« Les usines » de Émile verhaeren

Publié le 2 janv. 2019 il y a 5A par Anonyme - Fin › 5 janv. 2019 dans 5A
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Sujet du devoir

 

  1. Relevez deux mots techniques se rapportant à l’usine dans chacune de ces 3 catégories: les machines,les matériaux et l’architecture 
  2. ce vocabulaire technique est-il abondant? Quel effet produit-il ?
  3. quel temps verbal est-il utilisé dans le poème ?
  4. quel est sa valeur?justifiez votre réponse avec un exemple
  • voici le poème :Se regardant avec les yeux cassés de leurs fenêtres
    Et se mirant dans l’eau de poix et de salpêtre
    D’un canal droit, marquant sa barre à l’infini, .
    Face à face, le long des quais d’ombre et de nuit,
    Par à travers les faubourgs lourds
    Et la misère en pleurs de ces faubourgs,
    Ronflent terriblement usine et fabriques.

    Rectangles de granit et monuments de briques,
    Et longs murs noirs durant des lieues,
    Immensément, par les banlieues ;
    Et sur les toits, dans le brouillard, aiguillonnées
    De fers et de paratonnerres,
    Les cheminées.

    Se regardant de leurs yeux noirs et symétriques,
    Par la banlieue, à l’infini.
    Ronflent le jour, la nuit,
    Les usines et les fabriques.

    Oh les quartiers rouillés de pluie et leurs grand-rues !
    Et les femmes et leurs guenilles apparues,
    Et les squares, où s’ouvre, en des caries
    De plâtras blanc et de scories,
    Une flore pâle et pourrie.

    Aux carrefours, porte ouverte, les bars :
    Etains, cuivres, miroirs hagards,
    Dressoirs d’ébène et flacons fols
    D’où luit l’alcool
    Et sa lueur vers les trottoirs.
    Et des pintes qui tout à coup rayonnent,
    Sur le comptoir, en pyramides de couronnes ;
    Et des gens soûls, debout,
    Dont les larges langues lappent, sans phrases,
    Les ales d’or et le whisky, couleur topaze.

    Par à travers les faubourgs lourds
    Et la misère en pleurs de ces faubourgs,
    Et les troubles et mornes voisinages,
    Et les haines s’entre-croisant de gens à gens
    Et de ménages à ménages,
    Et le vol même entre indigents,
    Grondent, au fond des cours, toujours,
    Les haletants battements sourds
    Des usines et des fabriques symétriques.

    Ici, sous de grands toits où scintille le verre,
    La vapeur se condense en force prisonnière :
    Des mâchoires d’acier mordent et fument ;
    De grands marteaux monumentaux
    Broient des blocs d’or sur des enclumes,
    Et, dans un coin, s’illuminent les fontes
    En brasiers tors et effrénés qu’on dompte.

    Là-bas, les doigts méticuleux des métiers prestes,
    A bruits menus, à petits gestes,
    Tissent des draps, avec des fils qui vibrent
    Légers et fin comme des fibres.
    Des bandes de cuir transversales
    Courent de l’un à l’autre bout des salles
    Et les volants larges et violents
    Tournent, pareils aux ailes dans le vent
    Des moulins fous, sous les rafales.
    Un jour de cour avare et ras
    Frôle, par à travers les carreaux gras
    Et humides d’un soupirail,
    Chaque travail.
    Automatiques et minutieux,
    Des ouvriers silencieux
    Règlent le mouvement
    D’universel tictacquement
    Qui fermente de fièvre et de folie
    Et déchiquette, avec ses dents d’entêtement,
    La parole humaine abolie.

    Plus loin, un vacarme tonnant de chocs
    Monte de l’ombre et s’érige par blocs ;
    Et, tout à coup, cassant l’élan des violences,
    Des murs de bruit semblent tomber
    Et se taire, dans une mare de silence,
    Tandis que les appels exacerbés
    Des sifflets crus et des signaux
    Hurlent soudain vers les fanaux,
    Dressant leurs feux sauvages,
    En buissons d’or, vers les nuages.

    Et tout autour, ainsi qu’une ceinture,
    Là-bas, de nocturnes architectures,
    Voici les docks, les ports, les ponts, les phares
    Et les gares folles de tintamarres ;
    Et plus lointains encore des toits d’autres usines
    Et des cuves et des forges et des cuisines
    Formidables de naphte et de résines
    Dont les meutes de feu et de lueurs grandies
    Mordent parfois le ciel, à coups d’abois et d’incendies.

    Au long du vieux canal à l’infini
    Par à travers l’immensité de la misère
    Des chemins noirs et des routes de pierre,
    Les nuits, les jours, toujours,
    Ronflent les continus battements sourds,
    Dans les faubourgs,
    Des fabriques et des usines symétriques.

    L’aube s’essuie
    A leurs carrés de suie
    Midi et son soleil hagard
    Comme un aveugle, errent par leurs brouillards ;
    Seul, quand au bout de la semaine, au soir,
    La nuit se laisse en ses ténèbres choir,
    L’âpre effort s’interrompt, mais demeure en arrêt,
    Comme un marteau sur une enclume,
    Et l’ombre, au loin, parmi les carrefours, paraît
    De la brume d’or qui s’allumet



2 commentaires pour ce devoir


willffy
willffy
Posté le 2 janv. 2019

Relevez deux mots techniques se rapportant à l’usine dans chacune de ces 3 catégories:

les machines

Les haletants battements sourds

Des mâchoires d’acier mordent et fument ;


De grands marteaux monumentaux

 

,les matériaux

Broient des blocs d’or

Tissent des draps

des fils qui vibrent

 

 

et l’architecture

aiguillonnées
De fers et de paratonnerres,
Les cheminées.

sous de grands toits où scintille le verre,

Rectangles de granit et monuments de briques,

 

willffy
willffy
Posté le 2 janv. 2019

quel temps verbal est-il utilisé dans le poème ?

 

Le présent, pour rendre plus vivant le récit


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