Histoire - Devoir du CNED

Sujet du devoir

Sujet : « La démocratie athénienne vue et discutée par les Athéniens »

Consigne : Après avoir présenté le document, vous montrerez en quoi il permet d’illustrer le fonctionnement de la démocratie athénienne et le rôle du théâtre dans cette même démocratie.

Questions préalables

1. Présentez le document, en précisant par vos connaissances personnelles : son auteur, la nature du texte, le contexte général de son écriture (Vème – IVème siècles avant J.-C.) et éventuellement, le contexte précis de la pièce (fin du Vème siècle).

2. Qu’est-ce que ce texte nous apprend sur l’Assemblée d’Athènes (participants, déroulement d’une séance, fonctions de l’Assemblée) ?

3. Que critique Praxagora sur la politique de la cité ? D’après ce que vous savez du fonctionnement de la démocratie athénienne, précisez sur quels éléments concrets reposent ces critiques.

4. Après avoir rappelé la position des femmes dans la cité athénienne, expliquez les ressorts comiques de cette scène.

5. Concluez en montrant l’intérêt du texte pour illustrer la fonction civique du théâtre à Athènes. 

Document 1 : La démocratie athénienne vue par Aristophane

L’action de la pièce de théâtre L’Assemblée des femmes écrite par Aristophane se déroule à la fin du Vème siècle av. J.-C. Cet extrait est situé au début de la pièce : les femmes répètent leurs rôles d’hommes entre elles et s’exercent à prendre la parole et à préparer les discours qu’elles comptent tenir à l’Assemblée.

« Praxagora – Qui veut prendre la parole ?

La seconde femme – Moi.

Praxagora – Ceins-toi donc de la couronne, et bonne chance.

La seconde femme – Alors faut-il que je parle avant de boire ?

Praxagora – Voyez-vous ça, boire !

La seconde femme – Et quoi ? Ne boivent-ils pas à l’Assemblée ? […] Oui, par Artémis, et du pur encore ! Aussi tous leurs décrets, quand on réfléchit à tout ce qu’ils ont fait, ressemblent-ils à ceux des gens ivres, emprunts de démence. […]

Praxagora – Toi, va t’asseoir. Tu n’es bonne à rien. […] Moi-même je suis résolue à parler pour votre défense, après avoir pris la couronne. Aux dieux, j’adresse une prière : qu’ils fassent tourner à bien nos projets. J’ai dans ce pays une part égale à celle que vous avez ; ce qui m’afflige et m’est pénible, c’est de voir pourries les affaires de la cité. Car je la vois toujours employer des chefs mauvais ; s’il en est un de bon pendant un jour, il devient mauvais pendant dix. A-t-on recours à un autre, il fera pire encore […] Et c’est vous, ô peuple, qui êtes cause de tout cela. Car, recevant en salaires l’argent public, vous n’avez en vue que votre intérêt particulier, chacun songeant à ce qu’il gagnera ; et l’Etat […] va cahin-caha. Si donc vous m’en croyez, vous pouvez encore être sauvés. C’est aux femmes, dis-je, qu’il faut abandonner la cité. Aussi bien dans nos maisons, leur confions-nous les fonctions de surveillance et d’intendance. […] Que leurs mœurs valent mieux que les nôtres, c’est ce que je montrerai. Car tout d’abord elles trempent leur laine dans l’eau chaude à la mode antique, toutes tant qu’elles sont, et on ne les verra pas essayer de changer. Or la cité des Athéniens, quand même elle se trouverait bien de quelque pratique, ne se croirait pas sauvée si elle ne s’ingéniait à faire quelque innovation. […] Elles célèbrent les Thesmophories comme avant, elles embêtent leurs maris comme avant ; elles se font des petits plats comme avant ; elles aiment le vin pur comme avant […] A elles, donc, ô hommes, confions l’État sans ergoter [discuter], et ne nous demandons pas ce qu’elles vont faire, mais laissons-les bonnement gouverner […]

La première femme – Fort bien, ma toute douce Praxagora, et adroit ! Où donc, ma pauvre, as-tu si bien appris ces choses ?

Praxagora – […] J’ai habité la Pnyx avec mon mari. Là, je me suis instruite en écoutant les orateurs. »

- Aristophane, L’Assemblée des femmes, 392 av. J.-C., vers 128 à 246 (extraits).

Où j'en suis dans mon devoir

 J'ai actuellement réussi à répondre au question 1,4,5 mais pas aux autres. Merci d'avance de m'aider pour ce devoir !

Merci d'aider et d'accompagner, mais de ne pas faire le devoir dans son intégralité.

La modération