Une partie de campagne analyse

Publié le 22 nov. 2018 il y a 5A par Anonyme - Fin › 24 nov. 2018 dans 5A
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Sujet du devoir

Le sujet est l’analyse des personnages du clan des Dufour sur un passage d’Une partie de campagne . 

Il faut trouver toute les procédés : figures de style ...

extrait :  " C'est prêt ", dit la servante qui apparut à l'entrée. On se précipita ; mais voilà qu'à la meilleure place, qu'en son esprit Mme Dufour avait choisie pour s'installer, deux jeunes gens déjeunaient déjà. C'étaient les propriétaires des yoles, sans doute, car ils portaient le costume des canotiers.

    Ils étaient étendus sur des chaises, presque couchés. Ils avaient la face noircie par le soleil et la poitrine couverte seulement d'un mince maillot de coton blanc qui laissait passer leurs bras nus, robustes comme ceux des forgerons. C'étaient deux solides gaillards, posant beaucoup pour la vigueur, mais qui montraient en tous leurs mouvements cette grâce élastique des membres qu'on acquiert par l'exercice, si différente de la déformation qu'imprime à l'ouvrier l'effort pénible, toujours le même.
    Ils échangèrent rapidement un sourire en voyant la mère, puis un regard en apercevant la fille. "Donnons notre place, dit l'un, ça nous fera faire connaissance. " L'autre aussitôt se leva et, tenant à la main sa toque mi-partie rouge et mi-partie noire, il offrit chevaleresquement de céder aux dames le seul endroit du jardin où ne tombât point le soleil. On accepta en se confondant en excuses ; et pour que ce fût plus champêtre, la famille s'installa sur l'herbe sans table ni sièges.
    Les deux jeunes gens portèrent leur couvert quelques pas plus loin et se remirent à manger. Leurs bras nus, qu'ils montraient sans cesse, gênaient un peu la jeune fille. Elle affectait même de tourner la tête et de ne point les remarquer, tandis que Mme Dufour, plus hardie, sollicitée par une curiosité féminine qui était peut-être du désir, les regardait à tout moment, les comparant sans doute avec regret aux laideurs secrètes de son mari.
    Elle s'était éboulée sur l'herbe, les jambes pliées à la façon des tailleurs, et elle se trémoussait continuellement, sous prétexte que des fourmis lui étaient entrées quelque part. M. Dufour, rendu maussade par la présence et l'amabilité des étrangers, cherchait une position commode qu'il ne trouva pas du reste, et le jeune homme aux cheveux jaunes mangeait silencieusement comme un ogre.
    " Un bien beau temps, monsieur ", dit la grosse dame à l'un des canotiers. Elle voulait être aimable à cause de la place qu'ils avaient cédée. " Oui, madame, répondit-il ; venez- vous souvent à la campagne ?
    - Oh ! une fois ou deux par an seulement, pour prendre l'air ; et vous, monsieur ?
    - J'y viens coucher tous les soirs.
    - Ah ! ça doit être bien agréable ?
    - Oui, certainement, madame. "
    Et il raconta sa vie de chaque jour, poétiquement, de façon à faire vibrer dans le cœur de ces bourgeois privés d'herbe et affamés de promenades aux champs cet amour bête de la nature qui les hante toute l'année derrière le comptoir de leur boutique.
    La jeune fille, émue, leva les yeux et regarda le canotier. M. Dufour parla pour la première fois. " Ça, c'est une vie ", dit-il. Il ajouta : " Encore un peu de lapin, ma bonne. - Non, merci, mon ami. "
    Elle se tourna de nouveau vers les jeunes gens, et montrant leurs bras : " Vous n'avez jamais froid comme ça ? " dit-elle.
    Ils se mirent à rire tous les deux, et ils épouvantèrent la famille par le récit de leurs fatigues prodigieuses, de leurs bains pris en sueur, de leurs courses dans le brouillard des nuits ; et ils tapèrent violemment sur leur poitrine pour montrer quel son ça rendait. " Oh ! vous avez l'air solides ", dit le mari qui ne parlait plus du temps où il rossait les Anglais.
    La jeune fille les examinait de côté maintenant ; et le garçon aux cheveux jaunes, ayant bu de travers, toussa éperdument, arrosant la robe en soie cerise de la patronne qui se fâcha et fit apporter de l'eau pour laver les taches.

Merci beaucoup d’avance 

Où j'en suis dans mon devoir

j’ai déjà trouvé plusieurs figures de style comme l’opposition entre madame Dufour et sa fille .

La répétition des mots : «  la jeune fille » pour désigner mlle Dufour 

une métaphore sur toute la famille : « affamé de promenades » et une hyperbole « privés d’herbe »




1 commentaire pour ce devoir


Entrechat#5522
Entrechat#5522
Posté le 23 nov. 2018

Les deux canotiers sont le point central de cette partie de campagne. Relève comment le romancier les met en valeur. Puis examine comment le comportement de chacun des Dufour est lié à ces deux personnages.


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