COMMENTAIRE PHILO SPINOZA

Publié le 21 mars 2010 il y a 14A par Anonyme - Fin › 24 mars 2010 dans 14A
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Sujet du devoir

[Les exigences de la vie en une société organisée n'interdisent à personne de penser, de juger et, par suite, de s'exprimer spontanément. ] [A condition que chacun se contente d'exprimer ou d'enseigner sa pensée en ne faisant appel qu'aux ressources du raisonnement et s'abstienne de chercher appui sur la ruse, la colère, la haine ; enfin, à condition qu'il ne se flatte pas d'introduire la moindre mesure nouvelle dans l'État, sous l'unique garantie de son propre vouloir.] [ Par exemple, admettons qu'un sujet ait montré en quoi une loi est déraisonnable et qu'il souhaite la voir abroger. S'il prend soin, en même temps, de soumettre son opinion au jugement de la souveraine Puissance (car celle-ci est seule en position de faire et d'abroger des lois), s'il abstient entre-temps de toute manifestation active d'opposition à la loi en question, il est -au titre d'excellent citoyen- digne en tout point de la reconnaissance de la communauté.] [ Au contraire, si son intervention ne vise qu'à accuser les pouvoirs publics d'injustice et à les désigner aux passions de la foule, puis, s'il s'efforce de faire abroger la loi de toute manière, ce sujet est indubitablement un perturbateur et un rebelle.] Baruch SPINOZA

Où j'en suis dans mon devoir

j'ai découpé le texte en 4 parties.
pb:
A quelles conditions peut-on conserver sa liberté de juger et d'exprimer sans attenter au droit de l'Etat ?



1 commentaire pour ce devoir


Anonyme
Posté le 21 mars 2010
Baruch SPINOZA

(1632-1677)

Biographie. Oeuvres principales

Baruch de Spinoza est certainement le disciple le plus compromettant de Descartes. Né en 1632 à Amsterdam, dans une famille juive d'origine portugaise, il fréquente des Juifs libéraux et se détache de l'orthodoxie juive. Il est «excommunié» en juillet 1656. Un Juif fanatique tente même de l'assassiner.

Chassé de la communauté juive, Spinoza va assurer sa subsistance en polissant des verres de lunettes, près de Leyde, puis à La Haye. Après avoir publié, en 1663, les Principes de la philosophie de Descartes, il fait paraître anonymement, en 1670, le Traité théologico-politique. Cet ouvrage est explosif : Spinoza y expose une méthode critique pour étudier les textes sacrés et nie les miracles. Grâce à la protection de Jan de Witt, un homme politique hollandais, Spinoza est épargné, mais le Tractatus lui vaut bien des insultes.

En 1673 l'Electeur du Palatinat (Rhénanie) offre à Spinoza une chaire de philosophie à Heidelberg. Le philosophe, craignant de ne pouvoir s'exprimer librement, refuse cette chaire.

Spinoza meurt, en février 1677 L'Ethique est publiée l'année de sa mort, ainsi que les œuvres posthumes .

Racines et apports

1 - Les racines

* Spinoza doit à Descartes une partie de sa méthode et de sa construction logique.

* Il est redevable de son idée de la Nature infinie et une à la philosophie de la Renaissance (en particulier à Giordano Bruno, philosophe italien - 1548-1600 - qui proposait une doctrine panthéiste).

* Enfin, on peut situer la doctrine de Spinoza par rapport à la pensée juive, qui constitue aussi son horizon intellectuel.

2 - Les apports conceptuels

Spinoza rejette un Dieu personnel et transcendant le monde; il identifie Dieu à la Nature, achevant ainsi la philosophie stoïcienne, et considère que le salut de l'homme consiste à se saisir clairement dans sa relation à cette Nature divine. La sagesse est connaissance et amour intellectuel du vrai Dieu.

Les concepts fondamentaux de la philosophie de Spinoza sont les suivants :

* le concept de Dieu conçu comme un être absolument infini, c'est-à-dire une substance constituée par une infinité d'attributs. En dehors de Dieu, aucune substance ne peut être donnée ni être conçue. Chaque attribut exprime une essence éternelle et infinie. Dieu est synonyme de la Nature. Deus sive natura : « Dieu, ou la Nature »;

* la substance : ce qui est en soi et est conçu par soi, c'est-à-dire ce dont le concept n'a pas besoin d'une autre chose, duquel il doive être formé ;

* l'attribut : ce que l'entendement perçoit d'une substance comme constituant son essence:

* le mode : l'affection d'une substance, autrement dit ce qui est dans une autre chose, par le moyen de laquelle il est aussi conçu (ex. : le corps de l'homme est un mode de l'Etendue, attribut de Dieu) ;

* l'affection : c'est la modification d'un être par laquelle il agit (il affecte un autre être) ou subit (il est affecté) ;

* le désir, effort conscient de l'âme et du corps pour persévérer dans leur être;

* le conatus (du latin conari, entreprendre, d'où conatus, effort) qui désigne l'effort par lequel chaque chose, pour autant qu'il est en elle, s'efforce de persévérer dans son être;

* la raison : mode de connaissance 1 constitué d'un système d'idées adéquates (c'est-à-dire claires et distinctes) des choses ainsi que de notions communes (c'est-à-dire de notions comme l'étendue, par exemple, qui est commune à un corps et à tous les corps), système par lequel nous formons les raisonnements (c'est-à-dire de nouveaux rapports entre les choses).

Cf. J. Russ, Les chemins de la pensée, pp.171

1. Spinoza classe les "genres" de la connaissance : le premier genre est la "connaissance" imaginaire et par "expérience vague" ou par "ouï-dire", c'est-à- dire répétition et anonymat; le deuxième genre est la connaissance adéquate, à la fois vraie, universelle et formelle; le troisième genre de connaissance, comme "science intuitive" et comme passage "de l'idée adéquate de l'essence des attributs à l'essence adéquate des choses" (Éth. , II, 40, 2e sc.), est une authentique connaissance, à la fois rationnelle et intuitive.

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