Roméo et Juliette: Analyse d'une tirade

Publié le 6 janv. 2010 il y a 14A par Anonyme - Fin › 8 janv. 2010 dans 14A
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Sujet du devoir

En quoi la tirade de Mercutio sur la Reine Mab est elle surprenante ?
( Acte I, scène 4 )

" MERCUTIO. - Oh ! je vois bien, la reine Mab vous a fait visite.
Elle est la fée accoucheuse et elle arrive, pas plus grande qu'une agate à l'index d'un alderman, traînée par un attelage de petits atomes à travers les nez des hommes qui gisent endormis. Les rayons des roues de son char sont faits de longues pattes de faucheux ; la capote, d'ailes de sauterelles ; les rênes, de la plus fine toile d'araignée ; les harnais, d'humides rayons de lune. Son fouet, fait d'un os de griffon, a pour corde un fil de la Vierge. Son cocher est un petit cousin en livrée grise, moins gros de moitié qu'une petite bête ronde tirée avec une épingle du doigt paresseux d'une servante. Son chariot est une noisette, vide, taillée par le menuisier écureuil ou par le vieux ciron, carrossier immémorial des fées. C'est dans cet apparat qu'elle galope de nuit en nuit à travers les cerveaux des amants qui alors rêvent d'amour sur les genoux des courtisans qui rêvent aussitôt de courtoisies, sur les doigts des gens de loi qui aussitôt rêvent d'honoraires, sur les lèvres des dames qui rêvent de baisers aussitôt !Ces lèvres, Mab les crible souvent d'ampoules, irritée de ce que leur haleine est gâtée par quelque pommade. Tantôt elle galope sur le nez d'un solliciteur, et vite il rêve qu'il flaire une place ; tantôt elle vient avec la queue d'un cochon de la dîme chatouiller la narine d'un curé endormi, et vite il rêve d'un autre bénéfice ; tantôt elle passe sur le cou d'un soldat, et alors il rêve de gorges ennemies coupées, de brèches, d'embuscades, de lames espagnoles, de rasades profondes de cinq brasses, et puis de tambours battant à son oreille ; sur quoi il tressaille, s'éveille, et, ainsi alarmé, jure une prière ou deux, et se rendort. C'est cette même Mab qui, la nuit, tresse la crinière des chevaux et dans les poils emmêlés durcit ces noeuds magiques qu'on ne peut débrouiller sans encourir malheur.
C'est la stryge qui, quand les filles sont couchées sur le dos, les étreint et les habitue à porter leur charge pour en faire des femmes à solide carrure. C'est elle... "

Où j'en suis dans mon devoir

Mercutio fait comprendre a Romeo ( amoureux de Rosaline ) qu'il est peut être seulement amoureux de l'amour , qu'il se croit amoureux car il veut absolument l'être. De plus, il parle de cette Reine ( décrite comme un marchand de sable ) comme quelqu'un de " mauvais " qui joue avec les sentiments et rêves des personnes avec qui elle se trouve. Mais je ne comprends pas ce qu'il y a de surprenant ! Pouvez vous m'aider svp ?



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