La fin des Mérovingiens

Publié le 29 sept. 2010 il y a 13A par Anonyme - Fin › 13 oct. 2010 dans 13A
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Sujet du devoir

Bonjour, je suis étudiante en L2 d'histoire et j'ai à présenter à l'oral un commentaire sur un texte d'Eginhard extrait de son oeuvre 'Vie de Charlemagne'.
Cet extrait raconte la fin des Mérovingiens (lorsque Childéric III est déposé), leur rôle seulement figuratif au sein du pouvoir, et la toute puissance des maires du palais, la famille des Pippinides, qui dépose Childéric III avec l'aval du Pape Zacharie et s'installe sur le trône annonçant ainsi le règne des Carolingiens.
Voici le texte en question:

VIE DE CHARLEMAGNE

La famille des Mérovingiens, dans laquelle les Francs avaient coutume de se choisir des rois, passe pour avoir duré jusqu’à Childéric, déposé, rasé et confiné dans un monastère par l’ordre du pontife romain Étienne. On peut bien, il est vrai, la regarder comme n’ayant fini qu’en ce prince ; mais depuis longtemps déjà elle ne faisait preuve d’aucune vigueur et ne montrait en elle-même rien d’illustre, si ce n’est le vain titre de roi. Les trésors et les forces du royaume étaient passés aux mains des préfets du palais, qu’on appelait maires du palais, et à qui appartenait réellement le souverain pouvoir. Le prince était réduit à se contenter de porter le nom de roi, d’avoir les cheveux flottants et la barbe longue, de s’asseoir sur le trône, et de représenter l’image du monarque. Il donnait audience aux ambassadeurs de quelque lieu qu’ils vinssent, et leur faisait, à leur départ, comme de sa pleine puissance, les réponses qui lui étaient enseignées ou plutôt commandées. A l’exception du vain nom de roi et d’une pension alimentaire mal assurée, et que lui réglait le préfet du palais selon son bon plaisir, il ne possédait en propre qu’une seule maison de campagne d’un fort modique revenu, et c’est là qu’il tenait sa cour, composée d’un très petit nombre de domestiques chargés du service le plus indispensable et soumis à ses ordres. S’il fallait qu’il allât quelque part, il voyageait monté sur un chariot traîné par des bœufs et qu’un bouvier conduisait à la manière des paysans ; c’est ainsi qu’il avait coutume de se rendre au palais et à l’assemblée générale de la nation qui se réunissait une fois chaque année pour les besoins du royaume ; c’est encore ainsi qu’il retournait d’ordinaire chez lui. Mais l’administration de l’État et tout ce qui devait se régler et se faire au dedans comme au dehors étaient remis aux soins du préfet du palais.

Lors de la déposition de Childéric, Pépin, père du roi Charles, remplissait, pour ainsi dire, par droit héréditaire, les fonctions de préfet du palais. Et en effet son père Charles, celui qui purgea la France des tyrans qui partout s’en arrogeaient l’empire, défit, dans deux grandes batailles, l’une à Poitiers en Aquitaine, l’autre sur les rives de la Berre, près de Narbonne, les Sarrasins qui voulaient s’emparer du royaume, les força de se retirer en Espagne, et occupa glorieusement cette même charge que lui avait laissée son père, nommé aussi Pépin. Cet office honorable, le peuple était dans l’habitude de ne le confier qu’à des hommes distingués au-dessus de tous les autres par l’illustration de leur naissance et la grandeur de leurs richesses.

Où j'en suis dans mon devoir

Dans l'introduction:

- Nature: Source littéraire, extrait d'une œuvre panégyrique de Charlemagne, témoignage partiale du fait que son auteur ait été très proche de Charlemagne et surtout de son fils, Louis le Pieux et donc cherche à faire une éloge de cette famille. La date du texte ne peut être qu'approximative car Eginhard n'a pas laissé d'indication sur sa composition; surement entre 830 et 840.
- Présentation plus précise de l'auteur.
- Contextualisation; Eginhard publie cette oeuvre alors que l'empire fondé par Charlemagne est mis à mal; guerres fratricides entre les fils de Louis le Pieux.
- Problématique; je pensais à une problématique en rapport avec la légitimité des Pippinides (ou plutôt des carolingiens) sur le trône. Par exemple:En quoi ce texte légitime-t-il la prise du pouvoir par Pépin le Bref et donc le changement dynastique?

Pour le plan, voilà mes idées que j'illustrerai bien sûr avec le texte:

I - Décadence te dénigrement des derniers Mérovingiens
1) Rôle figuratif du roi ( barbe, chevelure, trône mais pas de pouvoir)
2) Une dynastie sans ressource (appauvrie, richesse en partie volée par les Pippinides, n'ont plus de fidèles)

II - Les Pippinides, puissants maires du palais
1) Prestige et clientélisme (fonction héréditaire, pretsige avec Charles Martel, richesse, vaste clientèle)
2) L'exercice de la réalité du pouvoir (détiennent fortune et puissance..)

III - Un e nouvelle dynastie en quête de légitimité
1) Intervention pontificale (aval du pape Zacharie)
2) Recours à la propagande (texte qui dénigre les mérovingiens, mythe des rois fainéants, insiste sur le prestige de la famille de Charlemagne..)


En conclusion, pour les enjeux, l'interêt historique du texte je pensais insister sur:
- l'hommage à Charlemagne
- propagande pour les carolingiens
- Miroir tendu aux successeurs de Charlemagne ( peut être cette dernière proposition à mettre plutôt en ouverture?)

Bref je pense que le but de ce texte est surtout de légitimer le pouvoir des Carolingiens.


Mon professeur étant très exigeant et quelque peu inaccessible, j'espère avoir quelques retours, conseils, rectifications si besoin sur mon travail, (histoire d'arriver à mon oral la plus sereine possible).
Merci à ceux qui porterons de l'attention à mon petit travail!



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