Contraction de texte Français

Publié le 15 déc. 2018 il y a 5A par Anonyme - Fin › 17 déc. 2018 dans 5A
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Sujet du devoir

Je dois faire la contraction du texte suivant en 125 mots (+/- 10%):

 

 

Depuis le sommet mondial sur le développement durable, le débat a essentiellement porté sur la question de savoir comment garantir un développement durable et non plus comment protéger l’environnement en soi. En effet, cette évolution a permis à différentes institutions internationales et ONG, non environnementales, d’entrer dans l’espace du débat climatique, ce qui leur offrait de nouvelles opportunités d’action, de la reconnaissance et de nouvelles sources de financement. Le souci de ces nouveaux acteurs n’est plus de savoir comment atténuer les émissions atmosphériques mais comment adapter les communautés humaines au réchauffement de la planète de façon à ne pas aggraver les situations de sous-développement, à faire face au risque de déplacement de populations et à prévenir l’émergence de conflits. Par conséquent, en quoi la mise en avant des enjeux migratoires du changement climatique a-t-elle permis de faire évoluer un débat politico-scientifique long de vingt ans ?

 

 

 

Tout d’abord, cette évolution définitionnelle a permis la simplification du problème. En effet, les différentes causes environnementales génératrices de migrations commencent à reculer dans les discussions qui se voient de plus en plus concentrées sur la seule cause climatique. Dans ce contexte, toutes les autres catégories de personnes déplacées suite, par exemple, à la construction de barrages, aux accidents industriels, aux destructions stratégiques de l’environnement se transforment, de fait, en non-problèmes et se voient effacées de l’agenda international. Cette simplification va permettre de rendre le problème plus gérable, ce qui aboutira ainsi, pour la première fois, à un accord écrit entre les membres du Groupe de travail spécial sur l’action concertée à long terme au titre de la Convention sur le climat.

 

 

 

Ensuite, la concentration du discours sur les migrations climatiques va produire un glissement dans la mesure où les migrants/réfugiés environnementaux n’apparaissent plus sur l’agenda international comme un problème « autonome » mais plutôt comme une des conséquences d’un autre problème, celui du changement climatique. Il s’agit dans ce cas de gérer la question migratoire non pas par l’adoption de politiques publiques ad hoc mais par des mesures dont l’objectif principal affiché est celui de lutter contre le changement climatique. Cette situation comporte une double limite. Dans un premier temps, derrière la discussion générale sur le problème global du climat qui change, le besoin d’identifier les responsables à l’origine de la souffrance des personnes déplacées se voit effacé, ce qui évacue par conséquent la question de la compensation des victimes et leur protection qui n’est plus au cœur de la problématique d’intervention. Dans ce contexte, la promotion par l’OIM d’une politique de migrations planifiées (de travail), pour les régions connaissant une crise climatique sévère et prolongée, est présentée comme une stratégie « gagnant- gagnant » : profitable pour les gens, après la perte de leurs moyens de subsistance suite à la crise climatique, qui trouvent du travail ailleurs et sont en mesure d’envoyer des fonds chez eux pour soutenir les membres de la famille restés au pays ; profitable aussi pour l’environnement étant donné que les ressources naturelles sont moins sollicitées par la diminution de la population sur le territoire concerné. Mais ce scénario d’action publique écarte tout effort d’attribution de responsabilités et surtout ne questionne pas le ressentiment des gens qui, après avoir perdu leurs moyens de subsistance, se voient proposer de quitter leur pays et leur famille et de se transformer en travailleurs bon marché.  Dans un deuxième temps, l’intégration de la question migratoire comme composante des politiques climatiques donne la fausse impression que deux objectifs pas forcément concordants sont compatibles. Lutter contre le changement climatique est perçu comme n’ayant que des effets positifs sur l’enjeu migratoire. Or cette perception simplifie à outrance des phénomènes particulièrement complexes. En effet, des politiques adoptées au nom du changement climatique peuvent devenir elles-mêmes sources de migrations. 

Où j'en suis dans mon devoir

Voilà alors j'ai commencé par dégrossir le texte en le réduisant à un peu plus de la moitié de sa longueur, sans vraiment reformuler. Puis j'ai tenté une contraction de ce mini-résumé. Mais je me retrouve au final avec un texte trop court (100 mots) et je n'arrive pas à m'éloigner du texte et ne pas trop le paraphraser (c'est mon plus grand défaut).

Voilà ce que j'ai écris:

L'important n'est plus de préserver la nature en elle-même, mais de garantir le développement durable en mettant notamment en avant les enjeux migratoires, ce qui fait avancer le débat. En effet, les migrations dues à des causes environnementales de même que la protection des victimes et leur ressenti face aux politiques de migrations planifiées proposées ne sont plus au cœur des discussions qui se concentrent de plus en plus sur le seul problème du changement climatique. Ainsi, les organisations donnent l'impression que lutter contre ce dernier pourrait avoir des effets positifs sur l'enjeu migratoire. Or la réalité est bien plus complexe.




4 commentaires pour ce devoir


Entrechat#5522
Entrechat#5522
Posté le 15 déc. 2018

Je pense que tu devrais parler de la simplification du problème et de ses conséquences sur l'action. 

Anonyme
Anonyme
Posté le 15 déc. 2018

C'est à dire plus développer le deuxième paragraphe?

Entrechat#5522
Entrechat#5522
Posté le 15 déc. 2018

Dans le §1, il est mentionné l'ouverture à davantage d'acteurs.

Dans le §2, il est question d'un premier accord écrit.

A toi de voir si tu peux l'insérer dans la limite des mots restants. 

Anonyme
Anonyme
Posté le 15 déc. 2018

Quelque chose comme ça??

 

 

L'important n'est plus de préserver la nature en elle-même, mais de garantir le développement durable en mettant notamment en avant les enjeux migratoires, ce qui fait avancer le débat qui s'ouvre à d'avantage d'acteurs. En effet, les migrations dues à des causes environnementales de même que la protection des victimes et leur ressenti face aux politiques de migrations planifiées proposées ne sont plus au cœur des discussions qui se concentrent de plus en plus sur le seul problème du changement climatique. Le problème s'en retrouve donc simplifié et par conséquent plus gérable, ce qui mène à un premier accord écrit. Cependant, les organisations donnent l'impression que la simple lutte contre le changement climatique pourrait avoir des effets positifs sur l'enjeu migratoire. Or la réalité est bien plus complexe.


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