Commentaire composée sur "Fantasio" d'Alfred de Musset

Publié le 17 févr. 2014 il y a 10A par Anonyme - Fin › 23 févr. 2014 dans 10A
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Sujet du devoir

Bonjour , 

 

J'ai un commentaire à faire sur Fantasio d'Alfred de Musset ( Acte II scène 3). 

Texte B. Musset, extrait de Fantasio (1833)
Fantasio est une comédie écrite en 1833 par Alfred de Musset. La princesse Elsbeth doit épouser le Prince, qui passe pour un sot. Ce dernier décide d’échanger son costume avec son aide de camp, Marinoni. De gaffes en maladresses, le changement de costume crée bien des quiproquos. Fantasio, héros de la pièce, viendra dévoiler à la princesse Elsbeth les agissements ridicules du Prince.

Acte II, scène 3
Une allée du jardin.
LE PRINCE. Tu n’es qu’un sot, colonel.
MARINONI. Votre Altesse se trompe sur mon compte de la manière la plus pénible.
LE PRINCE. Tu es un maître butor. Ne pouvais-tu pas empêcher cela ? Je te confie le plus grand projet
qui se soit enfanté depuis une suite d’années incalculable, et toi, mon meilleur ami, mon plus fidèle
serviteur, tu entasses bêtises sur bêtises. Non, non, tu as beau dire ; cela n’est point pardonnable.
MARINONI. Comment pouvais-je empêcher Votre Altesse de s’attirer les désagréments qui
sont la suite nécessaire du rôle supposé qu’elle joue ? Vous m’ordonnez de prendre votre
nom et de me comporter en véritable prince de Mantoue. Puis-je empêcher le roi de Bavière
de faire un affront à mon aide de camp ? Vous aviez tort de vous mêler de nos affaires.
LE PRINCE. Je voudrais bien qu’un maraud comme toi se mêlât de me donner des ordres.
MARINONI. Considérez, Altesse, qu’il faut cependant que je sois le prince ou que je sois l’aide
de camp. C’est par votre ordre que j’agis.
LE PRINCE. Me dire que je suis un impertinent en présence de toute la cour, parce que j’ai
voulu baiser la main de la princesse ! Je suis prêt à lui déclarer la guerre, et à retourner dans
mes États pour me mettre à la tête de mes armées.
MARINONI. Songez donc, Altesse, que ce mauvais compliment s’adressait à l’aide de camp
et non au prince. Prétendez-vous qu’on vous respecte sous ce déguisement ?
LE PRINCE. Il suffit. Rends-moi mon habit.
MARINONI, ôtant l’habit. Si mon souverain l’exige, je suis prêt à mourir pour lui.
LE PRINCE. En vérité, je ne sais que résoudre. D’un côté, je suis furieux de ce qui m’arrive ;
et, d’un autre, je suis désolé de renoncer à mon projet. La princesse ne paraît pas répondre
indifféremment aux mots à double entente dont je ne cesse de la poursuivre. Déjà je suis
parvenu deux ou trois fois à lui dire à l’oreille des choses incroyables. Viens, réfléchissons
à tout cela.
MARINONI, tenant l’habit. Que ferai-je, Altesse ?
LE PRINCE. Remets-le, remets-le, et rentrons au palais. Ils sortent.

Où j'en suis dans mon devoir

J'ai fait mon commentaire. Cependant j'ai peur de ne pas suivre la méthode et de pas bien argumenter. Merci d'avance à ce qui m'aideront. Mon travail : 

Fantasio est une pièce de théâtre écrite en 1833 sous la Monarchie de Juillet par Alfred de Musset auteur du 19 ème siècle appartement au mouvement du Romanstisme. Fantasio est une comédie. En effet le Prince de Mantoue doit épouser la princesse Elsbeth qui est une personne n’ayant aucune intelligence. Pour connaître les sentiments de la princesse il va échanger les rôles avec son aide de camp. Or il s’apercevra que changer de costume modifie son rang social. Cependant si cette scène traite d’un sujet sérieux elle s’apparente à une scène de comédie c’est ce que nous montrerons en premier lieu . Puis en second lieu nous montrerons qu’Alfred de Musset fait la satire de la société de l’époque.

