Commentaire

Publié le 1 nov. 2014 il y a 9A par Anonyme - Fin › 4 nov. 2014 dans 9A
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Sujet du devoir

Bonjour à tous. Je dois faire le commentaire de ce texte:

 

Le jour s'étire dans la chambre de Juliette et le labyrinthe ouvre peu à peu un passage à ce jour de septembre, ce premier jour, la matière de l'air se structurant progressivement alors qu'ils marchaient enfin côte à côte, comme si des particules invisibles s'agrégeaient autour d'eux sous l'effet de accélération soudaine, leurs corps s'étant signalés l'un à l'autre une fois franchie la grille du lycée dans ce langage aphone et archaïque qui était déjà celui du désir, et alors, laissant ses copines partir au-devant, elle avait raccourci son pas pour être seule sur le trottoir quand Simon viendrait se placer à sa hauteur, le devinant dans son rétroviseur mental dressé sur son vélo, pied droit sur la pédale gauche, puis glissant à terre pour l'escorter, poussant sa bécane d'une main posée sur le guidon, tout cela pour lui parler, tout cela pour qu'ils se parlent, t'habites loin?, j'habite en haut, et toi?, tout près, juste derrière le virage; la lumière est follement limpide après l'averse et le trottoir est parsemé de feuilles jaunes que la pluie a détachées des arbres, Simon risque un regard sur le coté, la peau de Juliette est toute proche, finement grenée sous le blush, sa peau est vivante, ses cheveux sont vivants, sa bouche est vivante comme le lobe de son oreille percé de pacotille, elle a dessiné un trait d'eye-liner compact au ras des cils, un faon, tu connais François Villon, La Ballade des pendus?, il secoue la tête, je crois que non, elle porte ce jour-là un rouge à lèvres framboise, Frères humains qui après nous vivez, N'ayez les coeurs contre nous endurcis, tu vois ou pas?, oui, je vois, mais il ne voit rien, il est aveuglé, des milliers de miroirs se sont formés sur les gouttes d'eau qui vibrent, ils inclinent leur front vers le sol et slaloment entre les flaques, le vélo tintant à l'unisson du reste, chaque parole et chaque geste lestés d'audace et de pudeur comme le recto et le verso d'un même évènement,c'est éclosion, ils sont contenus dans une lumière de verrière et remontent l'avenue comme des princes, énervés mais allant le plus lentement possible, pianissimo, pianissimo, allargando, engloutis dans l'étonnement qu'ils sont l'un pour l'autre, leur délicatesse est inouïe, quasi moléculaire, et ce qui circule entre eux pulse un tempo tournoyant, si bien qu'au pied du funiculaire ils ont le souffle court, le sang qui tape dans les veines temporales et les mains moites, car tout est sur le point de se désagréger maintenant, et à l'instant où la sonnerie signale le départ du train, elle l'embrasse sur la bouche, un baiser ultrarapide, un battement de paupières, et hop, elle bondit dans la rame, où elle se retourne et se colle à la vitre, le front ventousé sur le verre crasseux, il la voit sourire puis embrasser la paroi, y écraser ses lèvres, les yeux clos, les mains bien à plat sur la paroi de verre, les liges violacées codant les paumes bien visibles, puis elle se retourne tandis qu'il se fige, le coeur incroyablement dilaté, que s'est-il passé?

Où j'en suis dans mon devoir

Il provient du livre "Réparer les vivants" de Maylis de Kerangal.

Je n'ai pas d'idées donc... je prends toutes les votre! Surtout pour la problématique...

Je sais juste que ça parle de la rencontre amoureuse et du 1er baiser.

 

Merci pour votre aide ;-)




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