Molière, les femmes savantes

Publié le 13 févr. 2010 il y a 14A par Anonyme - Fin › 15 févr. 2010 dans 14A
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Sujet du devoir

Texte:

C'est à vous que je parle, ma sœur.
Le moindre solécisme en parlant vous irrite ;
Mais vous en faites, vous, d'étranges en conduite.
Vos livres éternels ne me contentent pas,
5/ Et hors un gros Plutarque à mettre mes rabats,
Vous devriez brûler tout ce meuble inutile,
Et laisser la science aux docteurs de la ville ;
M'ôter, pour faire bien, du grenier de céans
Cette longue lunette à faire peur aux gens,
10/ Et cent brimborionsbabioles dont l'aspect importune ;
Ne point aller chercher ce qu'on fait dans la lune,
Et vous mêler un peu de ce qu'on fait chez vous,
Où nous voyons aller tout sens dessus dessous.
Il n'est pas bien honnête, et pour beaucoup de causes,
15/ Qu'une femme étudie et sache tant de choses.
Former aux bonnes mœurs l'esprit de ses enfants,
Faire aller son ménage, avoir l'œil sur ses gens,
Et régler la dépense avec économie,
Doit être son étude et sa philosophie.
20/ Nos pères sur ce point étaient gens bien sensés,
Qui disaient qu'une femme en sait toujours assez
Quand la capacité de son esprit se hausse
À connaître un pourpoint d'avec un haut de chausse.
Les leurs ne lisaient point, mais elles vivaient bien ;
25/ Leurs ménages étaient tout leur docte entretien,
Et leurs livres un dé, du fil et des aiguilles,
Dont elles travaillaient au trousseau de leurs filles.
Les femmes d'à présent sont bien loin de ces mœurs :
Elles veulent écrire, et devenir auteurs.
30/ Nulle science n'est pour elles trop profonde,
Et céans beaucoup plus qu'en aucun lieu du monde :
Les secrets les plus hauts s'y laissent concevoir,
Et l'on sait tout chez moi, hors ce qu'il faut savoir ;
On y sait comme vont lune, étoile polaire,
35/ Vénus, Saturne et Mars, dont je n'ai point affaire ;
Et, dans ce vain savoir, qu'on va chercher si loin,
On ne sait comme va mon pot, dont j'ai besoin.
Mes gens à la science aspirent pour vous plaire,
Et tous ne font rien moins que ce qu'ils ont à faire ;
40/ Raisonner est l'emploi de toute ma maison,
Et le raisonnement en bannit la raison :
L'un me brûle mon rôt en lisant quelque histoire ;
L'autre rêve à des vers quand je demande à boire ;
Enfin je vois par eux votre exemple suivi,
45/ Et j'ai des serviteurs, et ne suis point servi.
Une pauvre servante au moins m'était restée,
Qui de ce mauvais air n'était point infectée,
Et voilà qu'on la chasse avec un grand fracas,
À cause qu'elle manque à parler Vaugelas.

Questions :

1/Expliquez l'argument des vers 1-5 : quelle est la valeur du "mais" ?

2/Relevez les termes par lesquels Chrysale désigne les livres et les instruments de belise. Quel jugement de valeur expriment-ils ?

Enfin, j'ai du mal avec ces deux questions, je les comprends mal. Si quelqu'un pouvais me les expliquer ce serait gentil. Merci.


Où j'en suis dans mon devoir


Question 1 : Le "mais" à une valeur de contradiction.
Question 2 : Elle désigne les livres avec les termes : "Ce meuble inutile" "l'aspect impotune"




2 commentaires pour ce devoir


Anonyme
Posté le 13 févr. 2010
Moi je pense que tu as bien compris ces questions ...

Pour la première question, tu as bon, "mais" est un connecteur d'opposition. Ici il oppose bien deux choses : le fait que la moindre faute de syntaxe (= solécisme) irrite la personne, contre le fait que cette personne a une conduite bien étrange, ce qui ne va pas ensemble si on peut dire.

Pour la question deux, j'avoue que je sèche un peu ... Je vais essayer avec mon interprétation, mais je ne pense pas que ca soit ça .... Elle ne désigne pas vriament les livres mais surtout le "savoir" alors je ne pourrais pas relever les termes, je n'en vois pas véritablement =S.
Enfin, un jugement de valeur c'est un peu l'appréciation personelle qu'en fait celui qui parle. Ici pour moi, les termes employés montrent une inutilité de l'objet. Chrysale semble "agacé" par tant d'ambition chez une femme.

Bon, j'avoue que pour cette question, je ne suis vraiment pas sûre =S Attends d'autres avis ^^.
J'espère t'avoir un peu aidé, en tout cas bravo d'avoir tout réecris !
Anonyme
Posté le 13 févr. 2010
Merci, c'est gentil d'avoir répondu :)
Merci pour tes avis quand même.
Parce que j'ai ensuite une conclusion de la première partie de la tirade à faire. Chrysale semble agacé, presque énervé de voir tant d'ambition chez une femme. Je noterais ça aussi. :)
Ouais, je vais attendre d'avoir d'autres avis, mais c'est vrai que le texte et un peu long à recopier et même à lire, ça décourage les gens je crois. ^^
Mais merci encore.

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