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Sujet du devoir
Bonsoir,
Je suis en première scientifique et je suis actuellement en semaine banalisée afin de réviser le français en vue de l'épreuve écrite du 17.
Je m'entraîne donc sur différents sujets et n'ayant plus cours, je ne peux pas demander de l'aide à mon professeur.
Je me suis donc entraînée sur l'écrit d'invention du sujet national de juin 2014 en série L (je suis désolée je ne sais pas comment joindre une photo du sujet mais il doit déjà être sur le site) et j'ai rédigé en une heure ce premier jet.
Pouvez-vous me donner votre avis sur cet écrit ? Je vous en suis reconnaissante d'avance, je suis preneuses de tous les avis, négatifs comme positifs. Tous les conseils sont constructifs. Je suis consciente qu'il y a beaucoup d'éléments mal dits et de lourdeurs.
Voici ce que j'ai écrit :
Je me rendis là, où jadis, ma porte siégeait. Il n'y avait que de la poussière. Les murs étaient presque tous tombés sous l'impact des bombes et des flammes.
Unique survivant, le petit mur sur lequel ma femme avait l'habitude de s'accoler pour observer le paysage à travers la fenêtre et songer pendant qu'elle tricotait des chaussettes pour l'hiver.
Elle pouvait y passer des heures et je ne comprenais jamais toute sa fascination pour ce qu'elle appelait son "ouverture sur le monde".
Je pris un siège de fortune et me mis à observer, au travers de la fenêtre noircie par la poussière de la guerre, les pâturages en arrière plan, qui m'entouraient.
Quelle désolation ! Tout était détruit... Rien ne restait des beaux souvenirs. Ni ma fille sur la balançoire qui riait tant elle était heureuse. Ni les fleurs dont ma femme et moi prenions tant soin.
Nos voisins avaient fuit les bombardements à temps. Eux qui nous faisaient toujours un signe lorsqu'ils sortaient promener leur chien.
Tout ce qui paraissait autrefois banal, maintenant me manquait et me rappelait que je ne verrai plus jamais ma fille ou ma femme.
Et soudain, ce petit bout de fenêtre devenait le grand symbole d'une vie passée. Et je comprenais. Je comprenais la fascination de ma femme pour cet objet d'apparence si insignifiant.
Le paysage changeait sous mes yeux. Je le laissait défiler et remonter dans le temps au gré de mes pensées.
Je revoyais tous les plus beaux souvenirs, les plus intenses et les plus drôles. Et je riais ! Je riais fort ! Mais je riais seul.
Une photographie méconnaissable avait atterrit dans le jardin; sûrement emportée par le souffle de l'explosion. Et sans même pourvoir distinguer les détails de cette photographie, les souvenirs affluaient et se heurtaient toujours au vide cruel du présent.
Les larmes gagnèrent mes yeux et ne cessèrent de couler.
La mémoire de cette famille détruite, comme tant d'autres, dans la souffrance et dans le sang, était à jamais emprisonnée dans cette maison.
Je n'avais pas remis les pieds dans la banlieue de Londres depuis près d'un an. Quand je suis parti les gens dans la rue étaient heureux et souriaient.
Maintenant je n'aperçois seulement, de derrière ma fenêtre, des passants fatigués, seuls et las de ce carnage.
Je regardai une dernière fois à travers cette fenêtre qui s'ouvrait sur un monde si différent, mêlant la joie du passé et l'atrocité du présent et je vis un premier floncon de neige tomber.
Puis il en tomba un deuxième, puis un troisième, puis le ciel se mit à pleurer des flocons par milliers.
Je restais comme un point fixe, seul, à regarder cette scène en perpétuel mouvement.
Bientôt on ne distingua plus le cadre photo ou le pied de la balançoire.
La neige recouvrit tout entier le Londres meutri et chacun enterras ses souvenirs douloureux sous celle-ci.
Je vous remercie. :)
6 commentaires pour ce devoir
Je te corrige l’orthographe:
Je me rendis là, où jadis, ma porte siégeait ( incorrect, une porte ne siège pas). Il n'y avait que de la poussière. Les murs étaient presque tous tombés sous l'impact des bombes et des flammes.
Nos voisins avaient fui les bombardements à temps. Eux qui nous faisaient toujours un signe lorsqu'ils sortaient promener leur chien.
Tout ce qui paraissait autrefois banal, maintenant me manquait et me rappelait que je ne verrais (Conditionnel) plus jamais ma fille ou ma femme.
Je comprenais la fascination de ma femme pour cet objet( il ne s'agit pas d'unobjet, mais d'un espace, d'une ouverture ...) d'apparence si insignifiant.
Le paysage changeait sous mes yeux. Je le laissai ( passé simple) défiler et remonter dans le temps au gré de mes pensées.
Je revoyais tous les plus beaux souvenirs, les plus intenses et les plus drôles. Et je riais ! Je riais fort ! Mais je riais seul.
Une photographie méconnaissable avait atterri dans le jardin, ( pas point virgule, la phrase se continue) sûrement emportée par le souffle de l'explosion. Et sans même pourvoir distinguer les détails de cette photographie, les souvenirs affluaient et se heurtaient toujours au vide cruel du présent.
Je n'avais pas remis les pieds dans la banlieue de Londres depuis près d'un an. Quand je suis parti les gens dans la rue étaient heureux et souriaient.
Maintenant je n'aperçois seulement, de derrière ma fenêtre, que des passants fatigués, seuls et las de ce carnage.
Je regardai une dernière fois à travers cette fenêtre qui s'ouvrait sur un monde si différent, mêlant la joie du passé et l'atrocité du présent et je vis un premier flocon de neige tomber.
Puis il en tomba un deuxième, puis un troisième, puis le ciel se mit à pleurer des flocons par milliers.
Je restai(passé simple) comme un point fixe, seul, à regarder cette scène en perpétuel mouvement.
Bientôt on ne distingua plus le cadre photo ou le pied de la balançoire.
La neige recouvrit tout entier le Londres meutri et chacun enterra( 3° personne du singulier) ses souvenirs douloureux sous celle-ci.
Corpus : Stendhal, Zola, Flaubert, Proust.
Écriture d’invention :Posté à une fenêtre, vous observez un lieu de votre choix. En vous inspirant, par exemple, des procédés employés dans les textes du corpus, rédigez la description détaillée de ce paysage, de façon à ce qu’elle reflète vos états d’âme.
Merci beaucoup :)
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