LES MISERABLES - Victor Hugo

Publié le 6 janv. 2013 il y a 11A par Anonyme - Fin › 8 janv. 2013 dans 11A
2.00 / 20
5

Sujet du devoir

Bonjour voici le sujet :
1. Distinguez les trois moments de ce «spectacle» en tenant compte du changement de perspective et des indicateurs de temps.

2. Montrez que le narrateur s'intéresse au mouvement des deux masses, selon une vision géométrique. Relevez les termes qui le soulignent.

3. Relevez les sonorités dans la phrase «Pele-mele de casque [..] Tumulte discipilné et terrible.» Qu'est-ce qui caractérise cette phrase sur le plan grammatical?

4. Ce spectacle est à la fois visuel et sonore. Classez les éléments qui le prouvent. Pour ce qui touche au visuel, vous distinguerez ce qui concerne le décor de ce qui concerne les hommes.

5. Relevez les métaphores ou comparaisons définissant la cavalerie. Quelles dimensions cette troupe prend-elle ?

6. Cette scène de bataille a également d'autres dimensions.
a) En quoi l'affrontement entre la cavalerie et l'inflanterie est-il absurde ?
b) Relevez dans le dernier paragraphe ce qui rend le sort des cavaliers particulièrement affreux. Vous pourrez commenter les deux dernières propositions (« on marcha dessus et le reste passa »).

7. Quelles sont, selon vous, les caractéristiques de la scène épique ?

Où j'en suis dans mon devoir

Voici le texte pour répondre aux questions : (Page 79 à 81)
Donc, le matin de Waterloo, Napoléon était content.
Il donna l'ordre aux cuirassiers de Milhaud d'enlever le
plateau de Mont-Saint-Jean.
Ils étaient trois mille cinq cents. Ils faisaient un front d'un
quart de lieue. C'étaient des hommes géants sur des chevaux
colosses. Ils étaient vingt-six escadrons ; et ils avaient derrière
eux, pour les appuyer, la division de Lefebvre-Desnouettes,
les cent six gendarmes d'élite, les chasseurs de la garde, onze
cent quatre-vingt-dix-sept hommes, et les lanciers de la
garde, huit cent quatre-vingts lances.
L'ide du camp Bernard leur porta l'ordre de l'Empereur
Ney tira son épée et prit la tête. Les escadrons énormes
s'ébranlèrent.
Alors on vit un spectacle formidable.
Toute cette cavalerie, sabres levés, étendarts et trompettes
au vent, formée en colonne par division, descendit, d'un
même mouvement et comme un seul homme, avec la précision
d'un bélier de bronze qui ouvre une brèche, la colline
de la Belle-Alliance, y disparut dans la fumée, puis, sortant de
cette ombre, reparut de l'autre côté du vallon, toujours compacte
et serrée, montant au grand trot, à travers un nuage de
mitraille crevant sur elle, l'épouvantable pente de boue du
plateau de Mont-Saint-Jean. Ils montaient, graves, menaçants,
imperturbables; dans les intervalles de la mousqueterie
et de l'artillerie, on entendait ce piétienement colossal. Etant
deux divisions, ils étaient deux colonnes. On croyait voir de
loin s'allonger vers la crête du plateau deux immenses couleuvres
d'acier. Cela traversa la bataille comme un prodige.
IL semblait que cette masse était devenue monstre et n'eût
qu'une âme. Chaque escadron ondulait et se gonflait comme
un anneau du polype. On les apercevait à travers une vaste
fumée déchirée çà et là. Pêle-mêle de casques, de cris, de
sabres, bondissement orageux des croupes de chevaux dans le
canon et la fanfare, tumulte discipliné et terrible.
Bizarre coincidence numérique, vingt-six bataillons
allaient recevoir ces vingt-six escadrons. Derrière la crête du
plateau, à l'ombre de la batterie masquée, l'inflanterie anglaise,
formée en treize carrés, deux bataillons par carré,
calme,muette, immobile, attendait. Elle ne voyait pas les cuirassiers
et les cuirassiers ne les voyaient pas. Elle écoutait monter
cette marée d'hommes. Elle entendait le grossisement du
bruit des trois mille chevaux, le frappement alternatif et symétrique
des sabots au grand trot, le froissement des cuirasses, le cliquetis
des sabres, et une sorte de grand souffle
farouche. Il y eut un silencce redoutable, puis, subitement,
une longue file de bras levés brandissant des sabres apparut
au-dessus de la crête, et les casques, et les trompettes et les
étendarts, et trois mille têtes à moustaches grises criant: Vive
l'Empereur!Toute cette cavalerie déboucha sur le plateau, et
ce fut comme l'entrée d'un tremblement de terre.
Tout à coup, chose tragique, à la gauche des Anglais, à
notre droite, la tête de colonne des cuirassiers se cabra avec
une clameur effroyable. Parvenus au point culminant de la
crête, effrénés, tout à leur furie et à leur course d'exterminantion
sur les carrés et les canons, les cuirassiers venaient
d'apercevoir entre eux et les Anglais un fossé, une fosse.
C'était le chemin creux d'Ohain.
Notre droite, la tête de colonne des cuirassiers se cabra avec une clameur effroyable. Parvenus au point culminant de la crête, effrénés, tout à leur furie et à leur course d'extermination sur les carrés et les canons, les cuirassiers venaient d'apercevoir entre eux et les Anglais un fossé, une fosse. C'était le chemin creux d'Ohain.
L'instant fut épouvantable. Le ravin était là, inattendu, troises entre son double talus; le second rang y poussa le premier, et le troisième y poussa le second; les chevaux se dressaient, se rejetaient en arrière, tombaient sur la croupe, glissaient les quatre pieds en l'air, pilant et bouleversant les cavaliers , aucun moyen de reculer, toute la colonne n'était plus qu'un projectile, la force acquise pour écraser les Anglais écrasa les Français, le ravin enexorable ne pouvait se rendre que comblé; cavaliers et chevaux y roulèrent pêle-mêle, se gouffre, et quand cette fosse fut pleine d'hommes vivants, on marcha dessus et le reste passa.Ceci commença la perte de bataille.
Napoléon, avant d'ordonner cette charge des cuirassiers de Milhaud, avait scruté le terrain, mais n'avait pu voir ce chemin creux qui ne faisait pas même une ride à la surface du plateau. Averti pourtant et mis en éveil par la petite chapelle blanche qui en marque l'angle sur la chaussé de Nivelles, il avait fait, probablement sur l'éventualité d'un obstacle, une question au guide Lacoste. Le guide avait répondu non. On pourrait presque dire que de ce signe de tête d'un paysan est sortie la catastrophe de Napoléon. D'autres fatalités encore devaient surgir. Etait-il possible que Napoléon gagnât cette bataille? nous répondons non.Pourquoi ? à cause de Wellington? à cause de Blucher? non. A cause de Dieu.





2 commentaires pour ce devoir


willffy
willffy
Posté le 6 janv. 2013
Tu ne nous dis pas ce que tu as déjà fait.
Anonyme
Posté le 6 janv. 2013
Je ne comprends pas ces questions.
C'est trop dur pour mon niveau j'ai vraiment besoin d'aide, merci de votre compréhension.

Ils ont besoin d'aide !

Il faut être inscrit pour aider

Crée un compte gratuit pour aider

Je m'inscrisOU

J'ai déjà un compte

Je me connecte