Commentaire composé : Zola fat le tableau d'une nature impressionnante ( éléments relevant de la composition d'une image)

Publié le 7 janv. 2010 il y a 14A par Anonyme - Fin › 21 janv. 2010 dans 14A
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Sujet du devoir

Emile ZOLA (1840-1902), Thérèse Raquin, chapitre XI (1867)

Le crépuscule venait. De grandes ombres tombaient des arbres, et les eaux étaient noires sur les bords. Au milieu de la rivière, il y avait de larges traînées d’argent pâle. La barque fut bientôt en pleine Seine. Là, tous les bruits des quais s’adoucissaient ; les chants, les cris arrivaient, vagues et mélancoliques, avec des langueurs tristes. On ne sentait plus l’odeur de friture et de poussière. Des fraîcheurs traînaient. Il faisait froid.
Laurent cessa de ramer et laissa descendre le canot au fil du courant.
En face, se dressait le grand massif rougeâtre des îles. Les deux rives, d’un brun sombre taché de gris, étaient comme deux larges bandes qui allaient se rejoindre à l’horizon. L’eau et le ciel semblaient coupés dans la même étoffe blanchâtre. Rien n’est plus douloureusement calme qu’un crépuscule d’automne. Les rayons pâlissent dans l’air frissonnant, les arbres vieillis jettent leurs feuilles. La campagne, brûlée par les rayons ardents de l’été, sent la mort venir avec les premiers vents froids. Et il y a, dans les cieux, des souffles plaintifs de désespérance. La nuit descend de haut, apportant des linceuls dans son ombre.
Les promeneurs se taisaient. Assis au fond de la barque qui coulait avec l’eau, ils regardaient les dernières lueurs quitter les hautes branches. Ils approchaient des îles. Les grandes masses rougeâtres devenaient sombres ; tout le paysage se simplifiait dans le crépuscule ; la Seine, le ciel, les îles, les côteaux n’étaient plus que des tâches brunes et grises qui s’effaçaient au milieu d’un brouillard laiteux.

D'après cet extrait on doit compléter le commentaire par le plan suivant:

Axe 1 : Qu’est ce qui caractérise l’organisation de cette description ?

1- Une description faite selon des points de vue complémentaires
2- La transcription de différentes sensations renforce l’impression réaliste
3- Zola fait le tableau d’une nature impressionnante (éléments relevant de la composition d’une image)

Axe 2 : Quelles sont les différentes fonctions de cette description ?

1- Cette description a d’abord une fonction explicative
2 La peinture du lieu permet d’annoncer symboliquement le crime qui va être perpétré
3- Cette description participant d’un réseau d’échos (les scènes d’évocation de la morgue, le caveau funèbre) crée un climat tragique.

Commentaire à compléter :

"Introduction à rédiger"

Axe 1

Paragraphe 1
La description s’organise selon une double visée à la fois réaliste et esthétique, grâce à différents procédés focalisation, diversité des sensations et thématiques ressortissant à la peinture impressionniste. En effet, le point de vue omniscient est employé à plusieurs reprises, comme aux lignes 7 à 10 qui sont au présent. De « rien n’est plus douloureusement calme » à : « dans son ombre », nous sont rapportées des impressions générales sur l’automne. Mais, dans un souci de représentation le plus exact possible de la perception de la réalité, le point de vue des personnages est employé aussi, mais de façon ambiguë. En effet, le point de vue du narrateur lui semble toujours inextricablement mêlé. Ainsi, la phrase « Laurent cessa de ramer et laissa descendre le canot au fil du courant. » peut introduire le point de vue de Laurent qui se met alors à regarder le paysage qui l’entoure : « En face, se dressait le grand massif rougeâtre des îles… ». Toutefois l’absence de tout verbe de perception ainsi que le changement de paragraphe crée un doute, une hésitation : ne s’agit-il pas encore du point de vue omniscient ? On peut en conclure que le narrateur tend à effacer, amoindrir sa présence autant que possible, semblant doter ses personnages d’une vie et d’une intelligence propres.

