Commentaire littéraire seconde

Publié le 10 juin 2019 il y a 4A par Anonyme - Fin › 14 juin 2019 dans 4A
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Sujet du devoir

Commentaire littéraire sur l'incipit Ferragus en pièce jointe. Ci dessous vous trouverez mon travail

 

Paris est le plus délicieux des monstres : là, jolie femme ; plus loin, vieux et pauvre ; ici, tout neuf comme la monnaie d’un nouveau règne ; dans ce coin, élégant comme une femme à la mode. Monstre complet d’ailleurs ! Ses greniers, espèce de tête pleine de science et de génie ; ses premiers étages, estomacs heureux ; ses boutiques, véritables pieds ; de là partent tous les trotteurs, tous les affairés. Eh ! quelle vie toujours active a le monstre ? À peine le dernier frétillement des dernières voitures de bal cesse-t-il au cœur que déjà ses bras se remuent aux Barrières, et il se secoue lentement. Toutes les portes bâillent, tournent sur leurs gonds, comme les membranes d’un grand homard, invisiblement manœuvrées par trente mille hommes ou femmes, dont chacune ou chacun vit dans six pieds carrés, y possède une cuisine, un atelier, un lit, des enfants, un jardin, n’y voit pas clair, et doit tout voir. Insensiblement les articulations craquent, le mouvement se communique, la rue parle. À midi, tout est vivant, les cheminées fument, le monstre mange ; puis il rugit, puis ses mille pattes s’agitent. Beau spectacle ! Mais, ô Paris ! qui n’a pas admiré tes sombres paysages, tes échappées de lumière, tes culs-de-sac profonds et silencieux ; qui n’a pas entendu tes murmures, entre minuit et deux heures du matin, ne connaît encore rien de ta vraie poésie, ni de tes bizarres et larges contrastes. Il est un petit nombre d’amateurs, de gens qui ne marchent jamais en écervelés, qui dégustent leur Paris, qui en possèdent si bien la physionomie qu’ils y voient une verrue, un bouton, une rougeur. Pour les autres, Paris est toujours cette monstrueuse merveille, étonnant assemblage de mouvements, de machines et de pensées, la ville aux cent mille romans, la tête du monde. Mais, pour ceux-là, Paris est triste ou gai, laid ou beau, vivant ou mort ; pour eux, Paris est une créature ; chaque homme, chaque fraction de maison est un lobe du tissu cellulaire de cette grande courtisane de laquelle ils connaissent parfaitement la tête, le cœur et les mœurs fantasques.

 

Balzac, Ferragus - Incipit (extrait)

 

 

 

Où j'en suis dans mon devoir

Je suis en classe de seconde et je dois rendre ce devoir comme dernier travail. Qu'en pensez vous? Quelle note pourrais je avoir? Que me manque t'il? Mon plan est il correct? Merci

 

Auteur réaliste du xix ème siècle Honoré de Balzac nous enseigne, dans l'oeuvre Ferragus, chef des dévorants, la vie à Paris de la façon la plus fidèle possible. Dans cet extrait nous sommes face à une description de la ville. Mais nous pouvons nous poser la question : Comment Balzac rend cette ville plus vivante qu'elle ne l'est déjà ? Nous répondrons à cette question en deux parties. Tout d'abord nous étudierons « cette femme » aux mille mystères, puis nous continuerons sur ce monstre merveilleux.

 

 

 

Dans un premier temps, nous pouvons dire que Paris est une femme aux mille mystère puisque Balzac la décrit telle qu'elle est. En effet, lorsque l'auteur utilise la périphrase « une jolie femme » (l 1) pour parler de ville, il nous montre le côté coquet de cette femme mais il cherche aussi à nous montrer l'attirance que les gens peuvent éprouver pour Paris. Pour continuer, quand l'auteur utilise la personnification « … un lobe du tissu cellulaire de cette grande courtisane » (l 25/26) il donne à Paris des critères physiques féminins, un aspect humain, il personnifie la ville en une femme entretenue, pour montrer la beauté de cet endroit et il évoque une femme appartenant à un rang social élevé pour montrer la richesse de Paris.

