Questions sur Fragment 128 des Feuillets d’Hypnos de René Char

Publié le 7 avr. 2020 il y a 4A par DangerousWolf55 - Fin › 13 avr. 2020 dans 4A
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Sujet du devoir

  • Fragment 128 des Feuillets d’Hypnos de René Char
    Le boulanger n'avait pas encore dégrafé les rideaux de fer de sa boutique que déjà
    le village était assiégé, bâillonné, hypnotisé, mis dans l'impossibilité de bouger. Deux
    compagnies de SS et un détachement de miliciens le tenaient sous la gueule de leurs
    mitrailleuses et de leurs mortiers. Alors commença l'épreuve. Les habitants furent jetés hors des maisons et sommés de se rassembler sur la place
    centrale.
  • DangerousWolf55
    Les clés sur les portes. Un vieux, dur d'oreille, qui ne tenait pas compte assez vite
    de l'ordre, vit les quatre murs et le toit de sa grange voler en morceaux sous l'effet d'une
    bombe. Depuis quatre heures j'étais éveillé. Marcelle était venue à mon volet me chuchoter
    l'alerte.
  • DangerousWolf55
    J'avais reconnu immédiatement l'inutilité d'essayer de franchir le cordon de
    surveillance et de gagner la campagne. Je changeai rapidement de logis. La maison
    inhabitée où je me réfugiai autorisait, à toute extrémité, une résistance armée efficace. Je
    pouvais suivre de la fenêtre, derrière les rideaux jaunis, les allées et venues nerveuses des
    occupants.
  • DangerousWolf55
    Pas un des miens n'était présent au village. Cette pensée me rassura. À
    quelques kilomètres de là, ils suivraient mes consignes et resteraient tapis. Des coups me
    parvenaient, ponctués d'injures. Les SS avaient surpris un jeune maçon qui revenait de
    relever des collets. Sa frayeur le désigna à leurs tortures. Une voix se penchait hurlante sur
    le corps tuméfié : « Où est-il ? Conduis-nous », suivie de silence.
  • DangerousWolf55
    Et coups de pied et coups
    de crosse de pleuvoir. Une rage insensée s'empara de moi, chassa mon angoisse. Mes
    mains communiquaient à mon arme leur sueur crispée, exaltaient sa puissance contenue.
    Je calculais que le malheureux se tairait encore cinq minutes, puis, fatalement, il parlerait.
  • DangerousWolf55
    J'eus honte de souhaiter sa mort avant cette échéance. Alors apparut jaillissant de chaque
    rue la marée des femmes, des enfants, des vieillards, se rendant au lieu de rassemblement,
    suivant un plan concerté. Ils se hâtaient sans hâte, ruisselant littéralement sur les SS, les
    paralysant « en toute bonne foi ».
  •  
     
DangerousWolf55
Le maçon fut laissé pour mort. Furieuse, la patrouille se
fraya un chemin à travers la foule et porta ses pas plus loin. Avec une prudence infinie,
maintenant des yeux anxieux et bons regardaient dans ma direction, passaient comme un
jet de lampe sur ma fenêtre. Je me découvris à moitié et un sourire se détacha de ma
pâleur. Je tenais à ces êtres par mille fils confiants dont pas un ne devait se rompre. J'ai
aimé farouchement mes semblables cette journée-là, bien au-delà du sacrifice.                                                                Questions:                                                                            

