Bonjour, J'ai vraiment besoin d'aide pour un devoir de Francais que je dois faire pour demain s'il vous plait

Publié le 12 déc. 2018 il y a 5A par Anonyme - Fin › 14 déc. 2018 dans 5A
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Sujet du devoir

Le devoir est sur: Je n'ai pas de souvenir d'enfance

 

Le texte:

Je n'ai pas de souvenirs d'enfance. Jusqu'à ma douzième année à peu près, mon histoire tient en quelques lignes : j'ai perdu mon père à quatre ans, ma mère à six ; j'ai passé la guerre dans diverses pensions de Villard-de-Lans. En 1945, la sœur de mon père et son mari m'adoptèrent.

Cette absence d'histoire m'a longtemps rassuré : sa sécheresse objective, son évidence apparente, son innocence, me protégeaient, mais de quoi me protégeaient-elles, sinon précisément de mon histoire, de mon histoire vécue, de mon histoire réelle, de mon histoire à moi qui, on peut le supposer, n'était ni sèche, ni objective, ni apparemment évidente, ni évidemment innocente ?

« Je n'ai pas de souvenirs d'enfance » : je posais cette affirmation avec assurance, avec presque une sorte de défi. L'on n'avait pas à m'interroger sur cette question. Elle n'était pas inscrite à mon programme. J'en étais dispensé : une autre histoire, la Grande, l'Histoire avec sa grande hache, avait déjà répondu à ma place : la guerre, les camps.

Je ne sais où se sont brisés les fils qui me rattachent à mon enfance. Comme tout le monde, ou presque, j'ai eu un père et une mère, un pot, un lit-cage, un hochet, et plus tard une bicyclette que, paraît-il, je n'enfourchais jamais sans pousser des hurlements de terreur à la seule idée qu'on allait vouloir relever ou même enlever les deux petites roues adjacentesqui m'assuraient ma stabilité. Comme tout le monde, j'ai tout oublié de mes premières années d'existence.

Mon enfance fait partie de ces choses dont je sais que je ne connais pas grand-chose. Elle est derrière moi, pourtant, elle est le sol sur lequel j'ai grandi, elle m'a appartenu, quelle que soit ma ténacité à affirmer qu'ellene m'appartient plus. J'ai longtemps cherché à détourner ou à masquer ces évidences, m'enfermant dans le statut inoffensif de l'orphelin, de l'inen-gendré1, du fils de personne. Mais l'enfance n'est ni nostalgie, ni terreur, ni paradis perdu, ni Toison d'Or-, mais peut-être horizon, point de départ, coordonnées à partir desquelles les axes de ma vie pourront trouver leursens. Même si je n'ai pour étayer mes souvenirs improbables que le secours de photos jaunies, de témoignages rares et de documents dérisoires'Je n'ai pas d'autre choix que d'évoquer ce que trop longtemps j'ai nommé l'irrévo­cable4 ; ce qui fut, ce qui s'arrêta, ce qui fut clôturé : ce qui fut, sans doute, pour aujourd'hui ne plus être, mais ce qui fut aussi pour que je sois encore.

*

Mes deux premiers souvenirs ne sont pas entièrement invraisemblables, même s'il est évident que les nombreuses variantes et pseudo-précisions que j'ai introduites dans les relations5 - parlées ou écrites - que j'en ai faites les ont profondément altérés6, sinon complètement dénaturés.

Le premier souvenir aurait pour cadre l'arrière-boutique de ma grand - mère. J'ai trois ans. Je suis assis au centre de la pièce, au milieu des journaux yiddish éparpillés. Le cercle de la famille m'entoure complètement : cette sensation d'encerclement ne s'accompagne pour moi d'aucun sentiment

d'écrasement ou de menace ; au contraire, elle est protection chaleureuse, amour : toute la famille, la totalité, l'intégralité de la famille est là, réunie autour de l'enfant qui vient de naître (n'ai-je pourtant pas dit il y a un instant que j'avais trois ans ?), comme un rempart infranchissable. [...]

La scène tout entière, par son thème, sa douceur, sa lumière, ressemble pour moi à un tableau, peut-être de Rembrandt ou peut-être inventé. [...]

G. PEREC, W ou le souvenir d'enfance, © Denoël, II et IV, 1975.

 

Les questions sont:

1.         Quel est le premier souvenir de l'auteur ? Quels sensations et sentiments y associe-t-il ?

 

2.         Selon l'auteur, quel rôle l'enfance joue-t-elle dans la vie d'un individu ? Expliquez.

 

3.         Comment qualifieriez-vous le ton du texte : neutre ou plein d'émotion ? Quel effet produit-il sur vous ? Expliquez.

Où j'en suis dans mon devoir

Je n'y arrive vraiment pas




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