dissertation critique

Publié le 12 avr. 2010 il y a 14A par Anonyme - Fin › 13 avr. 2010 dans 14A
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Sujet du devoir

Rédiger une description critique sur le sujet suivant:
Le Cogito ergo sum de René Descartes marque-t-il un seuil dans l'évolution de la pensée de la civilisation occidentale?

Où j'en suis dans mon devoir

Je n'ai aucune idée quoi écrire, j'ai juste lu la Première Méditation de Descartes, mais c'est tout. Je ne suis même pas sur d'avoir compris...



3 commentaires pour ce devoir


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Anonyme
Posté le 12 avr. 2010
Cogito, ergo sum est une expression latine du philosophe René Descartes qui signifie « je pense, donc je suis ». D'abord employée par Descartes en français dans le Discours de la méthode (1637), qui sera traduit par la suite en latin, puis développée plus largement sous une forme différente (ego sum, ego existo : « je suis, j'existe ») dans les Méditations métaphysiques (1641), elle résume une étape importante de la philosophie de Descartes.

L'expression est fréquemment employée sous une forme raccourcie : cogito (ce qui omet l'expression « je suis »). Le verbe conjugué à la première personne du singulier est même devenu, dans le jargon philosophique, un substantif masculin couramment employé : on dit « le cogito (de Descartes) » pour désigner cette intuition, acquise par le sujet humain grâce à sa conscience de lui-même. Il s'agit en effet d'un principe qui jouera un rôle fondamental dans la philosophie de Descartes.

Ayant entrepris de refonder entièrement la philosophie sur des bases solides, Descartes met en œuvre un doute méthodique, consistant à éliminer tout ce qui n'est pas absolument certain, afin de voir s'il reste après cela quelque certitude sur laquelle s'appuyer. Il découvre alors que, même si mes sens et mes raisonnements me trompent souvent, il n'en demeure pas moins que moi, qui suis en train de douter, je suis quelque chose, autrement dit j'existe. Cette certitude de sa propre existence se présente dès lors comme une vérité première pouvant servir de point d'appui à la philosophie qu'il développera, considérée à ce titre comme exemplaire de la philosophie moderne, qui place le sujet au centre de la construction du savoir.
Pour comprendre cette phrase il est indispensable de voir comment Descartes en arrive à cette affirmation. Il commence par douter de l'existence de tout. Il observe que dans le rêve il a des expériences absolument identiques aux expériences de l'état de veille, il en conclut qu'il ne peut pas se baser sur ces expériences éveillées pour décider si oui ou non ces expériences correspondent à des objets réels car rien ne prouve que l'état de veille ne soit pas lui aussi un autre rêve. Après avoir ainsi, logiquement prouvé qu'il est possible que rien n'existe, il s'aperçoit que, si, en dernière analyse, il est bien quelque chose qui reste vrai même si rien n'existe; il reste que lui, Descartes, l'observateur 'pense'; et le fait qu'il pense penser prouve qu'il 'est'. Je pense donc je suis, signifie que c'est la conscience de penser qui seule établit avec certitude que je suis. La lecture des Méditations métaphysiques indique clairement que c'est par ce cheminement que Descartes en arrive à établir sa propre existence. On a tendance à comprendre « je pense donc je suis » comme un énoncé de causalité : ce serait parce que je pense, que je suis, mais tel n'est pas l'argument de Descartes.

« Prêtez-moi seulement votre attention ; je vais vous conduire plus loin que vous ne pensez. En effet, c’est de ce doute universel que, comme d’un point fixe et immuable, j’ai résolu de dériver la connaissance de Dieu, de vous-même, et de tout ce que renferme le monde. » (Recherche de la vérité par les lumières naturelles).
La philosophie de Descartes reste très axée sur le sujet (je pense), sur le raisonnement, sans exclure l'existence de Dieu, mais il s'agit d'un dieu plutôt subjectif et abstrait : Pascal disait que la philosophie de Descartes menait tout droit au déisme.

La psychanalyse moderne, Carl Gustav Jung en particulier, montre que nous pouvons nous situer dans des situations de sujet à objet, ou bien de sujet à sujet. Descartes se place dans une situation de sujet à objet, dans laquelle l'objet est la connaissance scientifique, sur laquelle il n'a pas le même point de vue que ses contemporains.

