Devoir de philosophie sur "Est-ce que le jugement des autres ou de nous même nous nuit ou nous est bénéfique ?"

Publié le 10 févr. 2020 il y a 4A par aelabucquet - Fin › 21 févr. 2020 dans 4A
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Sujet du devoir

Bonjour,

 

Mon professeur nous a donné un exercice à faire. J'ai reçu mon sujet d'un camarade. Je dois faire une dissertation sans utiliser la technique "thèse-antithèse-synthèse". Merci d'avance pour votre aide!

 

Voici mon intro:

Est-ce que le jugement des autres ou de nous même nous nuit ou nous est bénéfique ?

Qu'est-ce que le jugement ? Si nous regardons ses synonymes dans un dictionnaire nous trouverons les mots « critique », « arbitrage », « raison », « pensée », « préjugé », « opinion », etc. Beaucoup de synonymes pour un seul mot, un seul acte. Ce mot, un mot « noir », un mot qui fait peur, peut cependant être bénéfique. C'est ce que nous verrons dans ce qui va suivre. Mais dans une société où le jugement est légion, comment se détacher du jugement, et est-ce possible ?Est-ce possible de se détacher du jugement des autres ou de soit. ? C'est ce que nous verrons en plusieurs phases. Comment la société juge ? Qu'est-ce que le bon et le mauvais jugement ? Comment trier le jugement pour avancer ? Et par la suite nous verrons : Qu'est-ce que l'auto-critique peut apporter ? Est-ce que la critique peu aider à mieux nous comprendre ? Nous finirons par une conclusion de ce que nous avons vu précédemment.

 

Où j'en suis dans mon devoir

Voici mon texte, là où j'en suis pour l'instant. Je n'arrive plus a avancer et ai l'impression de tourner en rond.

« Aujourd'hui peut importe nos comportements, la société nous case dans des compartiments. »- Nouredine Mouftah.

Avec cette citation qui ouvre cette partie nous voyons bien le problème de notre société : elle juge pour caser. Mais cela n'a t-il pas toujours été le cas ? Est-ce présent dans chaque civilisation, peu importe la zone géographique ? Ce qui se déroule dans les « jugements », dans les tribunaux, est révélateur de ce qui obsède notre société. Il y a plus d'un siècle Flaubert et Baudelaire étaient sur le banc des accusés pour atteinte à la morale, alors qu'aujourd'hui ils sont étudiés à l'école comme de grands écrivains ayant fait évoluer le monde de la littérature et de la poésie français. En 1793 c'était les révolutionnaires qui jugeaient la monarchie comme mauvaise et on donc fait en sortes qu'elle ne puisse plus leur porter atteinte. Le gouvernement de Vichy jugé en 1945 pour crime contre l'humanité en est un bon exemple également. L'on remarque alors, au fil du temps, que nous ne retenons que le jugement des vainqueurs. L'exemple parfait : dans le far-ouest les indiens étaient vu comme des sauvages à abattre. Nous commençons, depuis quelques années, à comprendre la réalité : une éradication bien organisée. Le point commun entre ces faits ? Au départ, un simple jugement, de quelques personnes qui s'est au final étendu à plusieurs. Un « simple » jugement ayant eu un impact, généralement néfaste d'ailleurs. Mais pas toujours. Pour reprendre un fait déjà vu précédemment, la révolution française ayant effacée petit à petit la monarchie, qui exploitait alors les français.

 

Pourtant depuis des siècles nous pouvons entendre qu'il ne faut point juger autrui ! « Nolite judicare : Judicium judicate. » (« Ne jugez pas : jugez d’abord le Jugement ») . Donc, si nous voyons cela depuis Saint-Jean, car la citation est de lui, c'est que la société à toujours jugé. Mais a-t-on toujours eu le même jugement ? "Garde toi, tant que tu vivras, de juger les gens sur leur mine » - Jean de La Fontaine . La Fontaine vivait au XVII ème. Il y a des phrases de ce type beaucoup plus anciennes. Mais là où celle de La Fontaine est intéressante réside dans le fait que, durant son siècle, le jugement était monnaie courante. C'était normal. Il suffit de voir le livre de Madame de La Fayette « La Princesse de Montpensier ». Un livre qui aborde le sujet de la noblesse durant la guerre entre les catholiques et les huguenots durant le XVI ème siècle. Le jugement est important et influe sur notre rang et notre importance dans la société à laquelle nous appartenons. Encore aujourd'hui cela marche comme ça. Ne nous voilons pas la face, nous jugeons et sommes jugés.

 

"Il est bien plus difficile de se juger soi-même que de juger autrui."Antoine de Saint-Exupéry

Nous avons tous besoin d'être reconnus par autrui pour exister. L'enfant a besoin du regard de ses parents, le professeur existe grâce à ses élèves, les amis se comparent les uns aux autres. Que l'on cherche à être perçu comme leur semblable ou comme différent d'eux, les autres nous confirment notre existence.

