Procédés à trouver dans ce texte

Publié le 12 avr. 2010 il y a 14A par Anonyme - Fin › 16 avr. 2010 dans 14A
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Sujet du devoir

Bonjour, pourriez vous m'aider à trouver toutes sortes de procédés (figure de style, champ lexicaux...)dans ce texte de Camus afin que je puisse faire un commentaire sil vous plait?


Je voyais de loin la petite masse sombre du rocher entourée d'un halo aveuglant par la lumière et la poussière de mer. Je pensais à la source fraîche derrière le rocher. J'avais envie de retrouver le murmure de son eau, envie de fuir le soleil, l'effort et les pleurs de femme, envie enfin de retrouver l'ombre et son repos. Mais quand j'ai été plus près, j'ai vu que le type de Raymond était revenu. II était seul. Il reposait sur le dos, les mains sous la nuque, le front dans les ombres du rocher, tout le corps au soleil. Son bleu de chauffe fumait dans la chaleur. J'ai été un peu surpris. Pour moi, c'était une histoire finie et j'étais venu là sans y penser.
Dès qu'il m'a vu, il s'est soulevé un peu et a mis la main dans sa poche. Moi, naturellement, j'ai serré le revolver de Raymond dans mon veston. Alors de nouveau, il s'est laissé aller en arrière, mais sans retirer la main de sa poche. J'étais assez loin de lui, à une dizaine de mètres. Je devinais son regard par instants, entre ses paupières mi-closes. Mais le plus souvent, son image dansait devant mes yeux, dans l'air enflammé. Le bruit des vagues était encore plus paresseux, plus étale qu'à midi. C'était le même soleil, la même lumière sur le même sable qui se prolongeait ici. Il y avait déjà deux heures que la journée n'avançait plus, deux heures qu'elle avait jeté l'ancre dans un océan de métal bouillant. A l'horizon, un petit vapeur est passé et j'en ai deviné la tache noire au bord de mon regard, parce que je n'avais pas cessé de regarder l'Arabe.
J'ai pensé que je n'avais qu'un demi-tour à faire et ce serait fini. Mais toute une plage vibrante de soleil se pressait derrière moi. J'ai fait quelques pas vers la source. L'Arabe n'a pas bougé. Malgré tout, il était encore assez loin. Peut-être à cause des ombres sur son visage, il avait l'air de rire. J'ai attendu. La brûlure du soleil gagnait mes joues et j'ai senti des gouttes de sueur s'amasser dans mes sourcils. C'était le même soleil que le jour où j'avais enterré maman et, comme alors, le front surtout me faisait mal et toutes ses veines battaient ensemble sous la peau. A cause de cette brûlure que je ne pouvais plus supporter, j'ai fait un mouvement en avant. Je savais que c'était stupide, que je ne me débarrasserais pas du soleil en me déplaçant d'un pas. Mais j'ai fait un pas, un seul pas en avant. Et cette fois, sans se soulever, l'Arabe a tiré son couteau qu'il m'a présenté dans le soleil. La lumière a giclé sur l'acier et c'était comme une longue lame étincelante qui m'atteignait au front. Au même instant, la sueur amassée dans mes sourcils a coulé d'un coup sur les paupières et les a recouvertes d'un voile tiède et épais. Mes yeux étaient aveuglés derrière ce rideau de larmes et de sel. Je ne sentais plus que les cymbales du soleil sur mon front et, indistinctement, le glaive éclatant jailli du couteau toujours en face de moi. Cette épée brûlante rongeait mes cils et fouillait mes yeux douloureux. C'est alors que tout a vacillé. La mer a charrié un souffle épais et ardent. Il m'a semblé que le ciel s'ouvrait sur toute son étendue pour laisser pleuvoir du feu. Tout mon être s'est tendu et j'ai crispé ma main sur le revolver. La gâchette a cédé, j'ai touché le ventre poli de la crosse et c'est là, dans le bruit à la fois sec et assourdissant, que tout a commencé. J'ai secoué la sueur et le soleil. J'ai compris que j'avais détruit l'équilibre du jour, le silence exceptionnel d'une plage où j'avais été heureux. Alors, j'ai tiré encore quatre fois sur un corps inerte où les balles s'enfonçaient sans qu'il y parût. Et c'était comme quatre coups brefs que je frappais sur la porte du malheur.

