- Partage ce devoir avec tes amis !
Sujet du devoir
les réflexions de George Sand sur l'apparence physique peuvent-elles encore concerner le lecteur d'aujourd'hui ?
Faire un tableau OUI-NON avec au moins 3 arguments et deux exemples par argument.
7 commentaires pour ce devoir
Les fondements économique de la côte ivoire
mdr t'es très drôle
Relève ce qui concerne toujours le lecteur d'aujourd'hui (par exemple: Pour moi, je ne pus jamais m'astreindre à soigner ma personne.), et ce qui est dépassé (Par exemple: ne pas courir au soleil).
Par contre les contraintes de beauté, si elles ne sont plus les mêmes dans les détails, demeurent toujours très présentes aujourd'hui.
merci beaucoup
en gros dans le tableau de oui - non je dois donner des arguments de ce qui concerne le lecteur aujourd'hui?
vous pouvez me donnez un exemple .En gros vous donnnez un argument et un exemple sil vous plait
Ils ont besoin d'aide !
- Aucun devoir trouvé, poste ton devoir maintenant.
Quel est le texte ?
J'étais fortement constituée et durant toute mon enfance, j'annonçais devoir être fort belle,
promesse que je n'ai point tenue. Il y eut peut-être de ma faute, car à l'âge où la beauté
fleurit, je passais déjà les nuits à lire et à écrire? Étant fille de deux êtres d'une beauté
parfaite, j'aurais dû ne pas dégénérer, et ma pauvre mère, qui estimant la beauté plus que
5 tout, m'en faisait souvent de naïfs reproches. Pour moi, je ne pus jamais m'astreindre à
soigner ma personne. Autant j'aime l'extrêmepropreté, autant les recherches de la mollesse
m'ont toujours paru insupportables.
Se priver de travail pour avoir l'œil frais, ne pas courir au soleil quand ce bon soleil de Dieu
vous attire irrésistiblement, ne point marcher dans de bons gros sabots de peur de se
10 déformer le cou-de-pied, porter des gants, c'est à dire renoncer à l'adresse et à la force de
ses mains, se condamner à une éternelle gaucherie, à une éternelle débilité, ne jamais se
fatiguer quand tout vous commande de ne point nous épargner, vivre enfin sous une cloche
pour n'être ni hâlée, ni gercée, ni flétrie avant l'âge, voilà ce qu'il me fut toujours impossible
d'observer. Ma grand-mère renchérissait encore sur les réprimandes de ma mère, et le
15 chapitre des chapeaux et des gants fit le désespoir de mon enfance ; mais quoique je ne
fusse pas volontairement rebelle, la contrainte ne put m'atteindre. Je n'eus qu'un instant de
fraîcheur et jamais de beauté. Mes traits étaient cependant assez bien formés, mais je ne
songeai jamais à leur donner la moindre expression. L'habitude contractée, presque dès le
berceau, d'une rêverie dont il me serait impossible de me rendre compte à moi-même, me
20 donna de bonne heure l'air bête. Je dis le mot tout net, parce que toute ma vie, dans
l'enfance, au couvent, dans l'intimité de la famille, on me l'a dit de même, et qu'il faut bien
que cela soit vrai.
Somme toute, avec des cheveux, des yeux, des dents et aucune difformité, je ne fus ni laide
ni belle dans ma jeunesse, avantage que je considère comme sérieux à mon point de vue,
25 car la laideur inspire des préventions dans un sens, la beauté dans un autre. On attend trop
d'un extérieur brillant, on se méfie trop d'un extérieur qui repousse. Il vaut mieux avoir
bonne figure qui n'éblouit et n'effraye personne, et je m'en suis bien trouvée avec mes amis
des deux sexes.