Donc, si on se base dessus, il n'est donc pas possible de se détacher du jugement des autres ? Oui et non. La question est complexe en fin compte. Je vais donner un exemple simple. Les vêtements ont toujours eu une importance dans notre société (nos sociétés?). Que ce soit au X ème siècle ou aujourd'hui. Mais concentrons-nous sur le présent. Il y a une multitude de style vestimentaire. Et nous les adoptons pour diverses raisons : se différencier des autres, se sentir proche d'une communauté, d'un groupe ou d'une célébrité, parfois juste parce que c'est « cool ». Il y a une pellé de raisons. Si je m’habille totalement en noir, pour moi cela veut juste dire que j'aime le noir, pour les autres cela peut vouloir dire plusieurs choses : gothique, émo, métalleux, dépressif, etc. Bien sûr ce phénomène n'est pas présent que pour les vêtements. Nous le retrouvons, au-delà de l'apparence vestimentaire, capillaire ou autres. Chez les occidentaux, si je prends un repas sans viande j'aurais sûrement droit aux réflexions du genre « Tu es végétarien maintenant ? » ou « Aucune viande ne t'intéresse dans la carte ? Pourtant il y a de tout... » alors que je ne voulais juste pas de viande. Je suis donc aussi jugé sur mes choix. Même dans la vie personnelle ! Une femme sans enfants à 35/40 ans aura le droit aux réflexions du types : « Tu ne peux pas avoir d'enfants ? », « Tu es stérile ? », « Tu sais l'horloge tourne, il faudrait penser à avoir des enfants. ». On me juge donc sur un choix de vie qui ne regarde que moi. Tout est jugeable et jugé. Nous ne pouvons donc pas nous soustraire au jugement d'autrui. Et comme nous jugeons également, l'autre ne pas peux pas se soustraire au nôtre. Et nous, pouvons nous nous soustraire à nôtre propre jugement ? Non. Enfaîte, quand nous jugeons autrui, nous nous jugeons nous-même. Nous projetons ce que nous n'aimons pas chez nous, sur les autres. Ou ce que nous aimons. « J'adore sa robe noire ». En même temps j'ai quasi la même. « Elle est trop mince, on dirait une anorexique ! » En réalité je me trouve trop lourde par apport à elle mais je tente de me rassurer. Donc me soustraire de mon propre jugement est impossible tant que je juge l'autre. Mais comment ne pas juger quand cela me fait tellement de bien, est tellement gratifiant ?




5 commentaires pour ce devoir


all.lefebvre
all.lefebvre
Posté le 10 févr. 2020

Ton texte est tres tres bien continue comme ca aie confiance en toi

aelabucquet
aelabucquet
Posté le 13 févr. 2020

Merci :3 j'espère que mon devoir plaira ahah

michelindt
michelindt
Posté le 12 févr. 2020

L'enfer,c'est les autres s'écrie un personnage de  Huis Clos de Sartre

.Selon lui,le regard d'autrui me prend ma liberté,  me vole mon image, me fait tomber dans le monde des choses.

voir le rôle du regard et l'expérience de la honte chez Sartre

Si nous ne pouvons échapper au jugement des autres dans notre vie sociale, comme à celui que nous portons sur nous-mêmes, ces jugements ne peuvent-ilsl que nous nuire ,ou bien nous être bénéfiques?

C'est à ce  double aspect que doit répondre ta problématique.

 

Apprendre à se connaître est très difficile [...] et un très grand plaisir en même temps (quel plaisir de se connaître !) ; mais nous ne pouvons pas nous contempler nous-mêmes à partir de nous-mêmes : ce qui le prouve, ce sont les reproches que nous adressons à d'autres, sans nous rendre compte que nous commettons les mêmes erreurs, aveuglés que nous sommes, pour beaucoup d'entre nous, par l'indulgence et la passion qui nous empêchent de juger correctement.Aristote

« Autrui est le médiateur indispensable entre moi et moi-même » écrit Sartre ; « Pour obtenir une vérité quelconque sur moi, il faut que je passe par l’autre. L’autre est indispensable à mon existence, aussi bien d’ailleurs qu’à la connaissance que j’ai de moi-même »

 « L’enfer c’est les autres » a été toujours mal compris. On a cru que je voulais dire par là que nos rapports avec les autres étaient toujours empoisonnés, que c’était toujours des rapports infernaux. Or, c’est tout autre chose que je veux dire. Je veux dire que si les rapports avec autrui sont tordus, viciés, alors l’autre ne peut être que l’enfer. Pourquoi ? Parce que les autres sont, au fond, ce qu’il y a de plus important en nous-mêmes, pour notre propre connaissance de nous-mêmes. Quand nous pensons sur nous, quand nous essayons de nous connaître, au fond nous usons des connaissances que les autres ont déjà sur nous, nous nous jugeons avec les moyens que les autres ont, nous ont donné, de nous juger. Quoi que je dise sur moi, toujours le jugement d’autrui entre dedans. Quoi que je sente de moi, le jugement d’autrui entre dedans. Ce qui veut dire que, si mes rapports sont mauvais, je me mets dans la totale dépendance d’autrui et alors, en effet, je suis en enfer. Et il existe une quantité de gens dans le monde qui sont en enfer parce qu ils dépendent trop du jugement d’autrui. Mais cela ne veut nullement dire qu’on ne puisse avoir d’autres rapports avec les autres, ça marque simplement l’importance capitale de tous les autres pour chacun de nous ».

 

Sartre. Entretien, 1964. Extrait du CD audio Huis clos

 

aelabucquet
aelabucquet
Posté le 13 févr. 2020

Merci beaucoup! :3

a.fathi1
a.fathi1
Posté le 19 févr. 2020

C'est magnifique, j'adore


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