La philosophie de Descartes est très analytique. Elle peut aussi conduire à un manque de vision globale et un point de vue "sollipsiste" si l'analyse est biaisée, en particulier par le fait que le sujet peut sous-estimer le point de vue d'autrui.

Blaise Pascal, quelques années après Descartes, adoptera un point de vue relativement différent :

« Toutes choses étant causées et causantes, ... et toutes s’entraînant par un lien naturel et insensible, qui lie les plus éloignées et les plus différentes, je tiens impossible de connaître les parties sans connaître le tout, non plus que de connaître le tout sans connaître particulièrement les parties. »
Anonyme
Posté le 12 avr. 2010
Mais il reste, dans ce néant universel, quelque chose dont nous ne saurions jamais douter : nous savons que nous doutons, et le sachant, nous avons l'intuition immédiate et claire que nous ne sommes pas rien : tandis que je doute, je sais que j'existe, car s'il y a un doute, c'est qu'il y a nécessairement quelqu'un qui est là pour douter : cogito, ergo sum, « je pense donc je suis » (Les Principes de la philosophie, §7). Cette intuition n'est pas conçue comme un raisonnement (penser est ici une opération, une expérience) ; le cogito ne doit pas être confondu avec un syllogisme incomplet auquel manquerait la majeure (par exemple : « Tout ce qui pense existe/or je pense/Donc je suis »). Le « donc » (ergo) disparaît d'ailleurs du texte des méditations, lequel insiste d'abord sur le « je suis, j'existe » (ego sum, ego existo). Le sum précède le cogito, nous sommes d'abord dans une métaphysique du sujet :

« Après y avoir bien pensé, et avoir soigneusement examiné toutes choses, enfin il faut conclure, et tenir pour constant que cette proposition : « Je suis, j'existe », est nécessairement vraie, toutes les fois que je la prononce, ou que je la conçois en mon esprit. […] Je ne suis donc, précisément parlant, qu'une chose qui pense […] C'est-à-dire une chose qui doute, qui conçoit, qui affirme, qui nie, qui veut, qui ne veut pas, qui imagine aussi et qui sent.»
Cette certitude étant mise au jour, il apparaît néanmoins qu'elle n'est pas une connaissance. En effet, savoir et conscience ne sont pas ici la même chose : je sais que j'existe, mais je ne sais pas ce que je suis. Je sais seulement que je pense, i.e. que je doute, que je sens, que je veux, etc. Je suis donc une chose qui pense, c'est-à-dire une réalité pensante (ou une substance mais cette notion de substance sera introduite par Descartes dans les Principes de la philosophie). Tout part donc pour moi de ma pensée : ma réalité la plus certaine et la plus immédiate consiste dans cette conscience de ma réalité pensante.

Par cette remarque d'apparence anodine, Descartes évacue l'essentialisme de la nature humaine : il est faux d'affirmer que je suis un animal rationale (un animal raisonnable), comme le dit une définition classique de l'homme, car je ne sais ni ce qu'est un animal, ni ce qu'est la raison, ni encore moins comment elle se trouve en l'homme.

Descartes est donc parvenu à une certitude première, mais il apparaît pour le moins difficile d'en déduire une connaissance quelconque. Descartes semble maintenant enfermé dans ce que l'on nomme le « solipsisme ». La question est alors de savoir si nous pouvons donner un fondement réel, objectif à notre connaissance, ce que Descartes affirme :

« Prêtez-moi seulement votre attention ; je vais vous conduire plus loin que vous ne pensez. En effet, c'est de ce doute universel que, comme d'un point fixe et immuable, j'ai résolu de dériver la connaissance de Dieu, de vous-même, et de tout ce que renferme le monde. » (Recherche de la vérité par les lumières naturelles)
Les idées [modifier]
Anonyme
Posté le 12 avr. 2010
Ah, d'accord. Donc pour répondre à la question de dissertation, je mettrais quelque chose comme "Oui ça marque un seuil dans l'évolution de la pensée car Descartes établi que nous pouvons douter de ce que nous sommes, mais pas de notre existance." et ensuite je pourrais élaborer avec exemples. Est-ce que c'est à peu près ça?

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