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Sujet du devoir
(Cet extrait présente les jeux d'enfant de Victor Hugo. Parmi ses camarades, se trouve Adèle qui deviendra sa femme. Elle écrira une biographie à laquelle Alain Decaux emprunte un passage)Et la balançoire des Feuillantines ! Adèle n'oubliera pas : Victor, "en vrai petit garçon qu'il était, mettait son amour-propre à aller très haut. Il montait debout sur l'escarpolette (1), se tenait raide et tendu, ainsi que la corde qu'il avait dans les mains, puis il donnait de vigoureux élans jusqu'à ce que son corps se perdît dans les panaches verts des arbres que la balançoire faisait onduler de haut en bas... Chacun allait à son tour dans la balançoire. Je m'y mettais lorsque mon tour arrivait. Je préférais me balancer seule que d'être balancée, parce que les garçons, qui ont du plaisir à la force, me faisaient aller trop haut. Pourtant, quelquefois, je me laissais faire. Après avoir posé mes conditions. Mais, je me refusais à ce que le petit Victor prît la corde parce que lui ne cédait jamais à mes prières - et, quoi que je lui dise, poussait la corde de toutes ses forces..."
Grande rivale de la balançoire : la brouette. Elle est antique, son unique roue grince et tressaute. Quelle importance ! Qu'elle le veuille ou non, on y assied Mlle Adèle et on lui bande les yeux. Les garçons la voiturent dans les allées, lui intimant l'ordre de dire où elle est. Chaque fois qu'elle se trompe, c'est une rafale de rires. Mais, de temps en temps, elle dit juste. Arrêt immédiat. Les soupçons déferlent. On inspecte le bandeau et l'on s'aperçoit qu'elle a triché. Les garçons se fâchent : il faut recommencer ! On serre tant le mouchoir qu'il laisse une profonde trace noire. Quand ils sont las de jouer avec une fille, les garçons passent à quelque chose à leurs yeux de beaucoup plus important. Ils déracinent les échalas (2) du jardinier et, décrétant que la niche à lapins sera une forteresse, choisissent ceux qui vont la défendre et ceux qui, du bas, l'attaqueront. Fatiguée de soigner les écorchures, Sophie (3), dictateur obéi, interdira les échalas.
Il arrive aussi que Victor et Adèle non seulement courent ensemble, mais s'empoignent. On se dispute la plus belle pomme du pommier. Victor frappe Adèle pour un nid d'oiseaux. Elle pleure. Victor, méchamment, crie que c'est bien fait. Elle et lui, de concert, s'élancent vers leurs mères qui tout haut leur donnent tort et raison tout bas.
Alain DECAUX, Victor Hugo, Librairie académique Perrin.
(1) balançoire.
(2) pieu servant de tuteur à certaines plantes.
(3) la mère de Victor.
I - GRAMMAIRE
1) a) Adèle raconte : quel est le temps dominant de son récit ? Donnez-en la valeur.
b) Alain Decaux raconte : quel est le temps dominant de son récit ? Donnez-en la valeur.
2) a) Dans le second paragraphe, qui est désigné par le pronom indéfini "on" ?
b) Quel est l'effet produit par cet emploi ?
3) "Quoi que je lui dise", "qu'elle le veuille ou non..."
a) Quel est le mode de ces deux verbes ?
b) Quelle est la nuance circonstancielle commune à ces deux propositions ?
c) Que vous suggère la répétition de cette nuance circonstancielle pour la compréhension des personnages ?
II - VOCABULAIRE
1) "Lui intimant l'ordre", "décrétant" ("décrétant que la niche à lapins sera une forteresse")
a) Expliquez précisément le sens de ces deux expressions.
b) Quelle idée commune contiennent-elles ?
2) "Une rafale de rires", "les soupçons déferlent"
a) Quel est le procédé de style utilisé ?
b) Quel est l'effet produit par ce procédé ?
III - COMPREHENSION
1) Quels objets sont au centre des jeux ou des disputes des enfants ?
2) Quelles formes prend la violence dans le jeu des enfants ?
Vous rédigerez votre réponse en faisant référence aux indices fournis par le texte.
