Question sur corpus

Publié le 16 févr. 2018 il y a 6A par Anonyme - Fin › 19 févr. 2018 dans 6A
1.00 / 20
5

Sujet du devoir

Bonjour, je suis élève en classe de Seconde, et en tant que devoir maison de français j'ai une question sur corpus à résoudre. La question posée est :
Vous montrerez que ces trois textes ont une forme commune pour servir une même réflexion : la vengeance. Vous direz comment se traduit la violence de Médée.


Texte A : Sénèque, Médée, Acte V, scène 4 (63-64 ap. J-C)
Texte B : Jean de la Péruse, Médée, Acte V (1554)
Texte C : Pierre Corneille, Médée, Acte V scène 2 (1635)

 

  • Texte A:

Médée

Si tu cherches, malheureuse, quelle mesure tu dois assigner
A ta haine, prends modèle sur ton amour. Moi, souffrir sans vengeance
Les torches nuptiales ? Et voir mollement passer ce jour
Sollicité, accordé au prix de quelles instances ?
Tant que la terre tiendra le ciel en équilibre,
Tant que la voûte étincelante déroulera ses alternances régulières,
Tant qu'innombrables seront les grains de sable, tant que le jour suivra le soleil
Et les astres la nuit, tant que le pôle fera évoluer
Les Ourses loin de la mer, que les fleuves iront à l'Océan,
Jamais ne cessera ma fureur vengeresse,
Elle croîtra sans répit. Quel fauve cruel,
Quelle Scylla, quelle Charybde, avalant l'onde
Marine d'Ausonie et de Sicile, quel Etna écrasant un Titan
Qui suffoque, bouillonneront de menaces si puissantes ! 
Non, un torrent impétueux, une mer agitée de bourrasques,
Des flots en furie sous l'empire du Corus et la force d'un feu
Attisé par la brise ne pourraient contenir la tornade de ma colère :
Ce sera un massacre, un holocauste.
Il redoutait Créon et les armées du roi de Thessalie ?
La crainte n'effleure pas un amour véritable.
Mais à supposer que notre homme ait cédé à la contrainte et se soit livré,
Du moins eût-il pu aller voir son épouse et lui parler
Pour la dernière fois. Cela même il l'a craint, le farouche ;
Il eût été loisible à un gendre de retarder le moment
D'un exil sans douceur : un seul jour a été accordé
Pour les deux enfants; je ne pleure pas sur ces instants trop brefs : 
Il suffira très largement ; et ce jour verra s'accomplir, oui, verra s'accomplir,
Un acte qu'on ne pourra jamais taire : je m'en prendrai aux dieux,
Et l'univers sera bouleversé.

 

  • Texte B 

Médée

Ils mourront, ils mourront: ton cœur est trop couard.
Vrai est qu'ils sont mes fils, mais Jason y a part.
Jupiter, qu'est ceci? Quels flambeaux noirs m'étonnent?
Quelles rages d'Enfer de si près me talonnent?
Quels feux et quels fléaux? Quelle bande de nuit
Ainsi de toutes parts sifflante me circuit?
Quel serpent est ici? Quelle horrible Mégère?
Quelle ombre démembrée? Ha, ha, ha, c'est mon frère.
Je le vois, je l'entends, il veut prendre vengeance
De moi, cruelle sœur, il veut punir l'outrance
Que je lui fis à tort; il est ores recors
Que trop bourrèlement je démembrai son corps.
Non, non, mon frère, non: voici ta récompense.
Jason, traître, me fit te faire ceste offense,
Voici, voici ses fils. Renvoie les Furies,
Renvoie ces flambeaux, sans que tu m'injuries.
La main qui te meurtrit même te vengera;
Pour mon frère tué, mon fils tué sera.
Tiens donc, frère, voici pour apaiser ton ire,
Je t'offre corps pour corps: je t'en vais l'un occire.
J'ai ouï quelque bruit, on nous vient courir sus,
Nourrice, prends ce corps, allons, fuyons lassus
Au plus haut du logis. Que te servent ses larmes?

 

  • Texte C :

Médée

Est-ce assez, ma vengeance, est-ce assez de deux morts ?
Consulte avec loisir tes plus ardents transports.
Des bras de mon perfide arracher une femme,
Est-ce pour assouvir les fureurs de mon âme ?
Que n’a-t-elle déjà des enfants de Jason,
Sur qui plus pleinement venger sa trahison !
Suppléons-y des miens ; immolons avec joie
Ceux qu’à me dire adieu Créuse me renvoie :
Nature, je le puis sans violer ta loi ;
Ils viennent de sa part, et ne sont plus à moi.
Mais ils sont innocents ; aussi l’était mon frère ;
Ils sont trop criminels d’avoir Jason pour père ;
Il faut que leur trépas redouble son tourment ;
Il faut qu’il souffre en père aussi bien qu’en amant.
Mais quoi ! j’ai beau contre eux animer mon audace,
La pitié la combat, et se met en sa place :
Puis, cédant tout à coup la place à ma fureur,
J’adore les projets qui me faisaient horreur :
De l’amour aussitôt je passe à la colère,
Des sentiments de femme aux tendresses de mère.
Cessez dorénavant, pensers irrésolus,
D’épargner des enfants que je ne verrai plus.
Chers fruits de mon amour, si je vous ai fait naître,
Ce n’est pas seulement pour caresser un traître :
Il me prive de vous, et je l’en vais priver.
Mais ma pitié renaît, et revient me braver ;
Je n’exécute rien, et mon âme éperdue
Entre deux passions demeure suspendue.
N’en délibérons plus, mon bras en résoudra.
Je vous perds, mes enfants ; mais Jason vous perdra ;
Il ne vous verra plus... Créon sort tout en rage ;
Allons à son trépas joindre ce triste ouvrage.