 

Dans un second temps, l'auteur nous parle également de comment les gens voient la ville. Nous pouvons le remarquer grâce à la gradation descendante «  une verrue, un bouton, une rougeur » (l 21). Honoré de Balzac emploie cette figure de style pour nous dire que si il est possible de trouver un défaut à Paris, il est impossible de lui en trouver deux et que ses défauts ne sont pas très importants car ils contribuent quand même à la beauté de cet endroit. Pour compléter cette idée, l'auteur utilise une métaphore «  la tête du monde » ( l 29) pour nous montrer à quel point Paris est admirée, à quel point les gens pensent que c'est une ville grandiose.

 

 

 

Dans un troisième temps, nous pouvons aussi comparer Paris à un monstre merveilleux. En effet, l'utilisation de l'oxymore «  le plus délicieux des monstres » ( l 1) exprime la grandeur et la beauté de cette ville face au reste du monde mais aussi son côté horrible. De plus, la comparaison «  comme la membrane d'un grand homard » ( l 9) permet l'accentuation de la taille de la ville mais également la confirmation qu'elle est comparée à un animal avec l'utilisation du homard comme référence non humaine.

 

Dans un dernier temps, pendant toute cette description, l'auteur nous plonge dans un monde fantastique. En effet, nous pouvons confirmer cette idée grâce à l'utilisation de l'énumération «  Qui n'a pas admiré tes nombreux paysages, tes échappées de lumière, tes culs de sac profonds et silencieux, qui n'a pas entendu tes murmures entre minuit et deux heures du matin » (l 15/18) ; cette figure de style est utilisée pour décrire l'ambiance de cette ville, une ambiance intrigante, fantastique. Cela permet au lecteur d'imaginer un ambiance digne des plus grands livres fantastiques. Pour finir, l'utilisation de mot « créature » (l 25) l'ambiance de fantaisie de la ville, comme si c'était irréel.

 

 

 

Pour conclure, nous pouvons affirmer que Balzac utilise des procédés littéraires simples pour rendre cette ville encore plus vivante qu'elle ne l'est déjà. Cet extrait du roman Ferragus, chef des Dévorants datant de 1833 appartient à l'oeuvre de la « Comédie Humaine » d'Honoré de Balzac. Comme la majorité des descriptions de Balzac elle se fait de haut en bas, on commence par la tête pour finir par les pieds. Enfin, la « Comédie Humaine » mais où se trouve le rire ?

 




5 commentaires pour ce devoir


Anonyme
Anonyme
Posté le 11 juin 2019

nous ne pouvons pas lire c'est trop long.

bonne journée.

Anonyme
Anonyme
Posté le 12 juin 2019

Je suis surpris? Il y a des devoirs postés aussi long s

sarasaritaaa
sarasaritaaa
Posté le 14 juin 2019

Mieux présenter Balzac : - "Auteur de la fresque romanesque de La Comédie humaine, Honoré de Blazac est un auteur réaliste. Ainsi de par cette qualité, l'écrivain selon le principe de mimèsis vise à travers son oeuvre Ferragus, chef des dévorants à peindre la vie parisienne dans sa dimension la plus triviale (dire si personnage majeur). Ainsi, l'incipit de l'ouvrage s'amorce par une description du cadre spatial de l'intrigue avec l'exposition de l'environnement pittoresque parisien. Cette représentation anthropomorphique se fait aussi théâtre du quotidien de "sa faune", c'est-à-dire ses habitants. 

Idées de problématique : Mais, en quoi alors la personnification de la ville est-elle au service de la dramatisation du récit ? ou Dans quelle mesure cette description est-elle critique de par son caractère péjoratif ? 

D'abord mystérieux et presque séduisant (I), Paris se manifeste dans un second temps comme une créature terrifiante (II), sous la plume balzacienne.

Ce sont les mêmes axes que les vôtres mais renommés car il est maladroit de nommer ces axes par une citation du texte, cependant insérez-les au sein de votre réflexion prenant place dans le développement. 

sarasaritaaa
sarasaritaaa
Posté le 14 juin 2019

Evitez de toujours spécifier "nous pouvons dire" etc et "pour continuer" privilégiez "ensuite, puis, par ailleurs, en outre, de plus..." 

sarasaritaaa
sarasaritaaa
Posté le 14 juin 2019

I- Mystère et séduction

A/ La féménité de Paris 

B/ Une beauté insoupçonnée

 


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