, si bien qu'on l'apercevait à peine, le nouveau était un gars de la campagne, d'une quinzaine d'années environ, et plus haut de taille qu'aucun de nous tous. Il avait les cheveux coupés droit sur le front, comme un chantre de village, l'air raisonnable et fort embarrassé. Quoiqu'il ne fût pas large des épaules, son habit-veste de drap vert à boutons noirs devait le gêner aux entournures et laissait voir, par la fente des parements, des poignets rouges habitués à être nus. Ses jambes, en bas bleus, sortaient d'un pantalon jaunâtre très tiré par les bretelles. Il était chaussé de souliers forts, mal cirés, garnis de clous. On commença la récitation des leçons. Il les écouta de toutes ses oreilles, attentif comme au sermon, n'osant même croiser les cuisses, ni s'appuyer sur le coude, et, à deux heures, quand la cloche sonna, le maître d'études fut obligé de l'avertir, pour qu'il se mît avec nous dans les rangs. Nous avions l'habitude, en entrant en classe, de jeter nos casquettes par terre, afin d'avoir ensuite nos mains plus libres ; il fallait, dès le seuil de la porte, les lancer sous le banc, de façon à frapper contre la muraille en faisant beaucoup de poussière ; c'était là le genre. Mais, soit qu'il n'eût pas remarqué cette manoeuvre ou qu'il n'eût osé s'y soumettre, la prière était finie que le nouveau tenait encore sa casquette sur ses deux genoux. C'était une de ces coiffures d'ordre composite, où l'on retrouve les éléments du bonnet à poil, du chapska, du chapeau rond, de la casquette de loutre et du bonnet de coton, une de ces pauvres choses, enfin, dont la laideur muette a des profondeurs d'expression comme le visage d'un imbécile. Ovoïde et renflée de baleines, elle commençait par trois boudins circulaires ; puis s'alternaient, séparés par une bande rouge, des losanges de velours et de poils de lapin ; venait ensuite une façon de sac qui se terminait par un polygone cartonné, couvert d'une broderie en soutache compliquée, et d'où pendait, au bout d'un long cordon trop mince, un petit croisillon de fils d'or, en manière de gland. Elle était neuve ; la visière brillait.

 

Texte 4: Emile ZOLA; La Curée:

 

Ce spectacle des toits de Paris égaya Saccard. Au dessert, il fit apporter une bouteille de bourgogne.
    Il souriait à l'espace, il était d'une galanterie inusitée. Et ses regards, amoureusement, redescendaient toujours sur cette mer vivante et pullulante, d'où sortait la voix profonde des foules. On était à l'automne ; la ville, sous le grand ciel pâle, s'alanguissait, d'un gris doux et tendre, piqué çà et là de verdures sombres, qui ressemblaient à de larges feuilles de nénuphars nageant sur un lac ; le soleil se couchait dans un nuage rouge, et, tandis que les fonds s'emplissaient d'une brume légère, une poussière d'or, une rosée d'or tombait sur la rive droite de la ville, du côté de la Madeleine et des Tuileries. C'était comme le coin enchanté d'une cité des Mille et une Nuits, aux arbres d'émeraude, aux toits de saphir, aux girouettes de rubis. Il vint un moment où le rayon qui glissait entre deux nuages fut si resplendissant, que les maisons semblèrent flamber et se fondre comme un lingot d'or dans un creuset.
    - Oh ! vois, dit Saccard, avec un rire d'enfant, il pleut des pièces de vingt francs dans Paris !
    Angèle se mit à rire à son tour, en accusant ces pièces-là de n'être pas faciles à ramasser. Mais son mari s'était levé, et, s'accoudant sur la rampe de la fenêtre :
    - C'est la colonne Vendôme, n'est-ce pas, qui brille là-bas ?... Ici, plus à droite, voilà la Madeleine... Un beau quartier, où il y a beaucoup à faire... Ah ! cette fois, tout va brûler ! Vois-tu ?... On dirait que le quartier bout dans l'alambic de quelque chimiste.

Sa voix demeurait grave et émue. La comparaison qu’il avait trouvée parut le frapper beaucoup. 

Il avait bu du bourgogne, il s’oublia, il continua, étendant le bras pour montrer Paris à Angèle, qui s’était également accoudée à son côté : — Oui, oui, j’ai bien dit, plus d’un quartier va fondre, et il restera de l’or aux doigts des gens qui chaufferont et remueront la cuve. Ce grand innocent de Paris ! vois donc comme il est immense et comme il s’endort doucement ! C’est bête, ces grandes villes ! Il ne se doute guère de l’armée de pioches qui l’attaquera un de ces beaux matins, et certains hôtels de la rue d’Anjou ne reluiraient

 pas si fort sous le soleil couchant, s’ils savaient qu’ils n’ont plus que trois ou quatre ans à vivre. Angèle croyait que son mari plaisantait. Il avait parfois le goût de la plaisanterie colossale et inquiétante. Elle riait, mais avec un vague effroi, de voir ce petit homme se dresser au-dessus du géant couché à ses pieds, et lui montrer le poing, en pinçant ironiquement les lèvres. 

— On a déjà commencé, continua-t-il. Mais ce n’est qu’une misère. Regarde là- bas, du côté des Halles, on a coupé Paris en quatre... 

 




4 commentaires pour ce devoir


Entrechat#5522
Entrechat#5522
Posté le 21 févr. 2019

Tu pourrais aussi étudier le réalisme des personnages.

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chinon75015
chinon75015
Posté le 21 févr. 2019

Bonjour, dans une question de corpus tu ne dois pas trouver d'axe, mais opposer les documents. Alors il faut lire attentivement les textes et sur un tableau relever tous les points communs et toutes les différences. Puis il faut les montrer dans plusieurs petits paragraphes (ca ne doit pas être très long). Ex: Tout d'abord nous pouvons voir que ces quatres textes montrent des relations avec des pères... Ou : On remarque que les conditions métérologiques sont énonciées dans les quatre textes du coprus, cela joue toujours un rôle important dans l'extrait..... Ou encore Ces quatre textes sont des scènes d'exposition....

Logiquement en opposant tes textes tu vas trouver des éléments qui répondent à ta question !

;) Bonne chance !

PS: Dans une question de Coprus on ne parle pas des figures de styles des textes sauf si c'est falgrant, ex, tous en ont énormement, ou inversement 1seul texte en a, mais il en a beaucoup...  

chinon75015
chinon75015
Posté le 21 févr. 2019

Sinon tu peux reprendre ton premier axe et en faire ton corpus: Exemple

Le texte de.... fait une decritpion très réaliste du cardre spacio-temporel, comme le texte de ....
A l'inverse le texte de.... fait également une decritpion réaliste (mais autrement), lui décrit les personnages et leurs caractères et caractériqtiques....

Anonyme
Anonyme
Posté le 27 févr. 2019

Merci beaucoup! J'ai compris!

Du coup mon plan du corpus se déroule comme ça: des références au réel (genre la toponymie) et ensuite d'une mise enscene face au lecteur (genre dialogues, synesthésie qui permet de se rendre compte de l'ambiance de la scene...).


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