Où j'en suis dans mon devoir

C'est seulement la deuxième fois qu'on traître une question sur corpus, j'ai donc encore du mal à rédiger ma composition.De plus j'ai du mal à comprendre le texte A ( de Sénèque).

J'ai trouvé les deux axes de ce corpus, mais j'ai beaucoup de mal à les compléter. : 

I/ La vengeance de Médée

II/ La violence de Médée traduite par différentes façons

J'ai donc commencé par faire ressortir : l'auteur, l'époque, de quel acte et scène il s'agit et de faire un résumé de quelques lignes pour chaque monologue de Médée.

*Texte A :

  • Sénèque (63-64 après J-C)
  • Acte 5 Scène 4
  • Epoque antique
  • Métamorphose de Médée, elle se laisse envahir par le désir de la vengeance. Tant  que le monde existera, sa vengeance sera présente et rien ne pourra l’apaiser autre que passer à l’acte.

*Texte B :

  • Jean de la Péruse (1554)
  • Acte 5
  • Médée a des hallucinations, elle croit voir son frère s’élever devant elle et se  lamenter. Elle ne semble pas être effrayé mais elle le craint quand même, elle lui  implore alors le pardon, et prononce des paroles assez effrayantes : « Pour mon  frère tué, mon fils tué sera ». On comprend donc qu’elle souhaite tué son enfant.

*Texte C :

  •   Pierre Corneille
  •   Acte 5 Scène 2 (1635)
  •   Epoque classique --> règle de bienséance
  •   Médée débat, en un monologue, deux idées possibles. Celle de passer à l’acte et de tuer ses enfants qui sont également ceux de Jason, ou bien être passive et se laisser ensevelir dans sa peine et sa haine. A la fin, son choix est fait, elle va passer à l’acte et va tuer ses propres enfants pour évoquer une souffrance psychologique / mentale à Jason.


Mais maintenant je reste bloquée et je n'arrive plus à avancer. Pouvez-vous m'aidez et me donnez quelques piste s'il-vous-plaît ? 

Merci d'avance à ceux qui prendront de leur temps pour m'aider.




4 commentaires pour ce devoir


esha564
esha564
Posté le 17 févr. 2018

Mais c’est quoi ta question ta vraiment rien compris dans tout ça ?

Anonyme
Posté le 18 févr. 2018

La question que ma prof m'a donné est : Vous montrerez que ces trois textes ont une forme commune pour servir une même réflexion : la vengeance. Vous direz comment se traduit la violence de Médée.

Je n'ai pas d'autres consignes données. J'ai compris certaines choses mais j'ai du mal à savoir comment m'y prendre.

5
Anonyme
Posté le 18 févr. 2018

Salut ! 

Un question de corpus, ne dois pas faire une étude linéaire, tu ne dois pas traiter textes par textes, tu dois absolument relier chaque idées entre elles, mais je pense que tu le sais. 

  • Il faut que tu cherches les champs lexicaux qui se rejoignent, il va forcement avoir celui de la vengeance, de la mort et peut-être du supplice. Peut-être celui des dieux, qu'elle pris pour l'aider.  
  • Dans le texte C, elle veut faire payer Jason d'être partis avec une femme en tuant ses propres enfants pour faire du mal à Jason. Elle hésite entre l'amour d'une mère qu'elle porte à ses enfants ou le désir de vengeance pour faire du mal à Jason. Finalement la vengance est plus forte. 
  •  Relève dans les textes les questions rhétoriques, et ausis les interjections importante au théâtre. 
  • Relève aussi tout les procédés comme dans le texte A "la tornade de ma colère", ça montre qu'elle est rongé de l'intérieur et qu'elle se compare à un des plus gros "fléaux" naturel présent sur la terre 

J'espère que ça va t'aider, dit nous si tu as des questions encore ! 

Anonyme
Posté le 18 févr. 2018

Merci pour votre aide, les pistes que vous me donnez vont beaucoup me servir. Mais j'ai encore une petite question, qu'entendez vous par les questions rhétoriques et aussi par les interjections importante au théâtre ? 


Ils ont besoin d'aide !

Il faut être inscrit pour aider

Crée un compte gratuit pour aider

Je m'inscrisOU

J'ai déjà un compte

Je me connecte