Où j'en suis dans mon devoir

J'ai déjà trouvé un plan mais j'ai beaucoup de mal à trouver des procédés dans ce texte.
Merci d'avance de votre aide!



6 commentaires pour ce devoir


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Anonyme
Posté le 12 avr. 2010
Salut,

Je pense qu'il serait plus facile pour nous de t'aider si tu nous donnais ton plan. Car on ne va pas chercher des procédés sans but, on doit bien prouver qqch avec non? D'où la nécessité de connaître ton plan pour les trouver :)

Merci =)
Anonyme
Posté le 12 avr. 2010
I)Un personnage perturbé : Meursault
II)L'omnipresence du soleil
III)L'absurde et les caractéristiques dramatiques.

Je n'ai pas encore bien déterminé mes sous parties mais s'il les faut dit le moi ^^
Anonyme
Posté le 12 avr. 2010
Les procédés te permettent d'illustrer tes idées. Donc tu dois bien déterminer tes sous-parties avant de te lancer dans le commentaire.

I) Un personnage perturbé : Il a tellement chaud, il supporte tellement mal la chaleur environnante que ce sont les sensations qui prennent le dessus sur sa raison. "Je savais que c'était stupide" , mais il le fait quand même, sa raison n'a plus de place.

II) L'omniprésence du soleil : Champ lexical de la chaleur, description de celle-ci dans les moindres détails, le fait que la chaleur influe sur sa pensée. Il ne voit que le soleil, qui le gène et le perturbe.

III) Pour l'absurde, tu peux souligner le fait que le meurtre est sans motif. Meursault tue l'arabe sans raison. "La gâchette a cédé" , comme s'il était étranger à cet acte, et comme si ce n'était pas lui qui avait tiré sur l'arabe. Il appuie sur la gâchette, sans motif.
La scène est dramatique , bien sûr! On est tenu en haleine, deux personnages armés, que va-t-il se passer? Le passage finit par un meurtre...

Ce n'est pas beaucoup ce que je t'écris là, ce sont quelques idées qui pourraient te guider dans ta démarche, mais en aucun cas le fond de ton commentaire. Si tu n'y arrives vraiment pas, tu peux poster tes sous-parties et j'essaierai de t'aider du mieux que je peux :)
Anonyme
Posté le 12 avr. 2010
J'aime bien le plan de Cyberpro.
Anonyme
Posté le 13 avr. 2010
Merci beaucoup pour ton aide. J'ai essayé de reprendre le plan de cyberpro mais je n'y arrive pas du coup je suis restée avec le mien et j'ai trouvé les sous parties.
I) Un personnage perturbé : Meursault
a)Le malaise de Meursault
b)Le trouble visuel

II) L'omnipresence du soleil
a)La domination du soleil
b)La personnification du soleil et de la mer provoque l'intensité dramatique

III) L'absurde et les caractéristiques dramatiques de la scene
a)Meursault, héro, personnage absurde
b)Une action qui provoque la mort
c)L'arret du temps et sa fatalité.

Est ce que ce plan est assez correct?
Anonyme
Posté le 13 avr. 2010
Merci beaucoup pour ton aide. J'ai essayé de reprendre ton plan mais j'ai eu beau cherché je n'arrivais pas à trouver de sous parties. Je suis donc avec mon plan
I) Un personnage perturbé : Meursault
a)Le malaise de Meursault
b)Le trouble visuel

II) L'omnipresence du soleil
a)La domination du soleil
b)La personnification du soleil et de la mer provoque l'intensité dramatique

III) L'absurde et les caractéristiques dramatiques de la scene
a)Meursault, héro, personnage absurde
b)Une action qui provoque la mort
c)L'arret du temps et sa fatalité.

Est ce que ce plan est assez correct?

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