Commentaire d'un extrait des Choses de Perec. Pour demain 09-01-10

Publié le 8 janv. 2010 il y a 14A par Anonyme - Fin › 10 janv. 2010 dans 14A
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Sujet du devoir

Je suis en seconde, et je dois faire un commentaire sur un extrait des Choses de Perec.

Le roman Les Choses offre une description satirique de la société de consommation des années soixante. Georges Perec y adopte un style original : traitement distancie des personnages principaux, Jérôme et Sylvie, emploi particulier des temps verbaux (le récit commence au conditionnel, se poursuit a l’imparfait et s’achève au futur). Le passage proposé évoque les rêves, les richesses du couple.
Ils ne méprisaient pas l’agent. Peut-être, au contraire l’aimaient-ils trop : ils auraient aime la solidité, la certitude, la voie limpide vers le futur. Ils étaient attentifs à tous les signes de la permanence : ils voulaient être riches. Et s’ils se refusaient encore à s’enrichir ; c’est n’avaient pas besoin de salaire : leur imagination, leur culture ne les autorisaient qu’à penser en millions.
Ils se promenaient souvent le soir, humaient le vent, léchaient les vitrines. Ils laissaient derrière eux le Treizième tout proche, dont ils ne connaissaient guère que l’avenue des Gobelins, a cause de ses quatre cinémas, évitaient la sinistre rue Cuvier, qui ne les eût conduits qu’aux abords plus sinistres de la gare d’Austerlitz, et empruntaient, presque invariablement, la rue Monge, puis la rue des Ecoles, gagnaient Saint-Michel, Saint-Germain, et, de là, selon les jours ou les saisons, le Palais-Royal, l’Opéra, ou la gare Montparnasse, Vavin, la rue d’Assas, Saint-Sulpice, le Luxembourg. Ils marchaient lentement. Ils s’arrêtaient devant chaque antiquaire, collaient leurs yeux aux devantures obscures, distinguaient, a travers les grilles, les reflets rougeâtres d’un canapé en cuir, le décor de feuillage d’une assiette ou d’un plat de faïence, la luisance d’un verre taille ou d’un bougeoir de cuivre, la finesse galbée d’une chaise canée.
De station en station, antiquaires, librairies, marchands de disques, cartes des restaurants, agences de voyage, chemisiers, tailleurs, fromagers, chausseurs, confiseurs, charcuteries de luxe, papetiers, leurs itinéraires, composaient leurs véritables univers : là reposaient, leurs ambitions, leurs espoirs. Là était la vraie vie, la vie qu’ils voulaient connaitre, qu’ils voulaient mener : c’était pour ces saumons, pour ces cristaux, que, vingt-cinq ans plus tôt, une employée et une coiffeuse les avaient mis au monde.

Où j'en suis dans mon devoir

Plan trouve:

1.Comment le recit rend-il sensibles au lecteur les reves de richesse et de possession materielle des personnages?

2. En quoi peut-on parler ici de registre satirique? Quels en sont les procedes et les enjeux.



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