Transformer un extrait en poème versifié

Publié le 19 févr. 2018 il y a 6A par Anonyme - Fin › 24 févr. 2018 dans 6A
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Sujet du devoir

Bonjour, j'ai un devoir d'écriture noté mais je suis bloqué, je ne sais pas comment commencé.. 

voici le sujet: 

Transformer cet extrait en poème versifié (vous utiliserez le même nombre de syllabes, vous vous organiserez en strophe, vous veillerez à trouver une musicalité pertinente. Ainsi conviendra-t-il de ponctuer avec le plus grand soin votre travail.

 

René s'enfonce plus qu'avant encore dans son isolement et ses songes en choisissant un "exil champêtre", où "la solitude absolue, le spectacle de la nature le [plongent] presque bientôt dans un état presque impossible à décrire"

   Comment exprimer cette foule de sensations fugitives que j'éprouvais dans mes promenades ? Les sons que rendent les passions dans le vide d’un cœur solitaire ressemblent au murmure que les vents et les eaux font entendre dans le silence d’un désert ; on en jouit, mais on ne peut les peindre. 
   L’automne me surprit au milieu de ces incertitudes : j’entrai avec ravissement dans le mois des tempêtes. Tantôt j’aurais voulu être un de ces guerriers errant au milieu des vents, des nuages et des fantômes ; tantôt j’enviais jusqu’au sort du pâtre que je voyais réchauffer ses mains à l’humble feu de broussailles qu’il avait allumé au coin d’un bois. J’écoutais ses chants mélancoliques, qui me rappelaient que dans tout pays le chant naturel de l’homme est triste, lors-même qu’il exprime le bonheur. Notre cœur est un instrument incomplet, une lyre où il manque des cordes, et où nous sommes forcés de rendre les accents de la joie sur le ton consacré aux soupirs. 
    Le jour, je m’égarais sur de grandes bruyères terminées par des forêts. Qu’il fallait peu de chose à ma rêverie ! une feuille séchée que le vent chassait devant moi, une cabane dont la fumée s’élevait dans la cime dépouillée des arbres, la mousse qui tremblait au souffle du Nord sur le tronc d’un chêne, une roche écartée, un étang désert où le jonc flétri murmurait ! Le clocher solitaire s’élevant au loin dans la vallée a souvent attiré mes regards ; souvent j’ai suivi des yeux les oiseaux de passage qui volaient au-dessus de ma tête. Je me figurais les bords ignorés, les climats lointains où ils se rendent ; j’aurais voulu être sur leurs ailes. Un secret instinct me tourmentait : je sentais que je n’étais moi-même qu’un voyageur, mais une voix du ciel semblait me dire : « Homme, la saison de ta migration n’est pas encore venue ; attends que le vent de la mort se lève, alors tu déploieras ton vol vers ces régions inconnues que ton cœur demande. » 
   « Levez-vous vite, orages désirés qui devez emporter René dans les espaces d’une autre vie ! » Ainsi disant, je marchais à grands pas, le visage enflammé, le vent sifflant dans ma chevelure, ne sentant ni pluie, ni frimas, enchanté, tourmenté, et comme possédé par le démon de mon cœur.

Chateaubriand, René1802

Pourriez-vous m'aider, me donner des pistes...




1 commentaire pour ce devoir


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willffy
willffy
Posté le 19 févr. 2018

Que de sensations fugitives

Lors de toutes ces promenades.

Foin de ces passions si craintives,

Profitons de cette balade .


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