Critique de La Democratie

Publié le 22 sept. 2019 il y a 4A par Anonyme - Fin › 25 sept. 2019 dans 4A
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Sujet du devoir

j'ai besoin d'aide pour un devoir d'histoire il faut montrer les critique de la democratie avec un extrain d'une comedie d'aristophane Les guepes. Ca parle d'un vieillard et de Philocleon merciii

 

 




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Entrechat#5522
Entrechat#5522
Posté le 23 sept. 2019
PHILOKLÉÔN.

Quel est l’accusé ?

BDÉLYKLÉÔN.

Celui-ci.

PHILOKLÉÔN.

Quelle peine va le frapper ?

BDÉLYKLÉÔN.

Écoutez l’acte d’accusation. Le soussigné chien de Kydathènè accuse Labès d’Æxonè d’avoir seul, contre toute justice, mangé un fromage Sikélien. Peine : un collier de figuier.

PHILOKLÉÔN.

C’est-à-dire une mort de chien, une fois convaincu.

BDÉLYKLÉÔN.

L’accusé Labès est ici présent.

PHILOKLÉÔN.

Oh ! le vilain chien ! Quels yeux de voleur ! Comme, en serrant les dents, il se flatte de me tromper ? Où est le plaignant, le chien de Kydathènè ?

LE CHIEN.

Au ! au !

BDÉLYKLÉÔN.

Le voici.

PHILOKLÉÔN.

C’est un second Labès, bon aboyeur et lécheur de marmites.

BDÉLYKLÉÔN.

Silence, assis ! Toi, monte à la tribune et accuse.

PHILOKLÉÔN.

Voyons ; en même temps je vais me verser et boire un coup.

XANTHIAS.

Vous avez entendu, citoyens juges, l’accusation que j’ai formulée contre celui-ci. Il a commis le plus affreux des attentats contre moi et contre la marine. Il s’est sauvé dans un coin, à la mode Sikélienne, avec un énorme fromage, dont il s’est repu dans les ténèbres.

PHILOKLÉÔN.

De par Zeus ! il est pris sur le fait. Tout à l’heure il m’a lâché un gros rot au fromage, le coquin !

XANTHIAS.

Et il ne m’a rien donné, à ma requête. Or, qui voudra vous rendre service, si l’on ne me jette rien à moi, votre chien ?

PHILOKLÉÔN.

Et il n’a rien donné ?

XANTHIAS.

Rien à moi, son camarade.

PHILOKLÉÔN.

Voilà un gaillard aussi bouillant que ces lentilles !

BDÉLYKLÉÔN.

Au nom des dieux, mon père, ne prononce pas avant de les avoir entendus tous les deux.

PHILOKLÉÔN.

Mais, mon bon, la chose est claire ; elle crie d’elle-même.

XANTHIAS.

N’allez pas l’absoudre. C’est de tous les chiens l’être le plus égoïste et le plus glouton, lui qui, louvoyant autour d’un mortier, a dévoré la croûte des villes !

PHILOKLÉÔN.

Aussi n’ai-je pas même de quoi boucher les fentes de ma cruche.

XANTHIAS.

Châtiez-le donc. Jamais une seule cuisine ne pourraitnourrir deux voleurs. Je ne puis pourtant pas, moi, aboyer le ventre vide : aussi dorénavant je n’aboierai plus.

PHILOKLÉÔN.

Oh ! oh ! que de scélératesses il nous a dénoncées ! C’est la friponnerie faite homme. N’est-ce pas ton avis, mon coq ? Par Zeus ! il dit que oui. Le thesmothète, où est-il ? Ohé ! Donne-moi le pot.

BDÉLYKLÉÔN.

Prends-le toi-même. Je suis en train d’appeler les témoins. Paraissez, témoins à la charge de Labès, plat, pilon, racloire à fromage, fourneau, marmite et autres ustensiles brûlés ! Mais pisses-tu encore ? Ne sièges-tu plus ?

PHILOKLÉÔN.

C’est lui, je crois, qui va faire sous lui aujourd’hui.

BDÉLYKLÉÔN.

Ne cesseras-tu pas d’être dur et intraitable pour les accusés ? Tu les déchires à belles dents ! Monte à la tribune ; défends-toi. D’où vient ton silence ? Parle.

PHILOKLÉÔN.

Mais il semble qu’il n’ait rien à dire.

BDÉLYKLÉÔN.

Non pas, mais il me paraît être dans la même situation que jadis Thoukydidès accusé. Ses mâchoires furent tout à coup paralysées. Retire-toi ; c’est moi qui présenterai ta défense. Il est difficile, citoyens, de faire l’apologie d’un chien calomnié ; je parlerai cependant. C’est une bonne bête, et il chasse les loups.

