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Sujet du devoir
Bonjour, je dois faire une explication de texte sur un extrait de la préface "Nouveaux essais sur l'entendement humain" de Leibniz.
Mais je n'arrive pas à trouver un plan.
Est ce que quelqu'un peut m'aider? Merci d'avance
Où j'en suis dans mon devoir
Voici le texte dont il s'agit.
«Les sens, quoique nécessaires pour toutes nos connaissances actuelles, ne sont point suffisants pour nous les donner toutes, puisque les sens ne donnent jamais que des exemples, c’est - à - dire des vérités particulières ou individuelles. Or tous les exemples qui confirment une vérité générale, de quelque nombre qu’ils soient, ne suffisent pas pour établir la nécessité universelle de cette même vérité, car il ne suit pas que ce qui est arrivé arrivera toujours de même. Par exemple les Grecs et Romains et tous les autres peuples de la terre ont toujours remarqué qu’avant le décours de 24 heures, le jour se change en nuit, et la nuit en jour. Mais on se serait trompé, si l’on avait cru que la même règle s’observe partout, puisque on a vu le contraire dans le séjour de Nova Zembla (...) D’où il paraît que les vérités nécessaires, telles qu’on les trouve dans les mathématiques pures et particulièrement dans
l’arithmétique et dans la géométrie, doivent avoir des principes dont la preuve ne dépende point des exemples, ni par conséquence du témoignage des sens ; quoique sans les sens on ne se serait jamais avisé d’y penser. C’est ce qu’il faut bien distinguer, et c’est ce
qu’Euclide a si bien compris, qu’il démontre souvent par la raison ce qui se voit assez par l’expérience et par les images sensibles. (...) C’est aussi en quoi les connaissances des hommes et celles des bêtes sont différentes : les bêtes sont purement empiriques et ne font que se régler sur les exemples, car, autant qu’on en peut juger, elles n’arrivent jamais à former des propositions nécessaires, au lieu que les hommes sont capables de sciences démonstratives, en quoi la faculté que les bêtes ont de faire des consécutions est quelque chose d’inférieur à la raison qui est dans les hommes. Les consécutions des bêtes sont purement comme celles des simples empiriques, qui prétendent que ce qui est arrivé quelquefois arrivera encore dans un cas où ce qui les frappe est pareil, sans être pour cela capables de juger si les mêmes raisons subsistent. C’est par là qu’il est si aisé aux hommes d’attraper les bêtes, et qu’il est
si facile aux simples empiriques de faire des fautes ; de quoi les personnes devenues habiles par l’âge et par l’expérience ne sont pas même exemptes lorsqu’elles se
fient trop à leur expérience passée, comme il est arrivé à plusieurs dans les affaires civiles et militaires, parce qu’on ne considère point assez que le monde change et que les hommes deviennent plus habiles en trouvant mille adresses nouvelles, au lieu que les cerfs ou les lièvres de ce temps ne deviennent pas plus rusés que ceux du temps passé. Les consécutions des
bêtes ne sont qu’une ombre du raisonnement, c’est - à - dire ce ne sont que connexions d’imagination,
et un passage d’une image à une autre, parce que dans une rencontre nouvelle qui paraît semblable à la précédente, on s’attend de nouveau à ce qu’on y trouvait joint autrefois, comme si les choses étaient liées en effet, parce que leurs images le sont dans la mémoire. (...) »
Leibniz, Nouveaux Essais sur l’Entendement humain, Préface
3 commentaires pour ce devoir
Bonne suite!
Ils ont besoin d'aide !
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Les sens altèrent notre jugement
La rigueur scientifique l'emporte sur les sens
L'expérience est indispensable pour progresser
Je vais essayer avec ce plan, il a l'air plutôt pas mal.
Merci ! :)