1.Faites des recherches biographiques sur l’auteur, René Char et sur les Feuillets d’Hypnos .
2. Questions de compréhension
a. Quel est le point de vue adopté dans ce texte ? Justifiez votre réponse par deux
indices.
b. A quelle période de l’histoire ce texte fait-il référence ? Relevez deux termes qui
confirment votre réponse.
c. A quel camp se rattache le narrateur ? Quelles position occupe-t-il parmi les siens ?
Dans quelle situation se trouve-t-il au moment de l’histoire ? Justifiez chaque
réponse par une expression précise.
d. “Les habitants furent jetés hors des maisons” (l. 5) : pourquoi le narrateur n’écrit-til
pas “Les SS jetèrent les habitants hors des maisons.” ? Quelle est cette tournure
verbale ? Quel image donne-t-elle des habitants ?
3. Les procédés stylistiques
Expliquez quels procédés stylistiques interviennent dans les phrases suivantes :
- “Les clés sur les portes” (l. 6)
- “Une voix se penchait hurlante” (l. 16)
- Alors apparut jaillissant de chaque rue la marée de femmes, des enfants, des
vieillards” (l.20)
4. Conclusion
Ce texte est-il un récit ou une poésie ? Vous répondrez en vous appuyant sur vos réponses
précédentes, ainsi que sur d’autres éléments caractéristiques du récit ou de la poésie que
vous aurez pu relever en relisant votre texte ou après avoir fait des recherches.
Comment accorder le participe passé ?
Cas spécifiques des verbes pronominaux
Pour réussir mon exercice :
1. Je me demande quel est le sens du verbe pronominal utilisé
2. Je cherche ou est placé le COD
1. Si nous parlons aujourd'hui la plus belle langue du monde, c'est parce que nos
aïeux se sont donn… la peine de la rendre belle.
2. Cette question, je me la suis déjà pos… à maintes reprises.
3. Le directeur et les vendeurs se sont vite rend… compte de leurs erreurs.
4. Ils se sont en effet aperç … que le logiciel ne
correspondait pas à leurs
besoins.
5. Quelle catastrophe ! Les murs de notre jardin se sont écroul… lors de la
tempête.
6. Les injures qu'ils se sont lanc… ne permettront pas une facile réconciliation.
7. Hier, l'usine près de chez nous a explosé ! Une grande panique s'est empar…
du voisinage.
8. Les voisins se sont succéd… pour avoir des nouvelles.
9. Pierre et Léa se sont reconn… au premier regard.
10. Les avocats se sont immédiatement sais… de cette affaire qui promet d'être
lucrative.
Merci d'avance

 
 
 
 
 

Où j'en suis dans mon devoir

René Char est un poète et résistant français né le 14 Juin 1907 à L'Isle-sur-la-Sorgue et mort à Paris le 19 Janvier 1988.René Char est le benjamin des quatres enfants issus des secondes noces,en 1888,d'Émile Char,négociant né en 1863 à L'Isle-sur-la-Sorgue,et de Marie-Thérèse Rouget,soeur de sa première épouse,Julia Rouget,morte en 1886 de Tuberculose un an après leur mariage.À la maison de René Char,ses sœurs, Julia et Émilienne,ont dix-huit et sept ans,son frère Albert quatorze ans.Il a écrit les feuillets d'Hypnos entre 1943 et 1944,-lorsque il est engagé dans la résistance sous le nom de Capitaine Alexandre-mais ils ne furent publiés qu'à la fin de la guerre en 1946.Dans les années 1943, René Char était à la tête du Service Action Parachutage de la zone Durance, il se surnommait alors « Hypnos », incarnant l’homme qui veille sur son peuple durant la nuit ainsi que la Résistance en sommeil, mais prompte à s’éveiller à tout moment. Son surnom inspira en partie le titre de l’ouvrage. Dédié à Albert Camus, ami proche de René Char, le recueil n'est pas sans lien avec des idées qui se trouveront développées dansL’Homme révolté.

 

II.Questions de Compréhension

 

a.Quel est le point de vue adopté dans ce texte ? Justifiez votre réponse par deux

indices.

 

 

b.A quelle période de l’histoire ce texte fait-il référence ? Relevez deux termes qui

confirment votre réponse.

 

Il fait référence à le Seconde Guerre Mondiale :

«Deux compagnies de SS et un détachement de miliciens le tenaient sous la gueule de leurs mitrailleuses et de leurs mortiers.»

«Le maçon fut laissé pour mort»

 

c. A quel camp se rattache le narrateur ? Quelles position occupe-t-il parmi les siens ?

Dans quelle situation se trouve-t-il au moment de l’histoire ? Justifiez chaque

réponse par une expression précise.

 

Il se rattache au camp des résistants car «Pas un des miens n'était présent au village. Cette pensée me rassura. À quelques kilomètres de là, ils suivraient mes consignes et resteraient tapis »

Il occupe une position importante car «Depuis quatre heures j'étais éveillé. Marcelle était venue à mon volet me chuchoter l'alerte.»

