Lucien de Bourgeyx

Publié le 13 oct. 2010 il y a 13A par Anonyme - Fin › 26 oct. 2010 dans 13A
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Sujet du devoir

Lucien était douillettement recroquevillé sur lui-même. C'était sa position favorite. Il ne s'était jamais senti aussi détendu, heureux de vivre. Tout son corps était au repos, léger, presque aérien. Il si sentait flotter. Pourtant, il n'avait absorbé aucune drogue pour accéder à cette sorte de béatitude. Lucien était calme et serein naturellement ; bien dans sa peau, comme on dit. Un bonheur égoïste, somme toute.

La nuit même, le malheureux fut réveillé pas des douleurs épouvantables. Il était pris dans un étau, broyé par les mâchoires féroces de quelque fléau. Quel était ce mal qui lui fondait dessus ? Et pourquoi sur lui plutôt que sur un autre ? Quelle punition lui était infligée ? « C'est la fin », se dit-il.

Il s'abandonna à la souffrance en fermant les yeux, incapable de résister ce flot qui le submergeait, l'entraînant loin des rivages familiers. Il n'avait plus la force de bouger. Un carcan l'emprisonnait de la tête aux pieds. Il se sentait emporté vers un territoire inconnu qui l'effrayait déjà. Il crut entendre une musique abyssale. Sa résistance faiblissait. Le néant l'attirait.

Un sentiment de solitude l'envahit. Il était seul dans son épreuve. Personne ne pouvait l'aider. Il devrait franchir le passage en solitaire. P as moyen de faire autrement.

« C'est la fin », se répéta-t-il.

La douleur finit par être si forte qu'il faillit perdre la raison et soudain ce fut comme un déchirement en lui. Et puis, soudain, ce fut lumière intense l'aveugla. Ses poumons s'embrasèrent. Il poussa un cri.
En le tirant par les pieds, la sage-femme s'exclama, d'une voix tonitruante : « C'est un garçon ! »
Lucien était né


Claude Bourgeyx, « Lucien », in Les Petits Outrages,

Question

1)A quelle personne le texte est-il écrit ? Quel est le point de vue adopté ? Justifiez votre réponse.

2)Combien de personnages sont mis en scène ?

3)Relevez les termes qui désignent le personnage principal tout au long du texte et précisez leur nature ?

4)a)Dans les lignes 1 à 6,quel est le champ lexical dominant ? Relevez les termes qui le constituent .

b)Quel est le temps dominant ? Précisez sa valeur.

5)a)Quelle expression introduit la rupture? Précisez sa nature et sa fonction.

b)A quel temps sont les verbes qui marquent cette rupture ? Précisez sa valeur ?

6)Quelles sensations successives le personnage principal éprouve-t-il ?

7)Dans les lignes 7 à 10,comment la subjectivité du personnage s'exprime-t-elle ? Quel est l'effet produit ?

8)Dans les lignes 11 à 17,relevez une comparaison et une métaphore. Précisez les termes qui les constituent et expliquez-les.

9)Dans les lignes 7 à 10 et 18 à 22,à quelle conclusion le personnage parvient-il ? Quelles sont les deux significations possibles de cette phrase ?

10)En quoi la fin du texte est-elle importante ? Comment appelle-t-on ce type de récit ?

11) S'agit-il d'une nouvelle réaliste ? fantastique ? Justifiez votre réponse.


Réécriture

Depuis La nuit même (L.7) jusqu'à (l.17), remplacez le malheureux par les malheureuses.$

Vous ferez choisir les changements qui s'imposent.

1. Le texte est écrit à la troisième personne du singulier : "Lucien", "il", "lui", "l'". Ce texte adopte un point de vue interne car il est écrit à la troisième personne et que l'on voit la scène à travers les yeux de Lucien : "le malheureux fut réveillé", "se répéta-t-il", "ses poumons s'embrasèrent".

2. Deux personnages sont mis en scène : Lucien et la sage-femme ("la sage femme s'exclama" l.30)

3. Ces termes désignent le personnage principal : - Lucien (l.1) qui est un nom propre
- il (l.2) qui est un pronom personnel sujet
- ses (l.27) qui est un déterminant possessif
- l' (l.12) qui est un article définis.
- lui (l.9) qui est un pronom personnel.