"Paragraphe 2 à rédiger"(petit 2 de l'axe 1)
"Paragraphe 3 à rédiger"(petit 3 de l'axe 1)

Axe 2

Paragraphe 1
Cette description joue deux rôles : explicatif et symbolique.
La plus évidente est d’abord une fonction explicative : toutes les conditions sont réunies pour commettre un crime impunément, à commencer par l’isolement : « La barque fut bientôt en pleine Seine » ; le personnage qui prémédite le meurtre, sa complice et la victime désignée qui ne sait pas nager sont à l’écart de tout. D’éventuels témoins ne verraient pas grand-chose, d’abord à cause du brouillard, « un brouillard laiteux », la métaphore du lait soulignant sa quasi-opacité (on ne voit que « des taches brunes et grises »),ensuite à cause du soir qui tombe (« De grandes ombres tombaient des arbres »), et enfin à cause de l’éloignement. Des cris éventuels (en principe quelqu’un qui se noie ne crie pas) seraient indéchiffrables, puisque les sons parviennent à peine aux oreilles de Laurent, Thérèse et Camille : « les bruits des quais s’adoucissaient » ; les cris arrivaient, vagues ». L’eau doit être froide, car la température est fraîche : noyer Camille n’en sera que plus facile, une congestion ou une hydrocution est probable. Enfin, on ne risque pas de le repêcher rapidement, à supposer que quelqu’un veuille se porter à son secours, d’abord en raison du courant, puis du fait que les eaux manquent de transparence : elles sont « noires sur les bords » et forment « de larges traînées d’argent pâle » au milieu, reflets du brouillard qui rendent la surface miroitante. La fonction explicative permet à cette description de s’intégrer parfaitement dans l’action. Elle fait percevoir les intentions des criminels car le décor est vu à travers leur état d’âme. Le lecteur comprend que, les circonstances étant propices à un assassinat, le sort de Camille est scellé.

Paragraphe 2
Mais cette description joue aussi un rôle symbolique, et ce à double titre. Premièrement, si elle trouve si bien sa place à ce moment du récit, c’est qu’elle permet à l’auteur non seulement de justifier le crime mais aussi de le narrer symboliquement et par anticipation. Cette lecture du texte est rendue possible par le choix d’un lexique souvent polysémique. En effet, Zola se sert de mots à double sens. Les « larges traînées d’argent pâle » peuvent ainsi évoquer métaphoriquement l’« argent » de Madame Raquin, ses économies, un des mobiles essentiels du crime. Quant aux couleurs « sombre(s) » du paysage, notées à deux reprises (lignes 6 et 12), elles sont en rapport avec la tombée de la nuit et, en même temps, avec le dessein de Thérèse et Laurent, à la fois funeste et dissimulé : ils ont un sombre projet. On remarque également deux occurrences du substantif « ombre(s) » (lignes 1 et 10), synonyme d’obscurité dans le contexte ; mais une ombre est aussi un fantôme ; le terme ne prépare-t-il pas à l’apparition du spectre de Camille ? Toutes ces ambiguïtés créent une impression troublante. On note aussi dans ce passage la récurrence du thème de la chute, avec les verbes « tombaient » et « descend (re) ». Or la chute connote la déchéance et la mort, la descente au fond du trou. On peut y voir aussi une allusion à la noyade, à la plongée dans le fleuve. En outre, Zola exploite le champ lexical de la mort, tantôt de manière explicite (« la campagne [...] sent la mort venir »), tantôt de manière implicite : « Le crépuscule venait », et le crépuscule c’est la fin du jour, sa mort. La détérioration physique se manifeste à travers « les arbres vieillis », la campagne « brûlée » ; le déclin de la végétation est à l’image de la dégénérescence de Camille. Quant aux « souffles plaintifs », ils évoquent le râle des mourants. Par ailleurs, l’absence de sensation suggère la mort : « on ne sentait plus l’odeur de friture et de poussière ». Le froid est omniprésent, de même que la pâleur comme l’indique l’abondance de son champ lexical : « argent pâle » (ligne 2), « blanchâtre » (ligne 7), « les rayons pâlissent » (ligne 8), « laiteux » (ligne 14). Le « calme » suggère l’immobilité de la mort, rappelée plus directement par les « linceuls » et « l’étoffe blanchâtre » qui font penser aux rites funèbres. Le deuil apparaît avec l’adjectif « noires » et tout ce qui s’en rapproche ; le paysage est quasiment en deuil, même les rouges devenant sombres. Enfin, l’atmosphère s’imprègne de tristesse grâce à la personnification de la nature qui apparaît languissante et déclinante avec les termes « mélancoliques », « langueurs tristes », « douloureusement », « plaintifs » et « désespérance ».

