les genres narratifs : le roman ; - un mouvement littéraire : le naturalisme.

Publié le 2 janv. 2011 il y a 13A par Anonyme - Fin › 4 janv. 2011 dans 13A
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Sujet du devoir

Texte A. Émile ZOLA, Thérèse Raquin (1867)
Thérèse allait avoir dix-huit ans. Un jour, seize années auparavant, lorsque madame Raquin était encore mercière, son frère, le
capitaine Degans, lui apporta une petite fille dans ses bras. Il arrivait d’Algérie.
– Voilà une enfant tu es la tante, lui dit-il avec un sourire. Sa mère est morte… Moi je ne sais qu’en faire. Je te la donne.
La mercière prit l’enfant, lui sourit, baisa ses joues roses. Degans resta huit jours à Vernon. Sa soeur l’interrogea à peine sur
cette petite fille qu’il lui donnait. Elle sut vaguement que la chère petite était née à Oran et qu’elle avait pour mère une femme
indigène d’une grande beauté. Le capitaine, une heure avant son départ, lui remit un acte de naissance dans lequel Thérèse,
reconnue par lui, portait son nom. Il partit, et on ne le revit plus ; quelques années plus tard, il se fit tuer en Afrique.
Thérèse grandit, couchée dans le même lit que Camille, sous les tièdes tendresses de sa tante. Elle était d’une santé de fer, et
elle fut soignée comme une enfant chétive, partageait les médicaments que prenait son cousin, tenue dans l’air chaud de la
chambre occupée par le petit malade. Pendant des heures, elle restait accroupie devant le feu, pensive, regardant les flammes
de face, sans baisser les paupières. Cette vie forcée de convalescence la replia sur elle-même, elle prit l’habitude de parler à
voix basse, de marcher sans faire de bruit, de rester muette et immobile sur une chaise, les yeux ouverts et vides de regards.
Et, lorsqu’elle levait un bras, lorsqu’elle avançait un pied, on sentait en elle des souplesses félines, des muscles courts et
puissants, toute une énergie, toute une passion qui dormaient dans sa chair assoupie. Un jour, son cousin était tombé, pris de
faiblesse ; elle l’avait soulevé et transporté, d’un geste brusque, et ce déploiement de force avait mis de larges plaques ardentes
sur son visage. La vie cloîtrée qu’elle menait, le régime débilitant auquel elle était soumise ne purent affaiblir son corps maigre
et robuste ; sa face prit seulement des teintes, pâles, légèrement jaunâtres, et elle devint presque laide à l’ombre. Parfois, elle
allait à la fenêtre, elle contemplait les maisons d’en face sur lesquelles le soleil jetait des nappes dorées.
Lorsque madame Raquin vendit son fonds et qu’elle se retira dans la petite maison du bord de l’eau, Thérèse eut de secrets tressaillements
de joie. Sa tante lui avait répété si souvent : « Ne fais pas de bruit, reste tranquille », qu’elle tenait cachées, au fond d’elle, toutes
les fougues de sa nature. Elle possédait un sang-froid suprême, une apparente tranquillité qui cachait des emportements terribles. Elle
se croyait toujours dans la chambre de son cousin, auprès d’un enfant moribond ; elle avait des mouvements adoucis, des silences, des
placidités, des paroles bégayées de vieille femme. Quand elle vit le jardin, la rivière blanche, les vastes coteaux verts qui montaient à
l’horizon, il lui prit une envie sauvage de courir et de crier ; elle sentit son coeur qui frappait à grands coups dans sa poitrine ; mais pas
un muscle de son visage ne bougea, elle se contenta de sourire lorsque sa tante lui demanda si cette nouvelle demeure lui plaisait.
Alors la vie devint meilleure pour elle. Elle garda ses allures souples, sa physionomie calme et indifférente, elle resta l’enfant élevée
dans le lit d’un malade ; mais elle vécut intérieurement une existence brûlante et emportée. Quand elle était seule, dans l’herbe,
au bord de l’eau, elle se couchait à plat ventre comme une bête, les yeux noirs et agrandis, le corps tordu, près de bondir. Et elle
restait là, pendant des heures, ne pensant à rien, mordue par le soleil, heureuse d’enfoncer ses doigts dans la terre. Elle faisait des
rêves fous ; elle regardait avec défi la rivière qui grondait, elle s’imaginait que l’eau allait se jeter sur elle et l’attaquer ; alors elle se
refroidissait, elle se préparait à la défense, elle se questionnait avec colère pour savoir comment elle pourrait vaincre les flots.
Texte B. Honoré de Balzac, Les Petits Bourgeois (1843-1844)
Mme Cardinal, veuve cupide et désargentée, apprend que son oncle, le vieux Poupillier, serait au plus mal. Suit son portrait.
Dans tout Paris, il était impossible de trouver une barbe et des cheveux comme ceux de Poupillier. Il se tenait courbé jusqu’en
deux, il tenait un bâton d’une main tremblotante, une main couverte du lichen qui se voit sur les granits, et il tendait le chapeau
classique, crasseux, à larges bords, rapetassé, dans lequel tombaient d’abondantes aumônes. Ses jambes, entortillées dans des
linges et des haillons, traînaient d’effroyables sparteries1 en dedans desquelles il adaptait d’excellentes semelles en crin. Il se
saupoudrait le visage d’ingrédients qui simulaient des taches de maladies, graves, des rugosités, et il jouait admirablement la
sénilité d’un centenaire. Il eut cent ans à compter de 1825, et il en avait réellement soixante-dix. Il était le chef des pauvres, le
maître de la place, et tous ceux qui venaient mendier sous les arcades de l’église, à l’abri des persécutions des agents de police
et sous la protection du suisse, du bedeau, du donneur d’eau bénite et aussi de la paroisse, lui payaient une espèce de dîme.
Quand, en sortant, un héritier, un marié, quelque parrain, disait : « Voilà pour vous tous, et qu’on ne tourmente personne »,
Poupillier, désigné par le suisse2 son successeur, empochait les trois quarts des dons et ne donnait qu’un quart à ses acolytes,
dont le tribut s’élevait à un sou par jour. En 1820, l’avarice et sa passion pour le vin furent les deux sentiments qui lui restèrent
; mais il régla le second et s’adonna tout entier au premier, sans négliger son bien-être. Il buvait le soir, après dîner, l’église
fermée ; il s’endormit pendant vingt ans dans les bras de l’ivresse, sa dernière maîtresse.

Quelles caractéristiques ces deux textes ont-ils en commun ? Vous développerez votre réponse autour de trois points communs
que vous justifierez en citant les textes.

Où j'en suis dans mon devoir

Je n'ai encore rien fait j'atends votre aide merci



3 commentaires pour ce devoir


Anonyme
Posté le 3 janv. 2011
Je n'arrive pas distinguer les points en commun c'est pour ca que j'aimerais que quelq'un m'expliquer
Anonyme
Posté le 3 janv. 2011
Quelqu’un
Anonyme
Posté le 3 janv. 2011
Salut je suis au cned sa c'est ce le devoir 2 de francais c'est sa ?

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