3) Le changement de narrateur entraîne un changement de point de vue : quelles en sont les conséquences sur l'image d'Adèle donnée au lecteur ?
Où j'en suis dans mon devoir
Aidez moi s'il vous plait , je ne comprends rien au question , j'ai pas envied'avoir une mauvaise notE!4 commentaires pour ce devoir
Je vais commencer par lire le texte , puis apres je t'aiderai , mais ton devoir est tres long , je ne ferai pas tout toute seule !
5
Bonjour :
I - GRAMMAIRE
1) a) Le récit d'Adèle est à l'imparfait et exprime l'habitude.
b) Tandis que dans le second paragraphe, celui d'Alain Decaux est au présent de narration.
2) a) Dans le second paragraphe du texte, le pronom indéfini "on" représente les camarades d'Adèle.
b) L'emploi de ce pronom produit l'effet d'un groupe uni agissant sans qu'Adèle puisse distinguer aucun de ses camarades en particulier.
3) a) Le mode des verbes employés dans les propositions "quoi que je lui dise" et "qu'elle le veuille ou non..." est le subjonctif.
b) Ces deux propositions ont une nuance circonstancielle commune : l'opposition.
c) La répétition de cette nuance montre la volonté inflexible du petit Victor ainsi que des camarades d'Adèle, qui ne renonceront pas à la balancer ni à la promener malgré ses protestations.
II - VOCABULAIRE
1) a) Lorsque, dans le texte, il est dit que les garçons "intiment" à Adèle "l'ordre de dire où elle est", cela signifie qu'ils l'obligent de façon autoritaire à répondre.
Plus loin, il est dit qu'ils "décrètent" "que la niche à lapins sera la forteresse" : ils le décident de façon impérative.
b) Vous pouviez donc remarquer que ces deux expressions contenaient l’idée d'un pouvoir absolu et arbitraire.
2) a) Dans les expressions "une rafale de rires" et "les soupçons déferlent", la figure de style utilisée est la métaphore.
b) Le mot "rafale" associé à "rires" lui donne la violence des coups de feu répétés ; vous pouviez penser à une rafale de mitraillette.
Le mot "déferle" associé aux "soupçons" les présente arrivant l'un après l'autre, comme les vagues arrivent l'une après l'autre sur le rivage.
I - GRAMMAIRE
1) a) Le récit d'Adèle est à l'imparfait et exprime l'habitude.
b) Tandis que dans le second paragraphe, celui d'Alain Decaux est au présent de narration.
2) a) Dans le second paragraphe du texte, le pronom indéfini "on" représente les camarades d'Adèle.
b) L'emploi de ce pronom produit l'effet d'un groupe uni agissant sans qu'Adèle puisse distinguer aucun de ses camarades en particulier.
3) a) Le mode des verbes employés dans les propositions "quoi que je lui dise" et "qu'elle le veuille ou non..." est le subjonctif.
b) Ces deux propositions ont une nuance circonstancielle commune : l'opposition.
c) La répétition de cette nuance montre la volonté inflexible du petit Victor ainsi que des camarades d'Adèle, qui ne renonceront pas à la balancer ni à la promener malgré ses protestations.
II - VOCABULAIRE
1) a) Lorsque, dans le texte, il est dit que les garçons "intiment" à Adèle "l'ordre de dire où elle est", cela signifie qu'ils l'obligent de façon autoritaire à répondre.
Plus loin, il est dit qu'ils "décrètent" "que la niche à lapins sera la forteresse" : ils le décident de façon impérative.
b) Vous pouviez donc remarquer que ces deux expressions contenaient l’idée d'un pouvoir absolu et arbitraire.
2) a) Dans les expressions "une rafale de rires" et "les soupçons déferlent", la figure de style utilisée est la métaphore.
b) Le mot "rafale" associé à "rires" lui donne la violence des coups de feu répétés ; vous pouviez penser à une rafale de mitraillette.
Le mot "déferle" associé aux "soupçons" les présente arrivant l'un après l'autre, comme les vagues arrivent l'une après l'autre sur le rivage.
Voila la suite :
1) Les objets qui se trouvent au centre des jeux ou des disputes des enfants sont :
- La balançoire (nommée aussi "escarpolette") et sa rivale la brouette.