PHILOKLÉÔN.

C’est un voleur et un conspirateur.

BDÉLYKLÉÔN.

Par Zeus ! c’est le meilleur des chiens d’aujourd’hui, capable de garder de nombreux moutons.

PHILOKLÉÔN.

À quoi cela sert-il, s’il mange le fromage ?

BDÉLYKLÉÔN.

Oui, mais il se bat pour toi, il garde la porte, et il excelle dans tout le reste. S’il a fait un larcin, pardonne-lui. Il est vrai qu’il ne sait pas jouer de la kithare.

PHILOKLÉÔN.

Moi, je voudrais qu’il ne sût pas lire, pour ne pas nous faire l’apologie de son crime.

BDÉLYKLÉÔN.

Écoute, juge équitable, mes témoins. Monte, racloire à fromage, et parle à haute voix. Tu exerçais alors la charge de payeur : réponds clairement. N’as-tu pas raclé les parts que tu avais reçues pour les soldats ? Elle répond qu’elle les a raclées.

PHILOKLÉÔN.

Mais, par Zeus ! elle ment.

BDÉLYKLÉÔN.

Juge compatissant, prends pitié des malheureux. Notre Labès ne vit que de têtes et d’arêtes de poissons ; jamais il ne demeure en place. L’autre n’est bon qu’à garder lamaison : il reste là, attendant ce qu’on apporte et en demandant sa part ; autrement, il mord.

PHILOKLÉÔN.

Ouf ! quel mal me prend qui fait que je m’attendris ? Le malaise dure, et je me sens convaincre.

BDÉLYKLÉÔN.

Ah ! je t’en conjure, pitié pour lui, mon père ! Ne le sacrifiez point. Où sont les enfants ? Montez, malheureux ! jappez, priez, suppliez et pleurez !

PHILOKLÉÔN.

Descends, descends, descends, descends !

BDÉLYKLÉÔN.

Je vais descendre. Et quoique ce « descends » en ait trompé bien d’autres, je vais pourtant descendre.

PHILOKLÉÔN.

Aux corbeaux ! Ah ! ce n’est pas bon d’avoir mangé. Je viens de pleurer, et je n’en vois pas d’autre raison que de m’être bourré de lentilles.

BDÉLYKLÉÔN.

Il ne sera donc pas acquitté ?

PHILOKLÉÔN.

C’est difficile à savoir.

BDÉLYKLÉÔN.

Voyons, mon petit papa, tourne-toi vers de meilleurs sentiments. Prends ce suffrage ; passe, de sens rassis, du côté de la seconde urne, et absous-le, mon père.

PHILOKLÉÔN.

Non, certes. Je ne sais pas jouer de la kithare.

BDÉLYKLÉÔN.

Viens à l’instant, je vais t’y conduire au plus vite.

PHILOKLÉÔN.

Est-ce la première urne ?

BDÉLYKLÉÔN.

Oui.

PHILOKLÉÔN.

J’y jette mon suffrage.

BDÉLYKLÉÔN.

Il est attrapé ; il vient d’absoudre sans le vouloir.

PHILOKLÉÔN.

Attends, que je verse les suffrages. Voyons l’issue du débat.

BDÉLYKLÉÔN.

Le fait va le prouver. Tu es absous, Labès. Père, père, que t’arrive-t-il ?

PHILOKLÉÔN.

Ah ! dieux ! vite de l’eau.

BDÉLYKLÉÔN.

Reviens à toi.

PHILOKLÉÔN.

Dis-moi la chose comme elle est. Est-il réellement absous ?

BDÉLYKLÉÔN.

Oui, de par Zeus !

PHILOKLÉÔN.

Je suis réduit à rien.

BDÉLYKLÉÔN.

Pas de souci, cher père : relève-toi.

PHILOKLÉÔN.

Comment, en face de moi-même, supporterai-je l’idée d’avoir absous un accusé ? Qu’adviendra-t-il de moi ? Ô dieux vénérés, accordez-moi mon pardon : c’est malgré moi que je l’ai fait : ce n’est pas mon habitude.

BDÉLYKLÉÔN.

Ne te fâche pas. Moi je veux, mon père, te bien nourrir, te mener avec moi partout, aux dîners, aux banquets, aux spectacles, de manière à passer agréablement le reste de ta vie. Hyperbolos ne te rira plus au nez en te dupant, mais entrons.

PHILOKLÉÔN.

Oui, maintenant, si bon te semble.

 

 

En démocratie, il y a des juges. Les guepes sont une satire contre les juges, et la manie des procès. Philocléon en arrive à juger un chien.


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