Corpus en seconde

Publié le 24 févr. 2018 il y a 6A par Spirit257 - Fin › 27 févr. 2018 dans 6A
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Sujet du devoir

Bonsoir a vous je poste pour mon devoir de français c'est un corpus sur les orges merci voici le sujet les textes



Texte A : Charles Perrault, Le Petit Poucet, 1697.

[Le Petit Poucet et ses frères perdus dans la forêt trouvent refuge dans une maison qui se trouve être celle d'un ogre. La femme de ce dernier tente alors de protéger les enfants en les cachant.]

 [...] Comme ils commençaient à se chauffer, ils entendirent heurter trois ou quatre grands coups à la porte : c'était l'Ogre qui revenait. Aussitôt sa femme les fit cacher sous le lit et alla ouvrir la porte. L'Ogre demanda d'abord si le souper était prêt, et si on avait tiré du vin, et aussitôt se mit à table. Le Mouton était encore tout sanglant, mais il ne lui en sembla que meilleur. Il fleurait1à droite et à gauche, disant qu'il sentait la chair fraîche. « II faut, lui dit sa femme, que ce soit ce Veau que je viens d'habiller2que vous sentez. - Je sens la chair fraîche, te dis-je encore une fois, reprit l'Ogre, en regardant sa femme de travers, et il y a ici quelque chose que je n'entends3pas ». En disant ces mots, il se leva de Table, et alla droit au lit. « Ah, dit-il, voilà donc comme tu veux me tromper, maudite femme ! Je ne sais à quoi il tient que je ne te mange aussi ; bien t'en prend d'être une vieille bête. Voilà du Gibier qui me vient bien à propos pour traiter4trois Ogres de mes amis qui doivent me venir voir ces jours ici ». Il les tira de dessous le lit l'un après l'autre. Ces pauvres enfants se mirent à genoux en lui demandant pardon ; mais ils avaient à faire au plus cruel de tous les Ogres, qui bien loin d'avoir de la pitié les dévorait déjà des yeux, et disait à sa femme que ce serait là de friands morceaux lorsqu'elle leur aurait fait une bonne sauce. Il alla prendre un grand Couteau, et en approchant de ces pauvres enfants, il l'aiguisait sur une longue pierre qu'il tenait à sa main gauche. Il en avait déjà empoigné un, lorsque sa femme lui dit : « Que voulez-vous faire à l'heure qu'il est ? N'aurez-vous pas assez de temps demain matin ? - Tais-toi, reprit l'Ogre, ils en seront plus mortifiés5. - Mais vous avez encore là tant de viande, reprit sa femme ; voilà un Veau, deux Moutons et la moitié d'un Cochon ! - Tu as raison, dit l'Ogre ; donne-leur bien à souper, afin qu'ils ne maigrissent pas, et va les mener coucher ». La bonne femme fut ravie de joie, et leur porta bien à souper, mais ils ne purent manger tant ils étaient saisis de peur. Pour l'Ogre, il se remit à boire, ravi d'avoir de quoi si bien régaler ses Amis. Il but une douzaine de coups plus qu'à l'ordinaire, ce qui lui donna un peu dans la tête, et l'obligea de s'aller coucher.

1 - Fleurer : sentir.
2 - Habiller : barder, préparer pour la cuisson.
3 - Que je n'entends pas : que je ne comprends pas.
4 - Traiter : recevoir à sa table.
5 - Mortifiés : rendus plus tendres à manger.

 

Texte B : Charles Perrault, La Belle au bois dormant, 1697 (Histoires ou contes du temps passé avec des moralités).

[Après avoir réveillé la Belle au Bois Dormant, le Prince Charmant l'épouse en secret. Ils ont deux enfants, Aurore et Jour. A la mort de son père, le prince devient roi et annonce son mariage à la reine sa mère, qui est une ogresse.]