- Mais les garçons jouent aussi avec les échalas du jardinier et la niche à lapins.
- Tandis qu'Adèle et Victor se disputent la plus belle pomme du pommier et les nids d'oiseaux.
2) Dans leurs jeux, les enfants sont violents en intentions, en paroles et en gestes :
- Les garçons tentent de "faire aller la balançoire trop haut" et imposent à Adèle leur volonté : "qu'elle le veuille ou non", "intimant l'ordre".
- L’expression même de la joie est violente, comme le montre la métaphore "rafales de rires".
- Leur moindre geste est excessif : ils "serrent tant le mouchoir" qu'il en reste une marque.
Lorsque les garçons jouent entre eux, leurs jeux sont essentiellement des jeux violents :
- Ils "déracinent" les échalas.
- "Défendront" et "attaqueront" les niches à lapins.
Enfin, Adèle et Victor, entre eux, se déchaînent :
- Ils "s'empoignent".
- Victor "frappe".
- Tandis qu'Adèle "pleure".
Victor montre même une certaine cruauté : "méchamment", il "crie que c'est bien fait".
Cette violence, contrée par Sophie, la mère de Victor Hugo, vaut cependant à ces enfants des "écorchures" qu'il faut soigner et impose des jugements que les mères doivent prononcer.
3) Dans le premier paragraphe du texte, Adèle, étant le narrateur, se présente comme ayant un certain pouvoir sur ses camarades.
Elle peut, par les mots, interdire trop de violence à son égard :
"après avoir posé mes conditions" "je me refusais" et "pourtant quelquefois je me laissais faire."
Mais, dans le second paragraphe, Alain Decaux nous montre une Adèle beaucoup moins autoritaire, contrainte par les garçons à jouer, même lorsqu'elle ne le veut pas.
Elle devient ici moins l'égale des garçons qu'une fille comme on se les imagine : elle pleure et peut lasser les garçons, qui se tourneront vers d'autres jeux auxquels elle ne semble pas participer.
1) Les objets qui se trouvent au centre des jeux ou des disputes des enfants sont :
- La balançoire (nommée aussi "escarpolette") et sa rivale la brouette.
- Mais les garçons jouent aussi avec les échalas du jardinier et la niche à lapins.
- Tandis qu'Adèle et Victor se disputent la plus belle pomme du pommier et les nids d'oiseaux.
2) Dans leurs jeux, les enfants sont violents en intentions, en paroles et en gestes :
- Les garçons tentent de "faire aller la balançoire trop haut" et imposent à Adèle leur volonté : "qu'elle le veuille ou non", "intimant l'ordre".
- L’expression même de la joie est violente, comme le montre la métaphore "rafales de rires".
- Leur moindre geste est excessif : ils "serrent tant le mouchoir" qu'il en reste une marque.
Lorsque les garçons jouent entre eux, leurs jeux sont essentiellement des jeux violents :
- Ils "déracinent" les échalas.
- "Défendront" et "attaqueront" les niches à lapins.
Enfin, Adèle et Victor, entre eux, se déchaînent :
- Ils "s'empoignent".
- Victor "frappe".
- Tandis qu'Adèle "pleure".
Victor montre même une certaine cruauté : "méchamment", il "crie que c'est bien fait".
Cette violence, contrée par Sophie, la mère de Victor Hugo, vaut cependant à ces enfants des "écorchures" qu'il faut soigner et impose des jugements que les mères doivent prononcer.
3) Dans le premier paragraphe du texte, Adèle, étant le narrateur, se présente comme ayant un certain pouvoir sur ses camarades.
Elle peut, par les mots, interdire trop de violence à son égard :
"après avoir posé mes conditions" "je me refusais" et "pourtant quelquefois je me laissais faire."
Mais, dans le second paragraphe, Alain Decaux nous montre une Adèle beaucoup moins autoritaire, contrainte par les garçons à jouer, même lorsqu'elle ne le veut pas.
Elle devient ici moins l'égale des garçons qu'une fille comme on se les imagine : elle pleure et peut lasser les garçons, qui se tourneront vers d'autres jeux auxquels elle ne semble pas participer.
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