Commentaire sur le chapitre 26 de Pantagruel

Publié le 25 mars 2010 il y a 14A par Anonyme - Fin › 4 août 2010 dans 13A
5

Sujet du devoir

Je dois faire un commentaire sur le passage suivant de Pantagruel, en ancien français:

Comment Pantagruel et ses compaignons estoient fachez de manger de la chair salée, et comme Carpalim alla chasser pour avoir de la venaison.



Ainsi comme ilz bancquetoyent, Carpalim dist :

" Et, ventre sainct Quenet, ne mangerons nous jamais de venaison ? Ceste chair sallée me altere tout. Je vous voys apporter icy une cuysse de ces chevaulx que avons faict brusler ; elle sera assez bien rostie. "

Tout ainsi qu'il se levoit pour ce faire, apperceut à l'orée du boys un beau grand chevreul qui estoit yssu du fort, voyant le feu de Panurge, à mon advis. Incontinent courut après de telle roiddeur qu'il sembloit que feust un carreau d'arbaleste et l'attrapa en un moment, et en courant print de ses mains en l'air : Quatre grandes otardes, Sept bitars, Vingt et six perdrys grises, Trente et deux rouges, Seize faisans, Neuf beccasses, Dix et neuf herons, Trente et deux pigeons ramiers, Et tua de ses pieds dix ou douze, que levraulx, que lapins, qui jà estoyent hors de piege, Dix huyt rasles parez ensemble, Quinze sanglerons, Deux blereaux, Troys grands renards.

Frappant doncques le chevreul de son malcus à travers la teste, le tua, et, l'apportant, recueillit ses levraulx, rasles et sanglerons, et de tant loing que peust estre ouy s'escria, disant : " Panurge, mon amy, vinaigre ! vinaigre ! "

D'ont pensoit le bon Pantagruel que le cueur luy fist mal et commandat qu'on lui apprestat du vinaigre. Mais Panurge entendit bien qu'il y avoit levrault au croc ; de faict, monstra au noble Pantagruel comment il portoit à son col un beau chevreul et toute sa ceincture brodée de levraulx.

Soubdain Epistemon fist, au nom des neuf Muses, neuf belles broches de boys à l'anticque ; Eusthenes aydoit à escorcher, et Panurge mist deux selles d'armes des chevaliers en tel ordre qu'elles servirent de landiers, et firent roustisseur leur prisonnier, et au feu où brusloyent les chevaliers firent roustir leur venaison.

Et après, grand chere à force vinaigre. Au diable l'un qui se faignoit ! C'estoit triumphe de les veoir bauffrer.

Lors dist Pantagruel : " Pleust à Dieu que chascun de vous eust deux paires de sonnettes de sacre au menton et que je eusse au mien les grosses horologes de Renes, de Poictiers, de Tours et de Cambray, pour veoir l'aubade que nous donnerions au remuement de noz badigouinces. - Mais, (dist Panurge), il vault mieulx penser de nostre affaire un peu, et par quel moyen nous pourrons venir au dessus de noz ennemys. - C'est bien advisé ", dist Pantagruel. Pour tant demanda à leur prisonnier : " Mon amy, dys nous icy la vérité, et ne nous mens en rien, si tu ne veulx estre escorché tout vif, car c'est moy qui mange les petiz enfans. Conte nous entierement l'ordre, le nombre et la forteresse de l'armée.

A quoi respondit le prisonnier : Seigneur, sachez pour la verité que en l'armée sont : troys cens geans, tous armez de pierre de taille, grands à merveilles, toutesfoys non tant du tout que vous, excepté un qui est leur chef et a nom Loup Garou, et est tout armé d'enclumes Cyclopicques ; cent soixante et troys mille pietons, tous armés de peaulx de lutins, gens fortz et courageux ; unze mille quatre cens hommes d'armes ; troys mille six cens doubles canons et d'espingarderie sans nombre ; quatre vingtz quatorze mille pionniers ; cent cinquante mille putains, belles comme deesses… - Voylà pour moy, dist Panurge… - Dont les aulcunes sont Amazones, les aultres lyonnoyses, les aultres parisiannes, tourangelles, angevines, poictevines, normandes, allemandes ; de tous pays et toutes langues y en a. - Voire mais, (dist Pantagruel), le roy y est il ? - Ouy, Sire, dist le prisonnier ; il y est en personne, et nous le nommons Anarche, roy des Dypsodes, qui vault autant à dire comme gens alterez, car vous ne veistes oncques gens tant alterez ny beuvans plus voluntiers, et a sa tente en la garde des geans. - C'est assez, (dist Pantagruel). Sus, enfans, estez vous deliberez d'y venir avecques moy ? "

A quoy respondit Panurge : " Dieu confonde qui vous laissera. J'ay jà pensé comment je vous les rendray tous mors comme porcs, qu'il n'en eschappera au diable le jarret ; mais je me soucie quelque peu d'un cas. - Et qui est ce ? dist Pantagruel. - C'est, (dist Panurge), comment je pourray avanger à braquemarder toutes les putains qui y sont en ceste après disnée, qu'il n'en eschappe pas une, que je ne taboure en forme commune. - Ha, ha, ha, dist Pantagruel. " Et Carpalim dist : " Au diable de Biterne ! Par Dieu, j'en embourreray quelque une ! - Et je, dist Eusthenes, quoy, qui ne dressay oncques puis que bougeasmes de Rouen, au moins que l'aguille montast jusques sur les dix ou unze heures, voire encores que l'aye dur et fort comme cent diables. - Vrayement, (dist Panurge), tu en auras des plus grasses et des plus refaictes. - Comment, (dist Epistemon), tout le monde chevauchera et je meneray l'asne. Le diable emport qui en fera rien. Nous userons du droict de guerre : Qui potest capere capiat. - Non, non, (dist Panurge), mais atache ton asne àun croc et chevauche comme le monde. " Et le bon Pantagruel ryoit à tout, puis leur dist : " Vous comptez sans vostre hoste. J'ay grand peur que, devant qu'il soit nuyct, ne vous voye en estat que ne aurez grande envie d'arresser, et qu'on vous chevauchera à grand coup de picque et de lance.

- Baste, (dit Epistemon), je vous les rends à roustir ou boillir, à fricasser ou mettre en paste. Ilz ne sont en si grand nombre comme avoit Xercès, car il avoit trente cens mille combatans, si croyez Herodote et Troge Pompone, et toutesfoys Themistocles à peu de gens les desconfit. Ne vous souciez, pour Dieu.

- Merde, merde, (dist Panurge). Ma seulle braguette espoussetera tous les hommes, et sainct Balletrou, qui dedans y repose, decrottera toutes les femmes.

- Sus doncques, enfans, dict Pantagruel ; commençons à marcher. "

Où j'en suis dans mon devoir

Je suis habituée à faire des commentaires, mais là j'ai beau chercher je ne trouve absolument rien à dire sur cet extrait... Un peu d'aide ne serait pas de trop si vous avez un peu de temps à me consacrer, merci.



3 commentaires pour ce devoir


Anonyme
Posté le 25 mars 2010
Merci pour ton message (je me permet de te tutoyer) et pour ton aide. Je vais tenter d'avancer dans mon travail, à bientôt peut être.
Anonyme
Posté le 16 mai 2010
Anonyme
Posté le 16 mai 2010
euh excuse j'ai eu un beug

Ils ont besoin d'aide !

Il faut être inscrit pour aider

Crée un compte gratuit pour aider

Je m'inscrisOU

J'ai déjà un compte

Je me connecte