commentaire littéraire sur les sacrifiées de laurent gaudé

Publié le 2 févr. 2020 il y a 4A par mostafabelhadri167 - Fin › 5 févr. 2020 dans 4A
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Sujet du devoir

bonjour pour mardi je dois réaliser un commentaire sur le texte suivant, seulement je n'arive pas a trouver de problematique et de plan. merci pour votre aide.

le texte:

Leila. – Raissa[1], qui est mon père ?

Temps

Raïssa. – Tu n’as pas de père.

Femme 1. – Ce n’est pas possible.

Femme 2. – Tout le monde a un père.

Femme 1. – Qui est-ce, Raïssa ?

Raïssa. – Allez-vous-en. Que voulez-vous de moi ? Je ne réponds pas aux questions.

Homme 1. – Tu dois.

Homme 2. – Qui est le père, Raïssa ?

Leila. – Je suis venue de loin. Je l’ai retrouvée.

Raïssa. – A quoi cela servira-t-il ?

Leila. – Qui est mon père ?

Raïssa. – Un homme. Il s’appelait Farouk. Il est mort.

Homme 1. – Tu mens, Raïssa.

Homme 2. – Personne au village ne s’appelait comme cela.

Raïssa. – Un homme de passage.

Leila. – Raïssa

Raïssa. – Va-t’en. Laissez-moi. Retournez au village. Allez-vous-en, tous.

Leila. – Je ne partirai plus.

Homme 1. – Dis-le, Raïssa.

Femme 1. – Nous voulons l’entendre.

Homme 2. – Qui est le père ?

Raïssa tape du pied par terre, comme une furie, elle semble possédée.[2]

Raïssa. – Tu ris ?

Femme 1. – Elle parle à sa mère, je l’ai vue faire.

Femme 2. – Elle est possédée.

Raïssa. – Toute la Djemaa[3] rit avec toi. Je vous entends d’ici. C’est votre victoire. Je dois tout dire. Et la prophétie d’autrefois s’accomplit. Oui, tu ris.

Femme 2. – Une furie[4]. Nous t’avions prévenue, Leila, une vraie furie.

Raïssa. – Tu veux savoir. Je vais te le dire. Vois si tu veux toujours être ma fille après cela. Qui est ton père ? Je ne sais pas. Ils étaient dix. Ils étaient vingt. Ils se sont succédé en moi. Des Français. Tous. Blancs comme toi. Qui est ton père ? Je ne sais pas. Tu es la fille de tous ceux- là. De leur violence en moi. Tu es la fille de dix militaires. J’ai essayé. Je t’assure. J’ai essayé de retenir leur visage. A chacun. Justement pour cela. Pour pouvoir me souvenir. J’ai essayé. Les visages, les traits, les expressions. J’ai essayé de tout mémoriser pour savoir mais je n’ai pas pu. Ils étaient trop. Je n’ai pas pu. Je ne me souviens que de mains. De bras. De cris étouffés. Et d’uniformes. Tu n’as pas de père. Il n’y avait que des coups en moi.

Homme 1. – La souillure[5].

Homme 2. – Raïssa violée par des Français.

Femme 1. – C’est la vieille prophétie d’autrefois.

Femme 2. – Tu auras plus de maris que de doigts.

Homme 1. – La souillure

Homme 2. Elle expie sa faute.

Femme 2. – La fille tueuse de mère[6].

Femme 1. – C’est la malédiction.

Femme 2. – Allons-nous-en.

Homme 1. – Elles sont mère et fille.

Homme 2. – Infâmes toutes les deux.

Femme 1. – Allons-nous-en.

Les villageois s’en vont, lentement, en cortège.

Leila. – Déréglée. Je le savais. Meriem le disait. Je n’ai pas d’âge. Je suis toute à l’envers. Une bâtarde. Un monstre. Née de dix tortionnaires emmêlés. C’est pour cela. Je suis folle. C’est eux qui continuent de rire en moi. Un monstre. Difforme. Sans père. Née d’une meute de chiens.

Raïssa. – (s’approchant et la serrant fort contre elle). Tu es ma fille. Je ne t’ai transmis que cela. Pardonne-moi. La honte et la souillure. C’est la malédiction de Raïssa. Ne m’en veux pas. Tu es ma fille. Tu es venue de loin. Ne pleure pas. Tu es belle. Plus belle que je ne l’ai jamais été. Ne pense plus à cela. Je vis ici. Tu sais pourquoi ? Parce que les morts m’ont toujours fait moins de mal que les vivants. Tu es comme moi. Accidentée. Et humiliée. Tu es comme moi. Je te reconnais. Tu es blanche mais je reconnais chacun de tes traits. Mère et fille. Tu es venue jusqu’à moi. Ne pleure pas. Le passé est sous nos pieds. Nous enterrons la malédiction, Leila. Il faut que la vie commence pour toi.

 



[1]Raïssa est la mère biologique de Leila. Cette dernière quitte sa famille adoptive en France pour rejoindre l’Algérie. Elle veut découvrir son histoire.

[2]Habitée par une puissance diabolique.  

[3]Assemblée villageoise masculine

[4]Divinité romaine infernale; femme emportée par des actes de violence

[5]Tache morale : La souillure du péché.

[6]La mère de Raïssa est décédée au moment de l’accouchement.

Où j'en suis dans mon devoir

je n'ai rien pu trouver




4 commentaires pour ce devoir


Entrechat#5522
Entrechat#5522
Posté le 2 févr. 2020

Le sort des femmes :

- femme victime de viol pendant une guerre

- femme sans père

- femme dont la mère meurt à la naissance

Un sort qui rend coupable:

- souillée par le viol,

- rejetée parce que bâtarde,

- coupable pour avoir tué sa mère en naissant.

Un sort tranformé en malédiction:

- qui se transmet de mère en fille

- qui les désigne comme coupables alors qu'elles sont victimes.

 

mostafabelhadri167
mostafabelhadri167
Posté le 3 févr. 2020

bonjour, merci pour votre réponse 

pouvez s'il vous plait me donner un exemple de plan et de problematique

Entrechat#5522
Entrechat#5522
Posté le 3 févr. 2020

Je t'ai donné un exemple de plan.

La problématique pourrait être de se demander quel sort est réservé aux femmes de cette famille et quelle est la responsabilité de la société dans ces destins.

mostafabelhadri167
mostafabelhadri167
Posté le 3 févr. 2020

et pour les sous parties que pourrais je mettre


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