Tout abord nous voyons que le dramaturge utilise les thèmes et les procédés de la comédie. La plupart des comédies sont fondés sur un quiproquo. Dans la pièce de Fantasio le quiproquo est celui du « costume ».Or ceci fait rire comme le montre la répétition « Qu’il faut cependant que je sois le prince ou que je sois l’aide de camp. » qui donne l’effet d’un imbroglio ainsi que d’un jeu répétitif. Le costume est utilisé comme outil de l’action comme en témoigne les didascalies « ôtant l’habit ». Or la comédie ne s’arrête pas à un quiproquo. Les comédies mettent en scène la plupart du temps des personnages stéréotypés ce qui est effectivement le cas dans Fantasio ; le but de ce changement de costume est de connaître les sentiments de la princesse. Paradoxalement l’aide de camp est beaucoup plus fin d’esprit que le Prince comme en témoigne le dialogue entre les deux personnages. Les répliques sont dans un langage soutenu même en ce qui concerne Marinoni ; « Altesse » , « Songez donc ». Par conséquent la situation fait rire ; le Prince critique Marinoni par des noms à connotation péjoratives « butor » ,« maraud », « sot » . Ceci donne l’impression d’un jeu de miroir : le changement de costume lui permet de se critiquer. Cependant d’après les répliques devant la princesse il en oublie sa nouvelle position sociale « Me dire que je suis un impertinent en présence de toutes la cour parce que j’ai voulu baiser la main de la princesse » ceci est une assonance . Ce qui montre que le prince est vexé. Cependant cela montre aussi une relation maître valet. Ce qui permet de qualifier cette scène de comédie est la relation typique d’une comédie entre maître-valet. En effet Marinoni comme la plupart des valets de comédie , il a une agilité pour mentir. Il n’a donc aucun mal à se morfondre dans la peau de son nouveau personnage. Ce qui n’est pas le cas du Prince. Par ailleurs celui-ci ne change pas de comportement restant fidèle à sa classe sociale ce qui n’est pas le cas de Marinoni . Celui-ci continue de lui parler avec beaucoup de familiarité « Il suffit.» alors que le cadre spatio-temporel est une allée du jardin ; ils peuvent être vu. L’habit ne change donc pas la relation entre les deux personnages même si Marinoni se prête au jeu comme le montre « Vous aviez tort de vous mêler de nos affaires. » , ceci donne l’effet d’un rapport voulut par l’aide de camp beaucoup plus égalitaire, plus moraliste. Marinoni a d’ailleurs des répliques beaucoup plus longues au début de la scène que son maître. Musset semble donc vouloir faire rire avec ses personnages.

En effet par le rire , Musset souhaite faire passer un message. Nous pouvons constater que le costume n’est pas qu’un prétexte pour rire. Comme nous l’avons dit un peu plus haut , le changement de costume change la position sociale du personnage.Le Prince se retrouve à la place de Marinoni et voit donc l’arrière du décor. Le costume a une place primordiale dans la société de l’époque. Ils se retrouvent donc vexé et en colère comme en témoigne le champs lexical de la bataille « armées , Etats , guerre ». Une bataille qui a priori souhaiterait mener vers la princesse mais qui pourrait être une bataille sociale. En effet Marinoni souligne lui aussi « Prétendez-vous qu’on vous respecte sous ce déguisement ? » . Cette interrogation très bien ficelée à double énonciation elle est destinée à la fois à son lecteur pour le faire réfléchir mais aussi à son personnage. L’habit est synonyme de rejet sociale. Ce qui semblait au Prince invisible apparait à ses yeux ; il est rejeté par la Princesse mais aussi par son aide de camp travesti en Prince qui est obligé de le remettre à sa place « Vous aviez tort de vous mêler de nos affaires. » . Il essaie de reprendre sa place en traitant de « maraud » Marinoni puisque cette position le met mal à l’aise. En traitant ainsi son aide de camp qui dans la comédie est aussi un ami , il souhaite mettre des distances en y instaurant une hiérarchie sociale comme en témoigne aussi « serviteur ». La comédie peut aussi portée une morale et une critique ardente. En effet , Musset fait la satire des mœurs de son temps.Une personne d’un rang social inférieur n’a donc pas le droit de se comporter de la sorte voire ne pas parler à quelqu’un plus haut placée. Le costume définit volontairement le rang social. Toutefois c’est pour une raison que celui-ci s’est travesti en valet ; il pensait qu’en changeant de costume il paraitrait plus amusant or la Princesse ne répond toujours pas « La princesse ne paraît pas répondre. » , il parait insolent « Puis-je empêcher le roi de Bavière de faire un affront à mon aide de camp « . Cette interrogation est ici encore bien ficelée ; le valet semble fait pour aider son maître voire être ridiculisée « « Qui sont la suite nécessaire du rôle supposée qu’elle joue ? ». Les interrogations de ce texte sont des figures rhétoriques permettant d’argumenter le discours. Les questions justes sont volontairement posées par l’aide de camp.Or , le Prince souhaite continuer ce stratagème comme en témoigne ce paradoxe « D’un côté je suis furieux de ce qui m’arrive ; d’un autre je suis désolée de renoncer à mon projet. ». Malgré cela il souhaite continuer « l’aventure ».

Pour conclure nous voyons que Musset a voulu à travers cette scène mettre le genre de la comédie à l’honneur et y porter une morale symbolique. En prenant le costume comme quiproquo il arrive à faire une satire de la société de son temps, sur la prise de pouvoir. Ceci est sûrement dû au fait du contexte historique de son temps. Il continue donc comme beaucoup d’auteur de mettre au cœur des discussions la place du valet par rapport à son maître.

 

 




2 commentaires pour ce devoir


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Anonyme
Posté le 23 févr. 2014

Bonjour

l'introduction doit être en un bloc avec une amorce ou on présente l auteur puis l extrait et après il y l annonce du plan

developement avec des paragraphe argumenter

conclusion Bilan sur l extrait et ouverture culturel

Anonyme
Posté le 23 févr. 2014

Merci :) ! Je pensais avoir " aérer"  mon travail mais sur le site cela n'est pas apparu :( ! 


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