Il est dans une position difficile,il ne doit pas se faire attraper : «Et coups de pied et coups de crosse de pleuvoir. Une rage insensée s'empara de moi, chassa mon angoisse. Mes mains communiquaient à mon arme leur sueur crispée, exaltaient sa puissance contenue.Je calculais que le malheureux se tairait encore cinq minutes, puis, fatalement, il parlerait.J'eus honte de souhaiter sa mort avant cette échéance. Alors apparut jaillissant de chaque rue la marée des femmes, des enfants, des vieillards, se rendant au lieu de rassemblement, suivant un plan concerté. Ils se hâtaient sans hâte, ruisselant littéralement sur les SS, les paralysant « en toute bonne foi ». Le maçon fut laissé pour mort. Furieuse, la patrouille se fraya un chemin à travers la foule et porta ses pas plus loin. Avec une prudence infinie,maintenant des yeux anxieux et bons regardaient dans ma direction, passaient comme un jet de lampe sur ma fenêtre.»

 

d. “Les habitants furent jetés hors des maisons” (l. 5) : pourquoi le narrateur n’écrit-til

pas “Les SS jetèrent les habitants hors des maisons.” ? Quelle est cette tournure

verbale ? Quel image donne-t-elle des habitants ?

 

 

 

III.Les procédés stylistiques

Expliquez quels procédés stylistiques interviennent dans les phrases suivantes :

- “Les clés sur les portes” (l. 6)

- “Une voix se penchait hurlante” (l. 16)

- Alors apparut jaillissant de chaque rue la marée de femmes, des enfants, des

vieillards” (l.20)

 

 

 

 

IV.Conclusion

Ce texte est-il un récit ou une poésie ? Vous répondrez en vous appuyant sur vos réponses précédentes, ainsi que sur d’autres éléments caractéristiques du récit ou de la poésie que vous aurez pu relever en relisant votre texte ou après avoir fait des recherches.

 

Grammaire

1. Si nous parlons aujourd'hui la plus belle langue du monde, c'est parce que nos

aïeux se sont donné la peine de la rendre belle.

2. Cette question, je me la suis déjà posé à maintes reprises.

3. Le directeur et les vendeurs se sont vite rendu compte de leurs erreurs.

4. Ils se sont en effet aperçut que le logiciel ne correspondait pas à leurs

besoins.

5. Quelle catastrophe ! Les murs de notre jardin se sont écroulée lors de la

tempête.

6. Les injures qu'ils se sont lancaient ne permettront pas une facile réconciliation.

7. Hier, l'usine près de chez nous a explosé ! Une grande panique s'est emparé

du voisinage.

8. Les voisins se sont succédaient pour avoir des nouvelles.

9. Pierre et Léa se sont reconnut au premier regard.

10. Les avocats se sont immédiatement saisit de cette affaire qui promet d'être lucrative.




5 commentaires pour ce devoir


Entrechat#5522
Entrechat#5522
Posté le 7 avr. 2020

Tu as une bonne partie des réponses dans ton autre message.

Pour les questions de grammaire, réponds, je te corrigerai s'il y a des fautes.

DangerousWolf55
DangerousWolf55
Posté le 8 avr. 2020

Salut que veut-tu dire par "Tu as une bonne partie des réponses dans ton autre message"

1
Entrechat#5522
Entrechat#5522
Posté le 8 avr. 2020

J'ignore ce que tu devais faire. Je corrige les fautes que je vois.

 

Grammaire

2. Cette question, je me la suis déjà posée à maintes reprises.

3. Le directeur et les vendeurs se sont vite rendus compte de leurs erreurs.

4. Ils se sont en effet aperçus que le logiciel ne correspondait pas à leurs

besoins.

5. Quelle catastrophe ! Les murs de notre jardin se sont écroulés lors de la

tempête.

6. Les injures qu'ils se sont lancées ne permettront pas une facile réconciliation.

7. Hier, l'usine près de chez nous a explosé ! Une grande panique s'est emparée

du voisinage.

8. Les voisins se sont succédés pour avoir des nouvelles.

9. Pierre et Léa se sont reconnus au premier regard.

10. Les avocats se sont immédiatement saisis de cette affaire qui promet d'être lucrative.

DangerousWolf55
DangerousWolf55
Posté le 9 avr. 2020

Bjr c'est se qui est en gras

 merci pour ta réponse


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