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Publié le 22 janv. 2010 il y a 14A par Anonyme - Fin › 24 janv. 2010 dans 14A
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Sujet du devoir



Lentement, depuis vingt ans, le surnaturel est sorti de nos âmes. Il s'est évaporé comme s'évapore un parfum quand la bouteille est débouchée. En portant l'orifice aux narines et en aspirant longtemps, longtemps, on retrouve à peine une vague senteur. C'est fini.
Nos petits-enfants s'étonneront des croyances naïves de leurs pères à des choses si ridicules et si invraisemblables. Ils ne sauront jamais ce qu'était autrefois, la nuit, la peur du mystérieux, la peur du surnaturel. C'est à peine si quelques centaines d'hommes s'acharnent encore à croire aux visites des esprits, aux influences de certains êtres ou de certaines choses, au somnambulisme lucide, à tout le charlatanisme des spirites. C'est fini.
Notre pauvre esprit inquiet, impuissant, borné, effaré par tout effet dont il ne saisissait pas la cause, épouvanté par le spectacle incessant et incompréhensible du monde a tremblé pendant des siècles sous des croyances étranges et enfantines qui lui servaient à expliquer l'inconnu. Aujourd'hui, il devine qu'il s'est trompé, et il cherche à comprendre, sans savoir encore. Le premier pas, le grand pas est fait. Nous avons rejeté le mystérieux qui n'est plus pour nous que l'inexploré.
Dans vingt ans, la peur de l'irréel n'existera plus même dans le peuple des champs. Il semble que la Création ait pris un autre aspect, une autre figure, une autre signification qu'autrefois. De là va certainement résulter la fin de la littérature fantastique.
Elle a eu, cette littérature, des périodes et des allures bien diverses, depuis le roman de chevalerie, les Mille et une Nuits, les poèmes héroïques, jusqu'aux contes de fées et aux troublantes histoires d'Hoffmann et d'Edgar Poe.
Quand l'homme croyait sans hésitation, les écrivains fantastiques ne prenaient point de précautions pour dérouler leurs surprenantes histoires. Ils entraient, du premier coup, dans l'impossible et y demeuraient, variant à l'infini les combinaisons invraisemblables, les apparitions, toutes les ruses effrayantes pour enfanter l'épouvante.
Mais, quand le doute eut pénétré enfin dans les esprits, l'art est devenu plus subtil. L'écrivain a cherché les nuances, a rôdé autour du surnaturel plutôt que d'y pénétrer. Il a trouvé des effets terribles en demeurant sur la limite du possible, en jetant les âmes dans l'hésitation, dans l'effarement. Le lecteur indécis ne savait plus, perdait pied comme en une eau dont le fond manque à tout instant, se raccrochait brusquement au réel pour s'enfoncer encore tout aussitôt, et se débattre de nouveau dans une confusion pénible et enfiévrante comme un cauchemar.
L'extraordinaire puissance terrifiante d'Hoffmann et d'Edgar Poe vient de cette habileté savante, de cette façon particulière de coudoyer le fantastique et de troubler, avec des faits naturels où reste pourtant quelque chose d'inexpliqué et de presque impossible.

Où j'en suis dans mon devoir



Maupassant s'est trompé , au moins sur un point : plus d'un siècle après , la littérature fantastique se porte toujours comme un charme . Les progrès de la science ne semblent pas , en tous cas , lui avoir nui , pas plus qu'au cinéma du même genre ! Comment expliquez-vous ce phénomène ? A quoi attribuez-vous le succès du fantastique aujourd'hui ?





Pouvez-vous m'aider S'il vous plait ! Je ne trouve pas ...



1 commentaire pour ce devoir


Anonyme
Posté le 23 janv. 2010
Bonjour,

le fantastique c'est l'ouverture sur l'irréel, le rêve. Aucun critère de réalité (historique, géographique, physique...) n'a d'emprise dans le monde fantastique.
Les personnages peuvent voler, l'histoire se dérouler dans un monde imaginaire, l'auteur peut tout, absolument tout se permettre.
Rester très près de la réalité (telle que nous la connaissons) pour peindre un mondre étrange, parralèle ou se détacher totalement de la réalité en créant une autre réalité avec d'autres principes conducteurs.

Les lecteurs peuvent apprécier le détachement d'avec leur propre réalité (vie monotone, pas toujours facile...) et entrer dans un autre monde, où les héros vivent des aventures magiques, des quêtes extraordinaire, s'angoissent devant des évènements ou sombrent vraiment dans la folie.

Le fantastique est également un moyen de faire passer des messages plus ou moins subtilement:
tolérance de la différence, protection de l'environnement (et oui même là on y échappe pas!), lutte du Bien contre le Mal;
les personnages possèdent des valeurs à encourager, ils sont terriblement humain dans leur comportement.

Les lecteurs s'identifient aux personnages, les apprécient, les acceptent avec leurs qualités et leurs défauts.

Le fantastique (dans son sens le plus large mais qui ne correspond pas forcément au fantastique littéraire) est un terme qui inclue une vaste possibilité de thèmes, on y retrouve le merveilleux (les contes), les space-opéra (Star Wars), l'(héroic)-fantasy (Le seigneur des Anneaux)et la science-fiction.

A toi de définir "le fantastique" pour pouvoir développer sur les différents thèmes présents en littérature et en film.

Bon courage.

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