la gorge coupée

Publié le 12 sept. 2019 il y a 4A par khadija300 - Fin › 15 sept. 2019 dans 4A
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Sujet du devoir

bonsoir svp pouvez vous aidez: LE GORGE COUPée(Michel Leiris)


A quel genre littéraire appartient ce récit ,justifiez votre réponse en citant le texte et en évoquant notamment le statut du narrateur.


2) commencer la description du chirurgien.


3)quelle accusations sont portées contre les médecin,justiez  votre réponse en relevant le champ lexical de la violence(l.8 a l.14)


4)commencer la construction de cette phrase et identifiez des figure de style.


5)quelle sentiment cette construction exprime -t-elle


6)quelle leçon le narrateur tire -t-il de son expérience.


7)vous semble-t-il optimiste ou pessimiste ,justifiez votre réponse en citant le texte et en reformulant




2 commentaires pour ce devoir


gamy1
gamy1
Posté le 12 sept. 2019

c'est une autobiographie:

Agé de cinq ou six ans, je fus victime d’une agression. Je veux dire que je subis dans la gorge une opération qui consista à m’enlever les végétations ; l’intervention eut lieu d’une manière très brutale, sans que je fusse anesthésié. Mes parents avaient d’abord commis la faute de m’emmener chez le chirurgien sans me dire où ils me conduisaient. Si mes souvenirs sont justes, je m’imaginais que nous allions au cirque ; j’étais donc très loin de prévoir le tour sinistre que me réservaient le vieux médecin de la famille, qui assistait le chirurgien, et ce dernier lui-même. Cela se déroula, point par point, ainsi qu’un coup monté et j’eus le sentiment qu’on m’avait attiré dans un véritable guet-apens. Voici comment les choses se passèrent : laissant mes parents dans le salon d’attente, le vieux médecin m’amena jusqu’au chirurgien, qui se tenait dans une autre pièce en grande barbe noire et blouse blanche (telle est, du moins, l’image d’ogre que j’en ai gardé) ; j’aperçus des instruments tranchants et, sans doute, eus-je l’air effrayé car, me prenant sur ses genoux, le vieux médecin dit pour me rassurer : « Viens, mon petit coco ! On va jouer à faire la cuisine. » A partir de ce moment, je ne me souviens de rien, sinon de l’attaque du chirurgien qui plongea un outil dans ma gorge, de la douleur que je ressentis et du cri de bête qu’on éventre que je poussai. Ma mère, qui m’entendit à côté, fut effarée.

Dans le fiacre qui nous ramena je ne dis pas un mot ; le choc avait été si violent que pendant vingt-quatre
heures il fut impossible de m’arracher une parole ; ma mère, complètement désorientée, se demandait si je n’étais pas devenu muet. Tout ce que je me rappelle de la période qui suivit immédiatement l’opération, c’est le retour en fiacre, les vaines tentatives de mes parents pour me faire parler puis, à la maison : ma mère me tenant dans ses bras devant la cheminée du salon, les sorbets qu’on me faisait avaler, le sang qu’à diverses reprises je dégurgitai et qui se confondait pour moi avec la couleur fraise des sorbets.

Ce souvenir est, je crois, le plus pénible de mes souvenirs d'enfance. Non seulement je ne comprenais pas que l'on m'eût fait si mal, mais j'avais la notion d'une duperie, d'un piège, d'une perfidie atroce de la part des adultes, qui ne m'avaient amadoué que pour se livrer sur ma personne à la plus sauvage agression. Toute ma représentation de la vie en est restée marquée : le monde, plein de chausse-trappes, n'est qu'une vaste prison ou salle de chirurgie ; je ne suis sur terre que pour devenir chair à médecins, chair à canons, chair à cercueil ; comme la promesse fallacieuse[ de m'emmener au cirque ou de jouer à faire la cuisine, tout ce qui peut m'arriver d'agréable en attendant n'est qu'un leurre, une façon de me dorer la pilule pour me conduire plus sûrement à l'abattoir où, tôt ou tard, je dois être mené.

Michel Leiris (1901-1990), L'âge d'homme, 1939

 

 

Entrechat#5522
Entrechat#5522
Posté le 12 sept. 2019

Quelques pistes de réponses:

2) commenter la description du chirurgien.

3: champ lexical de la violence:

Voici comment les choses se passèrent : laissant mes parents dans le salon d’attente, le vieux médecin m’amena jusqu’au chirurgien, qui se tenait dans une autre pièce en grande barbe noire et blouse blanche (telle est, du moins, l’image d’ogre que j’en ai gardé) ; j’aperçus des instruments tranchants et, sans doute, eus-je l’air effrayé car, me prenant sur ses genoux, le vieux médecin dit pour me rassurer : « Viens, mon petit coco ! On va jouer à faire la cuisine. » A partir de ce moment, je ne me souviens de rien, sinon de l’attaque du chirurgien qui plongea un outil dans ma gorge, de la douleur que je ressentis et du cri de bête qu’on éventre que je poussai. 

à comparer avec ce qui a été dit à l'enfant par le médecin. Le médecin a-t-il été honnête ?

4)commenter la construction de cette phrase et identifiez des figures de style.

Figures: accumulation d'évènements successifs.

"l’attaque du chirurgien": hyperbole, figure d'exagération.

7)vous semble-t-il optimiste ou pessimiste ,justifiez votre réponse en citant le texte et en reformulant:

" le monde, plein de chausse-trappes, n'est qu'une vaste prison ou salle de chirurgie ; je ne suis sur terre que pour devenir chair à médecins, chair à canons, chair à cercueil ;"

" tout ce qui peut m'arriver d'agréable en attendant n'est qu'un leurre, une façon de me dorer la pilule pour me conduire plus sûrement à l'abattoir où, tôt ou tard, je dois être mené."


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