4. a. Le champ lexical dominant est celui du bonheur comme : douillettement, détendu et heureux, léger et repos, béatidude, calme, serein et bonheur.
b. Le temps dominant est l'imparfait avec une valeur de description : "était" et "sentait" (l.3)

5.a L'expression introduisant la rupture est : "la nuit même" (l.7) qui est un groupe nominale et qui a pour fonction, indice de temps.
b. Le temps dominant est l'imparfait avec une valeur de second plan : "était" (l.9) et "fondait" (l.9)

6. Au début le personnage est heureux : "détendu, heureux de vivre, léger, aérien, bonheur"
Ensuite il souffre terriblement : "le malheureux, douleurs épouvantables, mal, punition infligée, souffrance"
Puis il se sent seul : "solitude, seul, personne, solitaire"
Il souffre de nouveau de plus en plus : "douleur, déchirement, s'embrasèrent"
Et enfin il né.

7. Dans les lignes 7 à 10 la subjectivité de Lucien s'exprime par sa douleur et par rapport aux questions des lignes 9 et 10, où il croit que le monde s'acharne sur lui et que c'est sa fin.

8. Je n'ai pas réussi cette question .
J'hésite entre : "à ce flot qui le submergeait, l'entrainant loin des rivages familiers"
"Il se sentait emporté vers un territoire inconnu qui l'effrayait déjà"
"Un carcan l'emprisonnait de la tête aux pieds"
Malheuresement si c'était bien deux de celles-ci je ne saurais pas les expliquer, je ne comprend pas vraiment les métaphores, et les comparaisons ( quand il n'y a pas comme .. )
Merci d'avance de me conseiller

9. Dans ces lignes Lucien conclut que c'est la fin. On peut comprendre dans la phrase "C'est la fin" que Lucien va quitter son monde de bonheur et de tranquilité pour passer à un autre monde, où qu'il croit qu'il va mourir.

10. La fin du texte est importante car grâce à la dernière phrase, qui est une chute on comprend tout de l'histoire de Lucien , n'ayant pas vraiment de sens à la première lecture. Ce type de récit est une nouvelle à chute.

11. Je pense qu'il s'agit, selon moi, d'une nouvelle réaliste car le personnage est banal, le lieu est normal ( enfin il existe ) et réel et les événements sont vraisemblables, il s'agit d'un accouchement.

J'avouerais que malgré tous ça j'ai quand même des doutes, certains éléments me pousseraient à croire que c'est une nouvelle fantastique, j'hésite encore.

Il y a aussi une réecriture, de la ligne 7 à 17. Je dois remplacer le malheureux par les malheureuses.

La nuit même, les malheureuses furent réveillées par des douleurs épouvantables. Elle étaient prises dans un étau, broyéees par les mâchoires féroces de quelque fléau. Quel était ce mal qui leur fondait dessus ? Et pourquoi sur elle plutôt que sur d'autres? Quelle punition leur était infligée ? "C'est la fin", se dirent-elles.

Elle s'abandonnèrent à la souffrance en fermant les yeux, incapables de résister à ce flot qui les submergeaient/ submergeait, les entraînant loin des rivages familiers. Elle n'avaient plus la force de bouger. Des carcans les emprisonnaient de la tête aux pieds. Elles se sentaient emportées vers un territoire inconnu qui les effrayaient/effrayait déjà. Elles crurent entendre une musique abyssable. Leurs résistances faiblissaient. Le néant les attiraient/attirait.

Malgré les mots en rouge, j'aimerais bien que vous jetiez un coup d'oeil à toute la réecriture s'il vous plaît.

Où j'en suis dans mon devoir

J'ai tout fini moi même. Mais j'ai des doutes pour plusieurs questions, je n'ai malheureusement pas sur répondre à la 8e. Et j'aimerais votre aide s'il vous plait. J'ai joint mes propres réponses au sujet, si vous voulez bien m'aider, j'aimerais bien que vous lisiez tous mon devoir et l'améliorer ou me conseiller s'il vous plait . Merci d'avance



5 commentaires pour ce devoir


Anonyme
Posté le 13 oct. 2010
bjr
je pense que tu as fait un bon travail moi je dirais pour la métaphore -un carcan l'emprisonnait-,

mais je préférerais que tu demandes à Niceteaching ou Cyberpro qui sont excellents dans cette matière ....donc essaie de les trouver ...
Anonyme
Posté le 23 oct. 2010
Ok, merci beaucoup en tout cas :)
Anonyme
Posté le 23 oct. 2010
Je vous remercie infiniment ! :)
Anonyme
Posté le 23 oct. 2010
Sauf que je ne trouve rien au sujet de la comparaison et de la métaphore...
Anonyme
Posté le 23 oct. 2010
Sauf que je ne trouve rien au sujet de la comparaison et de la métaphore...

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