rediger un plan complet et detaillé de commentaire

Sujet du devoir

voici le texte duquel je dois rediger le commentaire!

"Je fais un sport imbécile et je le pratique bêtement. Dépisté à l’âge de sept ans parce que tous mes copains (et toutes mes copines, hélas) m’appelaient le gros, parce que j’avais une tête de plus que le géant de la classe, parce que je n’ai jamais pu me glisser dans l’espace réglementaire entre le banc et le bureau, parce que j’ai des bras de singe, des mains de battoir, des genoux comme des troncs et un visage taillé au chalumeau.

J’ai vingt-six ans, je lance depuis dix-neuf ans et je suis le plus marteau d’Europe depuis cinq ans. Je ne serai jamais le plus marteau du monde à cause d’un Américain.

Pour cette boule de fonte de 7,26 kg au bout de son câble de 1,19m, je travaille, je tourne en rond dans ma cage, sans illusion : peut-on vraiment être un écureuil de 126 kg ? Je porte des genouillères, des coudières, des chevillières, une ceinture de force, j’use des dizaines de semelles Adidas (et on me donne 15 000 francs par mois pour le faire). Je suis conforme à ce que l’on attend de moi et je craque de partout. Pour cette boule, je prends des anabolisants, des amphétamines et j’ai honte. Je m’arrache les tendons. Je m’humilie en pissant devant des nains en blouse blanche qui me discréditent et que l’on discrédite quelques jours plus tard en me remettant dans un circuit que je n’ai jamais quitté…Au fil de ma carrière j’ai vu la cage monter, la porte frontale se réduire, notre isolement augmenter, à cause de cette fâcheuse manie qu’avaient prise certains d’entre nous de lâcher leur engin dans le public.

Je tourne de plus en plus vite sur moi-même, ce qui m’occasionne un léger vertige et me coupe encore plus du monde. Un balancier du marteau, un tour pour mettre tout en branle, un second, un troisième, un quatrième pour accélérer et un cinquième pour lancer. Je suis écœuré. Au moment où je pousse mon petit « han » final, celui du devoir accompli, j’ai pris l’habitude de baisser les yeux. Je ne peux plus supporter l’idée de regarder l’endroit où mon marteau va tomber. Cette motte de terre soulevée me lève le cœur. Au moment où j’ouvre ma main gantée, où je subis la torsion maximale dans mon genou droit, je peux dire à cinq centimètres

près où va tomber l’engin et je ne peux plus voir ça. J’ai l’impression que si j’avais balancé toutes ces tonnes de fonte dans l’eau, j’aurais, au moins, fait des ronds.

Ensuite, je sors de ma cage en quittant mon gant, j’enfile mon énorme survêtement pour rester chaud et je m’ennuie.

On ne dira jamais assez la tristesse des poids lourds. A part quelques boxeurs noirs américains, pas un n’a trouvé le chemin de son corps. Je ne sais pas sautiller et j’use un pantalon par mois à frotter mes cuisses. Les haltérophiles ont au moins cinq minutes de bonheur lorsqu’on les déclare « l’homme le plus fort du monde ». Nous, les lanceurs, nous nous ennuyons. Nous restons assis à attendre sur les bancs renforcés. Nous nous connaissons tous, sans nous aimer, sans nous haïr, et j’ai l’impression de ne pas avoir d’adversaire.

Mon seul ennemi, en fait, et c’est un ennemi qui ne m’honore pas, c’est le coup de déprime du deuxième tour. Celui où il est déjà trop tard pour renoncer à lancer et où l’on est encore si loin du bout de son geste. C’est aussi important que le deuxième saut pour le triple sauteur, mais, lui au moins, il vole."

Où j'en suis dans mon devoir

j'ai bien compris le texte mais je ne fais que de la paraphrase je n'arrive pas à analyser