Mini discours d'éloquence

.

Salut Lesso,

Je vois que tu as décidé de prendre sa défense. Je vais donc aller dans ton sens.

Revenons tout d'abord à l'essentiel:

que veux-tu faire ?

Réponse très simple : tu veux défendre ton client et le disculper.

Ce qui en d'autres termes signifie que tu veux montrer que ce n'est pas de sa faute.

OK !

Alors si ce n'est pas de sa faute, c'est la faute de qui ? ( je te pose la question)

Et pourquoi l'a-t-il fait ? N'y avait-il pas d'autre solutions ?

Voilà ce qu'il faut faire. Se poser un max de questions et y répondre en minimisant la faute ou plutôt l'erreur. De même, tu vas montrer que c'était la seule solution.

De l'autre côté, tu vas accentuer le caractère grotesque mais surtout léthal et désespéré de la situation (c'est l'hivers, il fait froid et ils n'ont pas de quoi manger)

Tu surenchéries avec le fait qu'il a un gamin et une femme. ( la veuve et l'orphelin). 

Qu'aurait-il dû faire, les laisser mourir ? (A vous de répondre, là personne de censé n'osera dire que oui)

Et oui, décris bien la situation en mettant le paquet, un max de détail (il faut faire pleurer dans les chaumières)

Prends ton auditoires à partie en leur posant des questions auxquelles ils n'oseront jamais répondre comme quoi il a eu tord. Mets les dans la situation et poses la question qu'auriez-vous fait ? (surement la même chose) Si tu joues bien le jeu, ils s'identifieront à l'accusé, mais la subtilité vient du fait que de leur nouveau point de vue, ils deviennent l'accusé. Et que ce passe-t-il quand on est jugé, on minimise les faits pour éviter la sentence.

Les vrais criminels sont le sort, la société, le chômage, la misère.

Pour finir, tu peux enfin tourner la situation et montrer que oui il l'a fait et il a eu raison.

C'est un héro. Malgré ce dilemne cruel, voler et risquer la prison ou sauver sa femme et son enfant, il a fait le bon choix. Il s'est sacrifié pour le bien de ses 2 êtres faibles et sans défense.

Mon discours :

Mesdames, Messieurs. Nous sommes là aujourd'hui à cause du vol qu'a commis mon client Claude Gueux. 

Un petit vol de denrées et de quoi se réchauffer. Pensez-vous vraiment que cet homme affamé et sans corps doit être enfermé une fois de plus ? 

Ne fait-il pas assez pitié ? Mettez-vous à sa place, c'est un homme qui voulait seulement subvenir à ses besoins primaires ainsi qu'à ceux de sa famille. 

Certains dans cette salle me diront peut-être que ne pas juger cet homme pour ce qu’il a fait aboutira à ce qu’il recommence.

Mais si la société n’était pas si inégale cela ne serait pas arrivé.

En effet, comment concevoir qu'un ouvrier travailleur puisse se retrouver si démuni qu'il ne puisse plus protéger sa famille. Que pouvait-il faire puisqu'il ne pouvait plus travailler, faute de commandes ? Laisser mourir les siens ? Sa propre vie ne comptait pas, mais celles de sa femme et de sa fille, si.

Il savait qu'il commettait une faute en volant. Mais il en acceptait les conséquences éventuelles s'il était pris.

Hélas pour lui, oui, je dis bien hélas! il fut pris et cette cour doit maintenant le juger.

Mesdames, Messieurs, le vol est un crime. Mais le vol était petit, juste assez pour survivre en attendant une solution digne de lui.

Dans une telle situation, qu'auriez-vous fait ? Auriez-vous condamné les deux amours de votre vie ? Vers qui pouvait-il se tourner ? Qui lui aurait fait l'aumône ? N'avez-vous pas souvent, ou même toujours, refusé de voir la misère et de lui venir en aide ?...