Paragraphe 3
Enfin, au moyen de divers jeux d’échos, Zola va plus loin : il annonce les scènes de la morgue. « Les promeneurs se taisaient » : ils semblent se recueillir, comme tous ceux qui vont à la morgue pour identifier le corps d’un proche et comme Laurent qui restera « pendant cinq grandes minutes » à contempler le cadavre de sa victime. Le « fil du courant » correspond à l’« eau courante » de la morgue ; le « froid » et les « souffles » du bord de Seine préludent aux « souffles froids » de la morgue. « L’air frissonnant » du crépuscule d’automne préfigure « les frissons » de Laurent quand il va à la morgue ou quand il en revient. Les « taches [...] grises » font penser aux « rangées de dalles grises » sur lesquelles « les corps nus faisaient des taches ». Ce paysage funèbre préfigure donc la suite du récit et crée un climat tragique.

"Conclusion à rédiger"

Où j'en suis dans mon devoir

Alors moi j'ai déjà fait l'intro et le par 2 Je prépare la conclusion mais tout d'abord je bloque sur le paragraphe 3 ( je sais qu'il faut parler des couleurs, des formes et du paysage mais :s je ne sais que dire) !!
Voilà ce que j'ai fait :

Introduction
Le passage que nous allons commenter est extrait du chapitre XI de Thérèse Raquin roman publié en 1867 par Émile Zola, auteur naturaliste populaire du XIXe siècle. Cet extrait se déroule un dimanche à Saint-Ouen lorsque Thérèse,Laurent et Camille se promènent en barque sur la Seine ayant comme but de tuer Camille,le mari de Thérèse, en le noyant lui qui ne sait pas nager. Il nous décrit alors l'endroit et le moment où il sera tué par Laurent,l'amant de Thérèse. La description du lieu est faite en parallèle à celle de la morgue ce qui plonge le lecteur dans une ambiance froide et lugubre. De plus la nuit tombait et les trois personnages sont isolés des autres gens ce qui favorise leur crime. Cet extrait décrit donc la scène de la noyade. Nous montrerons dans un premier temps qu'est ce qui caractérise cette description puis nous verrons qu'il propose différentes fonctions de la description.

Paragraphe 2
Par ailleurs, la transcription de différentes sensations renforce l'impression réaliste car la plus part des sens sont ici utilisés de manières organisés. Pour commencer, la vue est mise en relations grâce au jeu ombre/lumière « Les grandes masses rougeâtres devenaient sombres » , « la Seine, le ciel , les îles, les coteaux n'étaient plus que des tâches brunes et grises... » ces citations montrent bien que l'auteur veut atténuer la lumière par l'ombre « s'effaçaient au milieu d'un brouillard laiteux » mais on la perçoit aussi dans les lignes, les mouvements et les couleurs « d'un brun sombre taché de gris » , « grand massif rougeâtres des îles » on remarque que le brun et le gris sont souvent utilisés pour exprimer l'idée d'atténuations des couleurs. Ensuite il y a l'ouïe qui elle est moins importante, elle sert à montrer que les personnages s'éloignent de plus en plus des autres pour pouvoir commettre un crime en toute tranquillité « Là, tous les bruits des quais s'adoucissaient » puis l'ouïe a complétement disparu « Les promeneurs se taisaient ».Cela produit un effet d'éloignement. De plus l'odorat apparaît dans l'extrait sous forme négative « On ne sentait plus l'odeur de friture et de poussière ».Pour finir, le toucher qui ici est mis en parallèle avec le froid la fraîcheur qui règne sur la scène « Il faisait froid » , « Des fraîcheurs traînaient » «  l'air frissonnant » en opposition avec « les rayons ardents de l'été » qui eux ne sont pas froid mais au contraire « brûle ».Toutes ses sensations permettent donc à l'auteur d'ancrée sont récit dans une impression de réelle ce qui facilitera la lecture et la compréhension du lecteur.

Paragraphe 3 ( ce que j'ai commencer à faire)
A cela s'ajoute qu'Émile Zola construit la description de la scène comme un tableau d'une nature impressionnante du faite que les lignes et les mouvements sont décrites avec précision. « De grandes ombres tombaient des arbres » « Laurent cessa de ramer et laissa descendre le canot au fil du courant » « les arbres vieillis jettent leurs feuilles. » « La nuits descend de haut » « Assis au fond de la barque qui coulait avec l'eau » toutes ces phrases décrivent les mouvements de la scène .....

Après je n'ai plus d'idée le problème c'est que je ne sais pas qu'est ce que je doit développer et comment!!!



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