  Quelque temps après, le roi1alla faire la guerre à l'empereur Cantalabutte son voisin. Il laissa la régence du royaume à la reine sa mère, et lui recommanda fort sa femme et ses enfants : il devait être à la guerre tout l'été, et dès qu'il fut parti, la reine mère envoya sa bru2et ses enfants à une maison de campagne dans les bois, pour pouvoir plus aisément assouvir son horrible envie. Elle y alla quelques jours après, et dit un soir à son maître d'hôtel :
  - Je veux manger demain à mon dîner la petite Aurore.
  - Ah ! Madame, dit le maître d'hôtel.
  - Je le veux, dit la reine (et elle le dit d'un ton d'ogresse qui a envie de manger de la chair fraîche), et je la veux manger à la sauce-robert.
  Ce pauvre homme voyant bien qu'il ne fallait pas se jouer3à une ogresse, prit son grand couteau, et monta à la chambre de la petite Aurore : elle avait pour lors quatre ans, et vint en sautant et en riant se jeter à son col4, et lui demander du bonbon. Il se mit à pleurer, le couteau lui tomba des mains, et il alla dans la basse-cour couper la gorge à un petit agneau, et lui fit une si bonne sauce que sa maîtresse l'assura qu'elle n'avait jamais rien mangé de si bon. Il avait emporté en même temps la petite Aurore, et l'avait donnée à sa femme pour la cacher dans le logement qu'elle avait au fond de la basse-cour.
  Huit jours après, la méchante reine dit à son maître d'hôtel : - Je veux manger à mon souper le petit Jour.
  Il ne répliqua pas, résolu de la tromper comme l'autre fois ; il alla chercher le petit Jour, et le trouva avec un petit fleuret5à la main, dont il faisait des armes avec un gros singe ; il n'avait pourtant que trois ans. Il le porta à sa femme qui le cacha avec la petite Aurore, et donna à la place du petit Jour un petit chevreau fort tendre, que l'ogresse trouva admirablement bon.
  Cela était fort bien allé jusque-là ; mais un soir cette méchante reine dit au maître d'hôtel :
  - Je veux manger la reine à la même sauce que ses enfants.
  Ce fut alors que le pauvre maître d'hôtel désespéra de la pouvoir encore tromper. La jeune reine avait vingt ans passés, sans compter les cent ans qu'elle avait dormi : sa peau était un peu dure, quoique belle et blanche ; et le moyen de trouver dans la ménagerie une bête aussi dure que cela ? Il prit la résolution, pour sauver sa vie, de couper la gorge à la reine, et monta dans sa chambre, dans l'intention de n'en pas faire à deux fois6, il s'excitait à la fureur, et entra le poignard à la main dans la chambre de la jeune reine. Il ne voulut pourtant point la surprendre, et il lui dit avec beaucoup de respect l'ordre qu'il avait reçu de la reine mère.
  - Faites votre devoir, lui dit-elle, en lui tendant le col ; exécutez l'ordre qu'on vous a donné ; j'irai revoir mes enfants, mes pauvres enfants que j'ai tant aimés.
  Car elle les croyait morts depuis qu'on les avait enlevés sans lui rien dire.
  - Non, non, Madame, lui répondit le pauvre maître d'hôtel tout attendri, vous ne mourrez point, et vous ne laisserez pas7d'aller revoir vos chers enfants, mais ce sera chez moi où je les ai cachés, et je tromperai encore la reine, en lui faisant manger une jeune biche en votre place.
  Il la mena aussitôt à sa chambre, où la laissant embrasser ses enfants et pleurer avec eux, il alla accommoder une biche, que la reine mangea à son souper, avec le même appétit que si c'eût été la jeune reine. Elle était bien contente de sa cruauté, et elle se préparait à dire au roi, à son retour, que les loups enragés avaient mangé la reine sa femme et ses deux enfants [...].

1 - le roi : Il s'agit du Prince Charmant devenu roi.
2 - sa bru : sa belle-fille.
3 - se jouer à : se mesurer à.
4 - à son col : à son cou.
5 - fleuret : épée à lame fine.
6 - ne pas faire à deux fois : ne pas s'y prendre à deux fois.
7 - vous ne laisserez pas : vous aurez la possibilité.

 

Texte C : Victor Hugo, « Bon conseil aux amants », Toute la lyre, 1861 (édition posthume en 1888).

  [...] Un brave ogre des bois, natif de Moscovie,
Etait fort amoureux d'une fée, et l'envie
Qu'il avait d'épouser cette dame s'accrut
Au point de rendre fou ce pauvre cœur tout brut :
L'ogre, un beau jour d'hiver, peigne sa peau velue,
Se présente au palais de la fée, et salue,
Et s'annonce à l'huissier1comme prince Ogrousky.
La fée avait un fils, on ne sait pas de qui.
Elle était ce jour-là sortie, et quant au mioche,
Bel enfant blond nourri de crème et de brioche,
Don fait par quelque Ulysse à cette Calypso2,
II était sous la porte et jouait au cerceau.
On laissa l'ogre et lui tout seuls dans l'antichambre.
Comment passer le temps quand il neige en décembre
Et quand on n'a personne avec qui dire un mot ?
L'ogre se mit alors à croquer le marmot3.
C'est très simple. Pourtant c'est aller un peu vite,
Même lorsqu'on est ogre et qu'on est moscovite,
Que de gober ainsi les mioches du prochain.
Le bâillement d'un ogre est frère de la faim.
Quand la dame rentra, plus d'enfant. On s'informe.
La fée avise l'ogre avec sa bouche énorme.
As-tu vu, cria-t-elle, un bel enfant que j'ai ?
Le bon ogre naïf lui dit : Je l'ai mangé.

Or, c'était maladroit. Vous qui cherchez à plaire,
Jugez ce que devint l'ogre devant la mère
Furieuse qu'il eût soupé de son dauphin4.
Que l'exemple vous serve ; aimez, mais soyez fin ;
Adorez votre belle, et soyez plein d'astuce ;
N'allez pas lui manger, comme cet ogre russe,
Son enfant, ou marcher sur la patte à son chien.
1 - huissier : portier.
2 - Calypso : allusion à la liaison amoureuse entre Ulysse et la nymphe Calypso, dans l'Odyssée d'Homère.
3 - Croquer le marmot : jeu de mots qui renvoie à une pratique de peintres en attente d'être admis dans un atelier. Ceux-ci, à la porte du maître, faisaient des croquis d'enfants qui passaient par là.
4 - Dauphin : prince héritier, futur roi.

 

Question sur corpus : Après avoir lu tous les textes du corpus, vous répondrez à la question suivante :
Comment l'image de l'ogre varie-t-elle d'un texte à l'autre ?




6 commentaires pour ce devoir


Julie#8082
Julie#8082
Posté le 25 févr. 2018

et bien compare les textes et releves leur champs lexicales

Spirit257
Spirit257
Posté le 25 févr. 2018

Le problème c'est que je ne comprends rien

 

Anonyme
Posté le 25 févr. 2018

C'est pour quand

Spirit257
Spirit257
Posté le 25 févr. 2018

Le 5 mars

 

Spirit257
Spirit257
Posté le 25 févr. 2018

Pour le 5 mars

 

Spirit257
Spirit257
Posté le 26 févr. 2018

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